ITALIE | LA LIGURIE : LA RÉGION EN PLEINE MONTAGNE

Comment ne pas résister au fait de passer la frontière pour aller en Italie quand on fait étape à Nice ? Pour ma part je ne me suis pas posée 36 questions, un rapide coup d’oeil sur le GPS et me voilà partie en quête de nouveaux paysages italiens.

Mes séjours en Italie commencent à être nombreux et j’ai toujours autant d’engouement pour ce pays. Il m’aura fallu à peine 30 minutes pour m’y retrouver une nouvelle fois. L’année 2020 débute plutôt bien. Ravie d’être de retour « à la maison » comme je me suis laissée penser, je décide d’arpenter les petites routes de montagne de la région de Ligurie, sans réel objectif.

Le relief devient plus abrupte, les montagnes parsemées de feuillus et de champs d’oliviers s’élèvent progressivement devant moi. Après plusieurs kilomètres à travers la route sinueuse, je choisis de faire étape à Apricale en voyant au loin le petit village perché au sommet d’une colline.

C’est la première fois que je vais l’Italie en période hivernale et je découvre avec surprise la même convivialité que l’on retrouve durant l’été. J’explore les minuscules ruelles médiévales bordées de maisons traditionnelles en pierre, aux volets vert sapin et bois. Un des charmes d’Apricale : les passages arqués et les escaliers qui font du village un vrai labyrinthe. A mon plus grand bonheur, cactus, succulentes et autres plantes exotiques arborent les devantures des habitations. J’arrive sur la place du village où plusieurs locaux discutent en se réchauffant autour d’un grand feu de bois, une tradition dans la région. Je retrouve la typicité de l’Italie que j’aime tant : les maisons colorées aux tons ocres et roses, les touches de doré, les façades de style Renaissance, les portes en bois massives, l’accent chantant, la vue sur les montagnes, l’atmosphère chaleureuse où on ressent qu’il fait bon vivre. L’église de Santa Maria degli Angeli située au-dessous de la partie principale du village vaut le détour pour son fronton et ses fresques du XVème siècle. Apricale est classé parmi les plus beaux villages italiens et c’est largement mérité !

Je reprends la route en direction d’Isolabona, un joli village situé au confluent de la Nervia et du Rio Merdanzo. L’accès principal au quartier historique se fait par un pont médiéval où l’on peut apercevoir le massif du Monte Toraggio.

A ne pas manquer : les fontaines du XVème siècle parsemées un peu partout, la Piazza Piccola, l’intérieur rococo de l’église et les pittoresques ruelles surnommées « carrugi » semblables à celles d’Apricale.

Je fais une dernière étape à Dolceacqua avant de repartir vers la France. Je suis agréablement surprise par la beauté de la ville. Son château en ruine, construit sur un promontoire rocheux, attire immédiatement mon regard ainsi que les façades colorées des maisons le long de la rivière. Une très belle vue d’ensemble !
Je traverse la Nervia en empruntant le pont médiéval à l’architecture atypique pour arpenter les vieilles ruelles pavées et savourer encore quelques instants de l’atmosphère italienne.

Ces villages nichés au coeur des montagnes sont des petits pépites patrimoniales, qui ont gardé tout leur charme historique et leur ambiance chaleureuse, loin de effervescence de la côte Méditerranéenne. Encore une jolie découverte italienne !