PYRÉNÉES | LE LAC DE GAUBE EN HIVER

Une belle escapade à faire toute l’année depuis le Pont d’Espagne jusqu’au Lac de Gaube : en hiver le lac est complètement gelé, et sapins enneigés et sommets majestueux sont aux rendez-vous.

Une des randonnées phares de la vallée de Cauterets, le Lac de Gaube est accessible à toutes les saisons. Une fois garés à l’immense parking du Pont d’Espagne (payant toute l’année), avec Benjamin nous nous équipons pour aller explorer ce lac si célèbre.

Au vu du peu de neige présente, nous enfilons nos paires de Sorel et nous attachons nos raquettes à nos sacs à dos au cas où la couche de neige serait plus importante vers le lac.

Informations pratiques

2h30

6 kms

D+300m

Points d’intérêt 

Lac de montagne, gave, forêt, vue sur le Vignemale 

Difficulté 

+ + +

Accès : depuis Lourdes, suivre la route D821 jusqu’à Argelès-Gazost, puis descendre sur la D920 jusqu’à Cauterets. Traverser le village et continuer jusqu’au bout de la route jusqu’au Pont d’Espagne

Parking : se stationner au grand parking de la station du Pont d’Espagne – tarif à la journée de 7€ toute l’année 

Point de départ : Station Pont d’Espagne | 1 425m

Point d’arrivée : Lac de Gaube | 1 725m

Précautions particulières : en hiver la route est toujours ouverte et les pneus neiges sont admis. Pour connaître l’état des routes en temps réel, n’hésitez pas à consulter le site InfoRoute65 pour les Hautes-Pyrénées

Le lieu est très connu et populaire, prévoyez d’y aller tôt si vous voulez éviter la foule

départ de la randonnée

Le départ de la randonnée se fait depuis le grand hall d’accueil du Pont d’Espagne (là où il faut payer le parking au retour). Nous remontons légèrement la piste face à nous puis nous bifurquons à gauche à la première intersection. Cette partie là est une piste de ski de fond l’hiver, alors prudence, restez bien sur le côté de la piste ! A travers la végétation, nous apercevons au loin la superbe cascade et le Pont d’Espagne. La vue est vraiment très belle avec tous ses sapins saupoudrés de neige durant la nuit.

Un peu plus haut, le sentier part sur la gauche en lacets à travers la forêt. Le balisage est bien indiqué depuis la piste. A savoir : le GR10 passe aussi sur cette randonnée. 

Nous commençons l’ascension qui est un peu raide pendant une vingtaine de minutes. Nous avons bien fait de ne pas chausser nos raquettes : il n’y a presque pas de neige, laissant place aux racines et aux roches. Attention, par endroit le sol peut être glissant avec le givre. Vous pouvez emporter une paire de crampons au cas où pour éviter les glissades.

cascade enneigée
randonneur neige
chaussures randonnée neige
végétation enneigée

entre gave et forêt

Arrivés sur le plateau, nous suivons le gave sur le versant gauche jusqu’au lac. Cette partie est ma préférée : le sentier sillonne à travers la forêt où une superbe luminosité dorée illumine les sapins.

Nous prenons le temps de savourer la beauté du paysage surtout que le cheminement est plat. Le relief des sommets qui nous entourent se dessine à travers les branches des arbres. Ici c’est le royaume des isards alors nous ouvrons les yeux pour essayer d’en trouver mais en vain !

Avec ses douces températures, le chant des oiseaux et la neige fondue nous avons un avant-goût de printemps !

randonneur sentier neige
rivière entre foret
arbre enneigé
sentier foret neige
randonneur montagne neige
sommets enneigés
pont montagne enneigée

le lac de gaube

Après une bonne heure de marche, nous arrivons au lac de Gaube. Je suis surprise par sa grandeur ! L’espace est très aéré, ça change des lacs encaissés par les montagnes. Nous prenons un peu de hauteur pour le surplomber. 

Il a complètement gelé pendant l’hiver, ce qui le rend un peu plus impressionnant. Les montagnes autour sont majestueuses, nous nous sentons tout petits à côté. 

»>

Si vous avez un peu de temps, vous pouvez contourner le lac sur la droite puis au bout continuer à longer le Gave des Oulettes de Gaube pour arriver au pied du mythique Vignemale (3 298m).

lac gelé montagne
randonneur devant lac gelé
lac gelé et montagne
sapins lac gelé
lac gelé foret sapins

iTinéraire de retour

Pour le retour vous pouvez prendre le même sentier qu’à l’aller, surtout quand il y a beaucoup de neige.

Nous décidons de rentrer par la rive droite du gave. Nous longeons le versant des montagnes mais plusieurs coulées d’avalanches plus ou moins fraîches ont recouvert le chemin. D’autres randonneurs sont passés avant nous et nous ont fait la trace, nous facilitant la tâche. Nous pressons le pas pour en sortir le plus rapidement possible par prudence. 

Le sentier arrive sur le haut d’une remontée mécanique. Vous pouvez soit redescendre par la piste bleue à droite, soit par la piste rouge à gauche. Les deux mènent directement au Pont d’Espagne. Nous chaussons nos paires de raquettes pour descendre plus facilement par la piste rouge non damée. Restez bien sur les côtés des pistes pour ne pas gêner les skieurs.

Comptez 1h30 de descente depuis le lac.

randonneur montagne neige
raquettes randonneur

Bon, je ne vais pas vous le cacher, cette randonnée est ultra célèbre et facile donc il y a beaucoup de monde. Nous avons réussi à éviter la foule en empruntant le sentier tôt le matin ! C’est sur le retour au Pont d’Espagne qu’on s’est vraiment rendus compte de la popularité des lieux !

Cela dit, le sentier est très agréable et le lac vaut largement le détour ! Un bel endroit dans la vallée de Cauterets.

liens utiles

– Trace GPX et étapes sur VisoRando

– Prévisions météos sur Météoblue

– État des routes en temps réel sur InfoRoute65 (pour les Hautes Pyrénées)

– Bonnes adresses et idées de séjour sur le site de l’Office de Tourisme Vallées de Gavarnie

Retrouvez toutes mes randonnées dans les Pyrénées dans cette rubrique

PYRÉNÉES | LEVER DE SOLEIL À NÉOUVIELLE

Zoom sur une randonnée lever de soleil dans la Réserve Naturelle de Néouvielle depuis la Hourquette d’Aubert. Un panorama à 360° incroyable sur les lacs et les sommets alentours !

 

Toujours en quête de la luminosité idéale pour faire des photos, je me suis donnée le challenge d’aller capturer les premières lueurs du soleil dans la réserve naturelle de Néouvielle située dans la vallée d’Aure à côté de Saint-Lary Soulan.

 

Néouvielle c’est un peu le paradis pyrénéen des randonneurs et des photographes. C’est plus de 70 lacs aux eaux limpides, des pins à crochets battant des records de longévité et d’altitude, 5 refuges, une biodiversité unique, d’imposants massifs aux arêtes granitiques… de quoi en satisfaire plus d’un !

Je suis déjà venue randonner trois fois dans la réserve, j’ai voulu jouer la sécurité en partant de nuit sur un itinéraire que j’avais déjà emprunté. J’ai décidé de retourner à la Hourquette d’Aubert pour avoir une vue panoramique sur les lacs et quelques grands sommets. J’aime énormément cet endroit, en particulier à cette période de l’année quand les couleurs sont chaudes. 

 

Réveil à 4h30. Je chausse mes chaussures de randonnée, j’affile mon sac à dos et ma frontale et je débute la randonnée depuis le Lac d’Aubert. Il fait complètement noir et j’ai la chance d’avoir au dessus de moi un ciel étoilé absolument merveilleux. Je m’accorde plusieurs pauses pour admirer les étoiles filantes, les planètes et les constellations. La Lune apparaît progressivement derrière une crête et laisse apparaître son fin croissant.

L’ascension se fait en douceur dans l’obscurité, l’avantage : je ne vois pas le dénivelé devant moi. J’ai finalement plus de facilité à gravir un sentier quand il fait encore nuit qu’en pleine journée, comme quoi tout est une question de mentale ! Tout est calme et serein autour de moi, je perçois au loin le clapotis de l’eau du lac d’Aubert en contre-bas et le vent dans les branches des conifères. La nuit les sens sont complètement différents et plus en éveil. Uniquement éclairée par ma frontale, mes pas suivent la lueur qui s’en échappe. Mon seul guide dans la pénombre. J’apprécie cette sensation, être livrée à moi-même, le dépassement de soi et je ressens beaucoup de motivation sachant ce qu’il m’attend au sommet. 

Après 1h de montée et le D+500 avalé, j’arrive au sommet de la Hourquette d’Aubert. Il fait encore nuit alors je décide de poursuivre encore un peu plus haut pour avoir une meilleure vue. 10 minutes plus tard je suis en place au Clôt Dets Coubous, satisfaite de l’endroit. Je sors tout mon matériel photo et quelques instants plus tard, le spectacle commence.

La vue à 360° se dévoile et est juste incroyable. Je suis entourée par les célèbres sommets : le Pic du Midi de Bigorre, le Pic de Néouvielle, le Ramougn, le Col de Madaméte, le Pic de Bugatet. En contre-bas les lacs d’Aumar et Aubert, encore dans l’ombre des montagnes, forment de parfaits miroirs d’eau et offrent un joli contraste avec la lumière dorée rasante sur les sommets. De l’autre côté, les lacs de l’Oueil Nègre, Det Mail, de la Mourèle, de Coume Escure, d’Astazou et de la Glère se réveillent doucement sous la lumière du jour.
Quelques nuages viennent sublimer le ciel qui passe du rosé au doré. Le Ramougn et sa colonne vertébrale en arêtes pointues et le Pic de Néouvielle sont encore plus resplendissants sous cette luminosité.

 

Je ressens une grande satisfaction et de la reconnaissance de pouvoir admirer une telle magie. Je redescends tranquillement par le même itinéraire avec de superbes images gravées en mémoire.

 

PYRÉNÉES | BIVOUAC AUX LACS D’AYOUS

Premier bivouac de l’année dans la vallée d’Ossau dans les Pyrénées : direction les lacs d’Ayous pour planter la tente face à la superbe vue sur le Pic du Midi d’Ossau.

Je suis partie pendant deux jours dans les Pyrénées avec Benjamin pour une session bivouac. Après une première nuit dans le brouillard au cirque de Lescun, nous prenons la route en direction du lac de Bious-Artigues où débute la randonnée vers les lacs d’Ayous.

Retrouvez l’ensemble de l’itinéraire de la randonnée que j’avais déjà faite il y a quelques années dans cet article.

Nous arrivons en début d’après-midi, le parking supérieur est plein alors nous sommes obligés de nous stationner à celui plus bas. Comptez presque +80m de dénivelé en plus de marche, c’est bien raide et ça échauffe bien comme il faut.

Nous essayons de partir léger mais c’est difficile entre notre matériel photo/vidéo, la tente de +2kg, la nourriture, l’eau et les affaires de bivouac.
L’ascension se fait tranquillement, nous ne sommes pas pressés alors nous profitons de la randonnée tout en économisant nos forces avec le poids sur notre dos.

La première partie est sur une longue piste qui contourne Bious-Artigues (1422m) avant de traverser une jolie forêt. Le chemin débouche ensuite sur une succession de montées pour atteindre les lacs Roumassot et Miey. Toujours en plein brouillard, l’atmosphère est mystique comme on aime avec des airs écossais. Les touffes de bruyères parsemées le long du sentier colorent le paysage d’un doux violet. Malgré ce mois d’août, la fraîcheur nous fait du bien avec l’effort.

Après 2h30 d’ascension nous arrivons au pied du lac Gentau (1947m). Hélas nous ne voyons pas grand-chose du paysage, si ce n’est la rive du lac et le refuge. Il y a déjà beaucoup de monde, nous décidons de nous poser un peu à l’écart.

Première étape : monter la tente ! Sous l’œil expert de Benjamin, nous choisissons un emplacement plat et face au lac, espérant que la vue se dégage. Une pluie fine s’invite pendant notre installation, la tente est assez grande pour accueillir toutes nos affaires pour les abriter.

Nous préparons notre repas du soir : soupe et purée avec du maquereau, idéal pour nous réchauffer et recharger les batteries ! Pas de coucher de soleil pour cette fois, la météo reste inchangée.

nOTRE MATériel bivouac

1 tente Forclaz Trek 900 ultralight 3pax
Duvet Lafuma Active 5°
Matelas Forclaz autogonflant Trek 500
1 réchaud + ustensiles Quechua
Des barres de céréales, des compotes, des sachets de soupe et purée
1 trousse de premier secours

Et le tout dans :
1 sac à dos Millet
1 sac à dos Lafuma Altiplano 45Litre

Sans oublier nos Nikon Z50 et D810 + nos séries d’objectifs + le Ronin SC + un trépied + des recharges
+ quelques vêtements de rechange (t-shirt, polaire, legging, doudoune…)

Après une fraîche nuit, réveil à 6h pour aller photographier le lever de soleil. A travers la tente nous apercevons l’ensemble du lac Gentau complètement dégagé ce qui nous motive encore plus ! Nous enfilons gants, bonnets, doudounes et nous commençons à grimper au Col d’Ayous (2200m) juste au-dessus du refuge.

Cependant le brouillard nous rattrape et nous n’avons plus aucune visibilité. Nous continuons de monter, toujours un peu plus haut, en espérant passer au-dessus des nuages. Notre stratégie échoue, ici c’est le fog qui fait la loi ! Il est déjà 7h30 et nous perdons tout espoir de voir un bout de ciel. Nous prenons la décision de redescendre quand, contre toute attente, nous apercevons quelques rayons de soleil à travers la brume qui illuminent le lac du Miey !

Notre motivation repart de plus belle et nous trouvons un spot en hauteur pour admirer le spectacle qui s’offre à nous. Le soleil fait fuir le brouillard en laissant apparaître progressivement le Pic du Midi d’Ossau, si imposant et majestueux. La lumière dorée embrase les crêtes et les sommets alentours et de la brume s’évapore du lac en contre-bas. Nous profitons un maximum du panorama qui nous entoure et savourons ce petit bonheur tant espéré avant de retourner faire quelques photos à notre tente avant le départ.

 

La brume ne sera finalement pas très loin, nous replongeons dedans pendant la descente à partir du lac Roumassot mais avec de belles images en tête !

RAndonnée jusqu’au lac Gentau (aller)

Dénivelé : D+500

Distance : 7km

Durée : 2h30 

PYRÉNÉES | RANDONNÉE AU COL D’ARRIOUS

De retour dans les Pyrénées dans la vallée d’Ossau que j’aime tant pour faire la randonnée jusqu’au col d’Arrious. Depuis le sommet la vue sur le lac d’Artouste est superbe !

C’est en solo que je suis partie à la conquête du col d’Arrious (2 259m) avec une météo un peu capricieuse.

Le départ de la randonnée se fait depuis le parking le Caillou de Soques (1 390m). Le sentier commence à travers une très belle forêt où l’ascension se fait en douceur.
Au bout de 15 minutes de marche, je traverse la passerelle pour franchir le ruisseau d’Arrious et j’arrive au début du vallon. Il suffit de suivre le cours d’eau jusqu’au col en s’aidant des cairns bien visibles.
Je poursuis le cheminement en plein brouillard ce qui me donne un gros avantage : ne pas voir la distance et le dénivelé devant moi. Ca y joue énormément ! C’est comme randonner de nuit, nos sens agissent différemment. J’enchaîne les alternances entre montées en lacets dans la rocaille et replats, non pas en me concentrant sur le D+ qui est parfois raide mais sur la brume qui m’entoure. A chaque pas j’espère que le ciel soit dégagé un peu plus haut et je me retourne régulièrement pour voir si ça ne se lève pas non plus dans la vallée. Les nombreux 360° sur moi-même m’auront permis de capter pendant quelques secondes un rayon de soleil sur un sommet entouré de nuages offrant une jolie luminosité.

L’ascension arrive à sa fin au bout de 2h de marche. Bien évidemment je suis toujours dans le brouillard mais j’arrive à discerner autour de moi pas mal de roches et quelques arêtes. Aucune vue dégagée mais je ne désespère pas.
Je décide de me trouver un endroit pour me poser et attendre que le brouillard se lève. Je me dirige jusqu’au lac d’Arrious situé à 5 minutes à droite du col. J’y retrouve une atmosphère complètement mystique qui me rappelle des paysages écossais. La brume recouvre une partie du lac en se mêlant par moment aux eaux sombres.
Je grimpe sur une petite butte où le lac d’Artouste est censé être visible puis je m’installe tranquillement à l’abri du vent et du froid derrière une roche. Il n’y a plus qu’à attendre que les nuages s’en aillent. Ma patience aura payée au bout de 3h ! J’aperçois enfin le lac d’Artouste en contre-bas entre les nuages. J’ai même droit à quelques rayons de soleil pour illuminer certains versants et sommets alentours. Le spectacle est magnifique mais ne dure que quelques minutes. La météo est incontrôlable alors il faut s’adapter et persévérer !
Si vous le souhaitez, vous pouvez descendre jusqu’au bord du lac d’Artouste (environ 30 minutes).

Je décide d’entamer la descente par le chemin de l’aller. Coup de chance, plus je progresse, plus le temps s’éclaircie dans la vallée. J’aperçois autour de moi les montagnes, les cascades les alpages fleuris et surtout le D+ quasi invisible du matin. Je prends le temps de m’arrêter faire quelques photos du paysage malgré une petite amertume : impossible de voir le Pic du Midi d’Ossau, les nuages restent accrochés à son sommet !
Il me faudra 2h pour rejoindre le parking.

Une randonnée contrastée, entre brouillard et éclaircie, mais qui offre de très belles vues sur la vallée d’Ossau, le Pic du Midi et le Lac d’Artouste.

Informations pratiques

Distance : 12km

Durée : 4h

Dénivelé : D+900m

 

Parking : Après Laruns, suivre la route qui amène vers l’Espagne. Parkings au Caillou de Soques 

ruisseau fleurs sauvages
chaussures randonnée ruisseau
pont ruisseau
sommet ensoleillé brume
sentier brume
arbre brume
ruisseau montagne
brume montagne
balisage randonnée
lac brume mystique
rhododendron montagne
lac brume
chaussures randonnée
randonneur devant lac brume
vue vallée montagne
fleurs sauvages montagne
cheval sur promontoir montagne
ruisseau montagne
sentier foret

BONNE ADRESSE | LE CHALET HUTTOPIA A FONT-ROMEU

Séjourner au cœur d’un lieu préservé pour se ressourcer en pleine nature c’est le concept principal chez Huttopia EUROPE. Un principe qui ne peut bien évidemment que me satisfaire et dont je partage les mêmes valeurs. Direction leur site à Font-Romeu pour un séjour dans les montagnes Catalanes !

C’est sous une avalanche de neige fraîche que j’arrive à Font-Romeu, la station de ski la plus ensoleillée des Pyrénées. La météo capricieuse des derniers jours aura eu un avantage : un dépaysement total avec toute cette neige, recouvrant entièrement les sapins comme en Laponie, une vraie beauté !

A 1800m d’altitude, le camping Huttopia Europe se situe juste à la sortie du village, en direction de Pyrénées 2000. Il possède une vingtaine de chalets en bois, positionnées sur 7 hectares et relativement espacées les unes des autres. L’atout principal ? La vue sublime sur les montagnes depuis chaque chalet ! Une fois les clés récupérées, je me dirige vers ma cabane par les petits sentiers aménagés dans la neige. C’est l’une des plus excentrée, tout au bout du site, je peux ainsi avoir un joli panorama sur cet environnement féerique.

La cabane est intégralement en bois et construite en cœur de Douglas. Il résiste plus aisément au temps sans traitement particulier et se patine doucement. L’utilisation de ce type de matériau renouvelable contribue à la lutte contre l’effet de serre en stockant du Co2 et permet de réduire les émissions dans l’atmosphère. Et puis, esthétiquement, les cabanes en bois c’est toujours une valeur sure !

Une fois à l’intérieur, je ressens immédiatement l’ambiance cosy du lieu. Je décide d’allumer le poêle à bois pour rendre l’atmosphère encore plus chaleureuse et contempler les flammes. Le son du feu qui crépite est apaisant, l’odeur du bois enivre mes narines et le craquement du parquet sous mes pas embelli l’authenticité de la cabane où je me sens comme dans un cocon.

Toutes les pièces sont très bien équipées. Le salon/salle à manger peut accueillir jusqu’à 6 personnes, la cuisine possède tout le nécessaire pour concocter de bons petits plats, la salle d’eau comprend une douche et les chambres confortables ont pas mal d’espace de rangements (chambre des enfants à l’étage avec une mezzanine). Les draps, les couettes et les serviettes de bain sont fournis. Tout est bien pensé pour passer un agréable séjour. Un rack à ski, une pelle et une luge sont disponibles à l’extérieur.

Au petit jour, toute la cabane est baignée de lumière avec le lever du soleil juste en face. Les rayons se faufilent à travers la grande baie vitrée et colorent le bois d’une douce luminosité dorée. La grande terrasse offre une vue imprenable sur les massifs ; un endroit idéal pour petit-déjeuner sur la table de pique-nique et commencer une bonne journée !

Le camping est situé à 300m de la première remontée mécanique qui vous amènent à la station Pyrénées 2000 où 40 pistes de ski (tous niveaux) vous attendent. C’est une petite station familiale dont le cadre naturel sur le massif Pyrénéen est fantastique !

Petit plus : le camping Huttopia Europe est labellisé « Famille Plus » en assurant un accueil adapté aux familles et « Valeurs Parc Régional » aux côtés du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes pour la protection de l’espace rural.

Encore un grand merci pour l’accueil chaleureux d’Huttopia Europe et pour sa confiance !

Informations pratiques

Camping Huttopia Europe
Route de Mont Louis
66120 Font-Romeu-Odeillo-Via

04 68 30 09 32
Site internet

Tarif : de 120€ à 163€ le weekend

PYRÉNÉES | LA HOURQUETTE D’AUBERT

Nouvelle randonnée dans les Pyrénées le temps d’un weekend, cette fois-ci en plein coeur de la Réserve Naturelle de Néouvielle, à la conquête des premières couleurs automnales et de la Hourquette d’Aubert.

Néouvielle c’est plus de 70 lacs aux eaux limpides, des pins à crochets battant des records de longévité et d’altitude, 5 refuges, une biodiversité unique, d’imposants massifs aux arêtes granitiques. Bref, un vrai paradis. Comment ne pas tomber sous son charme ?
Déjà venue dans la réserve il y a quelques années, je l’ai tout de suite adoptée pour son dépaysement et pour la beauté de ses montagnes aux airs canadiens. C’est donc avec joie que je reviens explorer ce petit paradis pyrénéen avec une amie.

Le sentier débute au parking du lac d’Orédon (1880m) où il faut suivre la signalétique des laquettes et du lac d’Aubert. Nous nous enfonçons à travers une forêt de pinèdes pendant une heure. L’ascension en lacets est progressive et offre de jolies vues en contre-bas sur le lac d’Orédon pour ensuite déboucher sur les laquettes.
Les teintes des feuillus commencent à prendre des allures jaune-orangées, créant un joli contraste avec le vert sombre des conifères. Les aiguilles des sapins tombées au sol craquent sous nos pas et enivrent nos narines d’une odeur de résine. L’automne est vraiment une des plus belles saisons à la montagne.

Nous longeons les laquettes pendant une heure avant d’atteindre les lacs d’Aubert et d’Aumar, les deux incontournables de la réserve. Prudence, le sentier est plutôt dans son état naturel (ce qui n’est pas plus mal en soi) et comporte d’importantes pierres et racines, il faut faire attention où l’on met les pieds.
Avec ses 3091m, le Pic de Néouvielle se dévoile devant nous, dominant toute la réserve et se reflétant dans l’eau. Impossible de le rater et de ne pas s’arrêter l’admirer.

Nous entamons l’ultime montée jusqu’à la Hourquette d’Aubert (2498m). Le panorama qui s’offre à nous tout le long du cheminement est merveilleux. Dès que nous prenons un peu de hauteur, la perception de l’environnement est complètement différente et enivrante. Tout semble figé dans le temps et l’espace. Nous sommes si petits face à cette immensité qui nous procure à la fois du vertige, de la puissance, de la gratitude, de la fascination et de la force. Je n’échangerais ces sensations pour rien au monde et pourrais les ressentir au quotidien.
En contre-bas, la couleur des lacs se métamorphose avec les aléas du ciel, se transformant par endroit en bleu pétrole ou en turquoise. Une jolie mer de nuages se forme dans la vallée et arrête sa course sur les contreforts des alpages, juste en-dessous de nous.
Arrivées au sommet de la hourquette, totalement seules, nous sommes téléportées sur une autre planète. L’arrivée soudaine de la brume recouvrant en partie certains sommets nous plonge dans une ambiance plus que mystique. Sur notre crête, nous dominons à 360°, d’un côté, les lacs d’Aubert, d’Aumar et les laquettes, et de l’autre, ceux de la Glère et Blanc. L’intensité de leur couleur est encore plus frappante à cette hauteur.
Sous un fond de ciel blanc, les arêtes en granite des pics Néouvielle et Ramougn ressortent de plus belles. Ce tableau naturel semble venir tout droit de Mars.
Malgré le froid nous profitons de ce spectacle qui n’aura duré finalement qu’une dizaine de minutes mais qui restera gravé dans nos mémoires.

Nous redescendons tranquillement vers le refuge du lac d’Orédon où nous passerons la nuit. La douceur de la lumière de fin de journée colore les montagnes et la flore d’un doré et d’un rose pâle. Nous savourons ces petits instants précieux, nous revigorant d’énergie et nous remplissant d’un bonheur simple.
Nous aurons mis 5h (sans prendre en compte la pose déjeuner et les nombreux arrêts photos, 6h sinon !) pour accomplir ses 16 kilomètres, avec un dénivelé de D+800.

Au cours de la randonnée j’ai pu noté la différence flagrante du niveau des lacs depuis seulement 3 ans et à la même période de l’année. C’est encore une fois une grosse prise de conscience face à un tel constat/dégât plus qu’alarmant.

Informations pratiques

Distance : 16km

Durée : 5h

Dénivelé : D+800m

PYRÉNÉES | LE LAC DE MONTAGNON

C’est lors d’une douce journée ensoleillée que je suis allée randonner avec une amie au Lac de Montagnon dans les Pyrénées-Atlantiques. Le célèbre lac en forme de coeur se mérite car le parcours est assez difficile par endroit.

Nous prenons la route vers les Pyrénées aux aurores afin de profiter au maximum de notre journée. Après trois bonnes heures de route, nous arrivons par un petit sentier jusqu’au point de départ de la randonnée.
Le ciel est dégagé et il ne fait pas trop chaud, c’est un temps idéal pour crapahuter dans les montagnes ! Nous nous équipons de nos chaussures de randonnée, de tenues légères et nous remplissons nos gourdes avant le départ de notre aventure.

Le sentier débute à travers une grande forêt de feuillus et de conifères. Nous enjambons un cours d’eau avant de nous enfoncer un peu plus dans les bois. L’odeur de la rosée du matin sur la végétation enivre nos narines. Pendant une demie-heure nous serpentons sur le chemin avant de déboucher sur une grande plaine d’alpage. Nous découvrons les différentes montagnes aux silhouettes rocheuses et la beauté du paysage. Cette partie-ci grimpe progressivement jusqu’aux cabanes de Cure Deth Cam, idéales pour faire une pause pique-nique et remplir nos gourdes d’eau fraîche.
Après le déjeuner avalé, nous continuons notre route jusqu’au Col de la Taillandère. Le paysage montagnard autour de nous illumine nos regards et nous donne du courage pour entamer l’ultime montée. Cette partie rocailleuse est particulièrement coriace, il faut bien suivre les traces du sentier pour éviter des passages plus dangereux. Par endroits, l’usage des mains est obligatoire ! 
Nos efforts seront vite récompensés à l’arrivée, face au cirque enneigé et au lac encore gelé. Nous admirons la vue tout en reprenant notre souffle.

Je décide de grimper jusqu’au Pic de Montagnon pour faire la fameuse photo du coeur et profiter du panorama. Après une vingtaine de minutes, le sommet est atteint et m’offre une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées. Le Pic du Midi d’Ossau, notre Jean-Pierre national, me fait face avec sa dent encore enneigée. De toute sa splendeur et sa robustesse, il paraît invulnérable. C’est définitivement mon sommet préféré. En contre bas, je devine la forme en coeur à travers la glace. Elle commence à se fendre à certains endroits et dévoile une couleur bleue nuit presque irréelle. 
Je profite quelques instants du calme et de ce silence si précieux, propre à la montagne, avant de redescendre au pied du lac.

Le retour par le même chemin se fait rapidement. Nous enchaînons quelques glissades sur la partie rocailleuse, alors que le sol est sec, donc prudence. Les kilomètres de descente à travers la plaine se font aisément et nous accueillons avec bonheur la fraîcheur des bois avant d’arriver au parking. Nous avons mis 1h30 alors que nous ne nous sommes pas pressées. 

Une randonnée pas si simple que ça mais qui vaut largement le détour et l’effort.
Ce petit lac en forme coeur est si atypique et le panorama incroyable !

Informations pratiques

Distance : 9km

Durée : 5h (3h30 de montée et 1h30 de descente)

Dénivelé : 1000 D+ et 300 D+ jusqu’au pic de Montagnon

 

Parking : depuis Aydius, suivre la direction Les Salars par un petit chemin sur 6km.

Terrain un peu caillouteux mais praticable en voiture.

PYRÉNÉES | LE PLO DEL NAOU

De retour dans les Pyrénées pour une randonnée au départ du col d’Aspin pour rejoindre le Plo del Naou à 1754m dans la neige.

L’appel du grand air qui me titillait depuis plusieurs semaines est enfin arrivé. C’est sous une superbe journée ensoleillée, aux températures printanières presque affolantes pour un mois de février, que je suis partie en direction des montagnes.
Rouler sous les lumières dorées du soleil à travers la brume des Landes n’a pas de prix. Ni le panorama face aux Pyrénées qui se dessinent et grandissent devant mes yeux au fil des kilomètres parcourus.

Une fois passé Lannemezan puis Arreau, j’emprunte la D918 pour atteindre le Col d’Aspin. La route serpente à travers les versants des montagnes, je prends rapidement de la hauteur. A chaque virage, le décor change et offre une vue imprenable sur la vallée verdoyante et les sommets enneigés. Le contraste est assez frappant, surtout à cette période de l’année où tout devrait être recouvert de neige.

Arrivée en haut du Col d’Aspin (1489m), le Pic du Midi de Bigorre (2876m) trône face à moi. Je me gare sur le grand parking, m’équipe (vu le peu de neige, j’enfile uniquement mes hautes chaussures de randonnée, mais les raquettes sont conseillées l’hiver) et me voilà partis pour deux heures de marche.

Le sentier est très bien balisé (balisage jaune). Il démarre plein sud, à travers une forêt, sur une pente un peu abrupte, histoire de bien se mettre en jambe !
Après avoir passé cet effort, le terrain devient plus plat et je peux profiter de la vue à travers les arbres sur le Pic du Midi.
Je laisse des abreuvoirs sur la gauche pour continuer tout droit et contourner la Crête de Bidour (possibilité de l’emprunter pour rallonger un peu la randonnée) dans un sous-bois. Les rayons de soleil matinaux illuminent d’une douce lumière les arbres et la neige. En ressortant du bois, une croupe raide me fait face : l’ultime montée !

Une fois arrivée au sommet du Plo del Naou, le vaste plateau d’alpage enneigé offre une vue à 360° sur la vallée d’Aure, le Pic du Midi, le Massif de Néouvielle, l’Arbizon et en contre-bas le lac de Payolle. Un panorama juste magnifique !

Le retour se fait par le même sentier.
Une bonne remise en jambe pour préparer une nouvelle saison randonnée dès le printemps ! Une randonnée facile, accessible à tous, été comme hiver (avec raquettes si trop de neige), avec une vue magnifique !

Informations pratiques

Distance : 6km

Durée : 2h

Dénivelé : +300m 

Attention : En cas de fort enneigement des corniches se forment sur le bord gauche du Plo del Naou. Prévoir des raquettes l’hiver.

PYRÉNÉES | LES LACS D’AYOUS

Depuis un petit moment j’avais repéré la randonnée autour des lacs d’Ayous notamment pour la vue splendide et presque constante sur le Pic du Midi d’Ossau. Me voilà parée de mon sac à dos et de mes chaussures de marche pour 5h d’exploration montagnarde sous un magnifique soleil !

Le départ de la randonnée se fait depuis le lac de Bious-Artigues (1422m) où se trouve un petit parking (une quarantaine de places seulement, il faut arriver très tôt le matin pour pouvoir s’y stationner). Un second parking se situe en contre-bas du lac mais il faut grimper à pieds (environ 15 minutes) pour rejoindre les premiers panneaux signalétiques de la randonnée. Une bonne mise en jambe !

J’ai longé le côté gauche du lac de Bious-Artigues pour m’enfoncer petit à petit dans la forêt. Les rayons du soleil matinal se faufilent entre les feuilles et les fougères en propageant une douce luminosité dorée. La nature se réveille paisiblement sous le bruit de mes pas : l’odeur de l’herbe encore fraîche par la rosée, les chants des oiseaux, les pétales de fleurs colorées, les torrents des fontes des neiges serpentant entre la roche ou encore les jeunes pousses vertes claires des branches de sapin qui reprennent leur croissance. Le sentier est assez abrupt pendant quelques kilomètres mais au moins je suis à l’ombre.

L’effort est récompensé lorsque j’arrive sur un plateau herbeux et fleuri qui offre une très belle vue sur les Pyrénées.
La flore est si riche, une vraie corne d’abondance : orchis de fuchs (famille des orchidées), géranium des forêts, digitale pourpre, asphodèle blanc, campanule agglomérée, anémone, chardon des Pyrénées. Encore quelques foulées et j’arrive au premier lac : le Lac Roumassot (1845m). Le Pic du Midi d’Ossau se dévoile juste derrière moi, encore enneigé sur certaines parties rocheuses de sa fameuse « dent ».

J’accéde ensuite au Lac Miey (1930m) en grimpant le long d’une cascade. Les éclaboussures de l’eau sur les cailloux rafraîchissent mes jambes animées par l’ascension.

Après 2h de montée, je parviens au célèbre Lac Gentau (1950m). Je contourne le refuge en direction du Col d’Ayous pour prendre un peu plus de recul pour photographier le Pic du Midi d’Ossau se reflétant dans le lac. Le spectacle est magique.
J’escalade des rochers et traverse des parcelles enneigées pour rejoindre le sentier principal. Je décide de continuer jusqu’au Lac Bersau (2082m) pour y pique-niquer et n’avoir plus qu’à descendre ensuite.

 

Je commence tranquillement la descente le long du Pic Castérau et j’ai un coup de cœur pour sa forme en spirale. Le point de vue est exceptionnel. On voit très bien le Lac de Bious-Artigues d’où on arrive, le Pic du Midi d’Ossau me fait face, à l’opposé le Pic des Moines et au Nord domine Ayous. Le sentier est un mélange de terre et de cailloux, parfois glissants par endroit.

Une fois arrivée en bas de Castérau, je retrouve la vallée et longe le Gave pour revenir à mon point de départ. La dernière partie est très plate et un peu monotone à mon goût mais finalement elle détend mes muscles tranquillement.

J’ai mis 5h pour faire le tour des Lacs d’Ayous en comptant mon léger détour au Lac Gentau. Une randonnée relativement accessible à tous, où les milieux naturels sont variés : plaine, forêt, roche. Les vues panoramiques et les reflets du majestueux Pic du Midi d’Ossau sont surtout immanquables.