LOIRE | CHEVERNY, VISITE DU CHÂTEAU INSPIRANT HERGÉ

Nous avons décidé de commencer nos visites des Châteaux de la Loire avec celui de Cheverny, le « palais enchanté » aux multiples facettes. A l’orée de la Sologne, c’est un bel exemple architectural construit sous le règne de Louis XIII mais aussi un lieu emblématique dans la bande dessinée, des jardins richement semés et fleuris et un chenil d’une centaine de chiens !

Un peu d’histoire

Cheverny est une propriété seigneuriale qui appartient à la même famille depuis six siècles : les Hurault, une famille de financiers et d’officiers qui se sont illustrés au service de plusieurs rois de France. Cependant le château échappe deux fois à la famille. Une première fois au XVIème quand Diane de Poitiers en fit l’acquisition après avoir été évincée du château de Chenonceau puis une seconde au XVIIIème siècle lorsque les héritiers se désintéressent du bien. Cheverny sera racheté par Anne-Victor Hurault, Marquis de Vibraye en 1825.

 

Le château

Inspiré par le Palais du Luxembourg à Paris, le plan général de Cheverny avec des pavillons d’angle et son décor de pierre en lignes superposées sur les façades sont des nouveautés pour l’époque. La façade sud, la plus célèbre, est ornée de bustes d’empereurs romains, en vogue depuis la Renaissance. 
La silhouette du château de Cheverny a fait le tour du monde grâce au dessinateur Hergé. Il s’est inspiré de sa partie centrale pour créer le château de Moulinsart, résidence du Capitaine Haddock dans les célèbres bandes dessinées « Les Aventures de Tintin« . Dans un bâtiment annexe, une exposition interactive « Les Secrets de Moulisart » a été aménagée autour de l’univers de Tintin.

Une fois la porte d’entrée franchie, j’ai tout de suite l’impression d’être « chez moi ». L’atmosphère des différentes pièces que je parcours laisse un sentiment chaleureux et doux : couleurs murales et décoratives jaunes, rouges et orangés, mobiliers fleuris, lambris, portraits et photographies de la famille du Marquis de Vibraye. Seules, avec le son du parquet qui craque sous nos pas, nous déambulons à travers le château, émerveillées par les intérieurs si conviviaux :
– la salle à manger et sa table décorée pour les fêtes de Pâques
– les appartements privés où l’on peut voir la robe de mariée de la Marquise de Vibraye
– la salle d’armes et l’authentique malle d’Henri IV recouverte de cuir de Cordoue et qui pèse 70kg vide
– la chambre du roi avec ses lambris et son plafond à caissons qui retracent certains passages de la Mythologie
– la chapelle et ses clefs de voûtes à trois étages (très rare!)
– les salons et leurs portraits, harpe et tapisseries
– la bibliothèque et ses 2 000 ouvrages

 

Les jardins

Le domaine regorge de verdure : séquoias, cèdres et tilleuls dans le parc à l’anglaise, légumes, aromates et fleurs dans le jardin potager ou encore plus de 100 000 bulbes de tulipes qui, à mon grand regret, n’étaient pas encore fleuries. Des espaces idéals pour se promener en pleine nature et découvrir l’extérieur du château !

 

Les chenils

Haut lieu de vénerie, les chenils du Château de Cheverny abritent plus de 100 Fox Houng anglais croisés au Poitevins français. Tous les jours à 11h30 vous pouvez assister à leur soupe quotidienne qui est très impressionnante !

 

 

Malgré le froid et la bruine, la visite de Cheverny reste un de nos meilleurs souvenirs tant il correspond à nos goûts culturels et architecturaux et notre attrait à la nature. Un lieu à ne pas manquer lors de votre séjour dans la Loire !

Informations pratiques

Tarif : 11,50 € pour la visite du château et des jardins et 16 € avec l’exposition
 
Ouverture : tous les jours de 10h à 17h
 
Parking : gratuit
 
Durée de la visite : 1h à 2h30

LOIRE | VISITE D’AZAY-LE-RIDEAU, LE CHÂTEAU ROMANTIQUE

Nous profitons de cette belle journée ensoleillée pour découvrir le Château d’Azay-le-Rideau, construit sur un îlot entre deux bras de la rivière de l’Indre, situé entre Tours et Chinon.

Comme pour la plupart des Châteaux de la Loire, nous sommes accueillies par une petite allée d’arbres qui dévoile progressivement Azay-le-Rideau au fil de nos pas. Une atmosphère romantique se dégage entre l’architecture du château, considéré comme un chef d’œuvre de la Renaissance, son miroir d’eau et son magnifique parc arboré !

Un peu d’histoire : Vers 1510, Gilles Berthelot, conseiller du roi Louis XII, achète la forteresse médiévale d’Azay. Il fait abattre une partie pour ériger un château et unit habilement l’art de bâtir français et les influences italiennes et flamandes. Cependant, Berthelot est au cœur de malversations financières, si bien que François Ier saisit le château et l’offre à un de ses fidèles, Raffin. Puis en 1791, le château est acquis par Charles de Biencourt qui entreprend d’importants travaux de restauration.

Le château

Dès l’entrée du château, nous pouvons admirer de nombreux décors et symboles tels que la salamandre, emblème de François Ier ou bien l’hermine de Claude de France. Les façades témoignent elles-même du symbole d’une Renaissance « rêvée » : grandes baies, hautes lucarnes, mâchicoulis, chemins de ronde ou encore la tour d’angle à encorbellement.

Nous commençons la visite en empruntant l’escalier d’honneur. Il s’agit d’une construction aux inspirations italiennes : escalier à paliers, composé d’un plafond à caissons sculptés à l’effigie des souverains français et d’ouvertures sur l’extérieur : les Loggias qui offrent une jolie vue sur la cour. Il est aussi le premier escalier droit, intérieur et central dans le royaume de France. 

Nous découvrons de nombreuses salles :
– le salon Biencourt et son ambiance feutrée
– la chambre Renaissance et son mobilier du XVIème siècle
– la chambre du roi où Louis XIII passa quelques nuits en 1619
– la chambre de Psyché et ses murs recouverts de tapisseries en laine et en soie
– la grande salle où se tenait les festins et les bals
– les cuisines, la salle de billard, l’antichambre…

Dernier château en lice, nous avons déjà visité cinq châteaux : nous sommes devenues de vraies amatrices de décoration Renaissance, du coup nos critiques sont un peu plus prononcées ! Après une visite assez express de ma part, mon avis est vite tranché : je suis déçue de cet intérieur sombre. Mon esprit les compare à ceux que j’ai vu et apprécié à Chenonceau ou à Cheverny par exemple, qui sont plus raffinés ou chaleureux. 
Je garde malgré tout un point gros positif sur l’architecture extérieure remarquable, notamment ce plan en L dissymétrique et sur l’escalier d’honneur.

Le parc

Lorsqu’il achète le château en 1791, Charles de Biencourt, passionné de botanique, souhaite transformer le jardin régulier en parc paysager. Des arbres, d’espèces exotiques pour l’époque sont plantés dans le parc : Séquoia, Cèdre de l’Atlas, Tulipier de Virginie, Ginkgo Biloba, Cyprès Chauve.
Des allées sinueuses serpentent entre les bosquets et les plans d’eau et offrent de jolis points de vue sur le château. Tout au long de la promenade des petits écriteaux racontent l’histoire de chaque espèce végétale. Un vrai bonheur pour les amateurs de plantes et d’arbres comme moi !

Inventé au XXème siècle, le célèbre miroir d’eau d’Azay-le-Rideau était avant une terrasse. Le bras de l’Indre a été élargi de façon à ce que l’eau borde les fondations du château et ralentisse le courant. 

Azay-le-Rideau est une très belle découverte pour son extérieur : le rayonnement même de la Renaissance romantique ! Le cadre est vraiment agréable, entre l’imposante architecture et ses pieds dans l’eau, et ce parc verdoyant. C’est aussi un endroit idéal pour se ressourcer et se détendre avec un bon livre, à l’ombre de cet immense Cèdre de l’Atlas, avec vue sur le château !

Informations pratiques

Tarif : 10,50 €
Attention il existe plusieurs Pass Châteaux de la Loire que vous pouvez acheter dans les Offices de Tourisme, ils sont souvent très avantageux !
 
Ouverture : ouvert tous les jours, toute l’année
 
Parking : gratuit dans le centre-ville ou juste à côté du château (actuellement en construction lors de notre visite)
 
Durée de la visite : 2h – visite guidée possible

LOIRE | L’INCONTOURNABLE CHÂTEAU DE CHAMBORD

C’est lors de notre petit road-trip des Châteaux de la Loire entre sœurs que nous avons fait un arrêt (presque obligatoire) au château de Chambord. Édifié à partir de 1519 à la demande de François Ier, Chambord est aujourd’hui devenu l’emblème de la Renaissance française à travers le monde. 

Un peu d’histoire

François Ier, tout jeune roi, ordonne la construction du château de Chambord au cœur des terres marécageuses de Sologne. Le château n’est pas conçu pour être une résidence permanente, François Ier n’y passe que quelques semaines. C’est une véritable œuvre architecturale que le roi se plaît à montrer à des souverains et ambassadeurs comme un symbole de son pouvoir inscrit dans la pierre. 

Il faut attendre le règne de Louis XIV pour que l’édifice soit enfin achevé. Le Roi Soleil réside à plusieurs reprises dans le monument en compagnie de sa cour. Ces séjours sont l’occasion de grandes parties de chasse et de divertissements. Molière présente pour la première fois à Chambord sa célèbre comédie le Bourgeois gentilhomme, en 1670.

Au XVIIIe siècle, des travaux sont entrepris afin d’aménager l’intérieur du château. Louis XV en dispose pour loger successivement son beau-père Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, puis le maréchal de Saxe. La nécessité d’apporter chaleur et confort à l’édifice pousse les différents occupants à meubler de façon permanente le château et à faire aménager dans les appartements boiseries, parquets, faux-plafonds et petits cabinets.

Chambord est relativement épargné par la Révolution : le château est pillé, le mobilier est vendu mais le monument échappe à la destruction. Il connaît ensuite une longue période d’abandon avant que Napoléon n’en fasse don en 1809 au maréchal Berthier en remerciement de ses services. L’ensemble du domaine de Chambord est ensuite offert par une souscription nationale au duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X. Il fait administrer le domaine par un régisseur, entreprend de grandes campagnes de restaurations et ouvre officiellement le château au public. Après sa mort, le domaine passe par héritage aux princes de Bourbon Parme, ses neveux.

Le château et le parc sont propriétés de l’État depuis 1930 et ils figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981.

 

Architecture

L’énigme de l’identité de l’architecte de Chambord n’est pas encore levée. Un mystère qui s’explique par l’absence presque totale d’archives concernant le chantier royal, celles-ci ayant été dispersées ou détruites à la fin du XVIIIe siècle. Sa création architecturale reste cela dit exceptionnelle, influencé par le travail de Léonard de Vinci.

Les façades du château de Chambord offrent une grande lisibilité du plan du château depuis l’extérieur. Les niveaux habitables sont visuellement séparés par un bandeau mouluré sur toute la largeur de la façade. Dans le sens vertical, le rythme est donné par des pilastres. La disposition de ces éléments forme un quadrillage à l’italienne régulier. 
Les pilastres, les médaillons, les façades ou encore les lucarnes sont traités avec une grande liberté formelle, bouleversant les traditions italiennes pour les adapter au goût français.
Le plan en croix intérieur dans le donjon détermine quatre quartiers d’habitation absolument similaires à chaque étage. La géométrie du plan du château de Chambord est unique car elle n’a pas été contrainte par des accidents de terrain ou des constructions antérieures conservées.

 

Les incontournables

Si vous souhaitez faire une visite rapide du château de Chambord, voici les pièces à ne pas manquer : 

              – L’escalier à doubles révolutions : l’élément architectural le plus marquant du château. Visible que de l’intérieur, il est placé au centre de l’immense donjon carré. Léonard de Vinci avait fait les esquisses de l’escalier. Les deux rampes s’enroulent l’une au-dessus de l’autre pour desservir les étages principaux de l’édifice. On peut monter de chaque côté sans jamais se rencontrer tout en se suivant des yeux : une magie architecturale fascinante !

         – Les voûtes : au second étage du donjon, la salle en croix est surprenante. Ses bras sont couverts d’une immense voûte à caissons, ornés des emblèmes de François Ier : le monogramme « F», des salamandres et des cordelières à nœud. Répétés des centaines de fois, elles témoignent de la volonté du roi de marquer son empreinte partout dans le château jusqu’aux derniers plafonds du donjon. 

         – Les terrasses : une fois tout en haut, une vision à 360° s’offre à vous sur le parc de Chambord et la forêt. Le spectacle est magnifique ! Les toitures des pavillons y sont hérissées de tourelles d’escalier, de souches de cheminée et de lucarnes. Au centre, prolongeant l’escalier à doubles révolutions, la tour lanterne s’élève à 56 mètres (point culminant du château) dont le sommet est orné de la fleur de lys.

          – Les jardins : ils sont composés de plus de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers et 15 250 plantes sur 18 874 m² de pelouses. Amateurs de jardin à la française vous serez ravis !

 

La visite

Nous avons suivi la visite insolite avec une guide du château qui nous a permis d’accéder à certaines parties fermées habituellement comme les pièces d’entresols, les escaliers de service et les combles du château. La guide était dynamique et son discours très accessible : pas de succession de dates impossibles à retenir mais plutôt des petites anecdotes !  
Il existe également des visites découvertes, ludiques ou approfondies pour connaître tous les secrets du château de Chambord.

Malgré le froid glacial, nous nous sommes armées de courage pour ne pas geler pendant la visite. L’hiver n’est pas forcément la période idéal pour découvrir Chambord, sachant qu’il n’est pas du tout chauffé et qu’il y a beaucoup de courants d’air. Du coup, nous avons compris rapidement pourquoi les  personnes qui ont possédé le château ne venaient y séjourner que l’été !

Coup de coeur pour l’immense boutique où vous ne pouvez qu’y trouver votre bonheur (livres, accessoires, rayon jeunesse, produits du terroir dont certains du domaine, papeteries, vaisselles, vêtements…).

 

Le château de Chambord reste un lieu incontournable et féerique. Nous avons été ravies de cette visite qui nous a permise de voir l’envers du décor et d’avoir des explications complètes.

Informations pratiques

Ouverture : du 29 octobre au 30 mars : de 9h à 17h & du 31 mars au 28 octobre : de 9h à 18h
 
Tarif : 14,50 € (château + jardins)
Visite guidée insolite : 7€ (en sus du droit d’entrée)

LOIRE | VISITE DE CHENONCEAU, LE CHÂTEAU DES DAMES

Je débute cette série d’articles sur les Châteaux de la Loire avec l’un de mes coups de cœur durant le séjour : le romantique Château de Chenonceau. Un hasard ? Sûrement pas ! Il est surnommé le Château des Dames et ce n’est pas pour rien !

Un peu d’histoire

Le Château de Chenonceau est marqué par les femmes qui en furent les propriétaires et les bâtisseuses depuis le XVIème siècle. Il est édifié dans le lit du Cher, sur les piliers d’un moulin fortifié et du château fort racheté à la famille des Marques. Le corps du logis carré est construit en 1521 par Thomas Bohier, Intendant Général des Finances de François Ier. A sa mort en 1535, François Ier récupère le château.
Puis, Henri II l’offre à sa célèbre favorite Diane de Poitiers qui aménage sur la rive droite du Cher un jardin à son nom et un pont reliant la rive gauche.
A la disparition d’Henri II, Catherine de Médicis, devenue Régente, contraignit Diane, sa rivale dans le cœur du roi, à restituer Chenonceau à la couronne. Elle édifie sur le pont de Diane une galerie.
Au XVIIIème siècle, Louise Dupin y reçoit les plus grands érudits, philosophes ; Voltaire, Fontanelle, Marivaux, Montesquieu ou encore Buffon dans son fameux salon littéraire. Elle est la première à écrire un code des Droits de la Femme avec Rousseau.
En 1913 la famille Menier rachète le château.

 

L’avant-cour et la Tour des Marques

Une longue allée arborée nous accueille et dévoile progressivement le château. Une fois arrivé dans la cour, se dresse sur la droite la tour des Marques, le seul vestige de l’ancien château médiéval. En construisant le Château de Chenonceau au XVIème siècle, Thomas Bohier et son épouse Katherine Briçonnet ont rasé le château-fort et le moulin fortifié de la famille des Marques et n’ont gardé que ce donjon qu’ils ont transformé dans le style Renaissance. L’avant-cour reproduit le plan de l’ancien château médiéval délimité par les douves.

 Juste à côté, le château de Chenonceau est si imposant que mes yeux s’écarquillent ! Son célèbre pont à cinq arches qui enjambe le Cher est majestueux. Il y règne un sentiment d’apaisement et de quiétude avec le ruissellement de l’eau, la forêt environnante et les deux jardins à la française (celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis) qui entourent le château. Mais il émane aussi de l’architecture du monument un sentiment de puissance et de pouvoir. Un beau contraste ! La porte d’entrée du château est monumentale : d’époque François Ier, elle est en bois sculpté et représente les armes de Thomas Bohier et celles de son épouse, surmontées de la salamandre, symbole de François Ier.

 

Le logis et les chambres

Une fois à l’intérieur du château, l’émerveillement continue. Nous sommes accueillies dans la salle des Gardes par un réconfortant feu de cheminée. Nous commençons la visite du logis et découvrons les différentes chambres de style Renaissance toutes aussi fournies et généreuses en tapisseries, mobiliers d’époque, cheminées admirablement sculptées et portraits :

– Louise de Lorraine : veuve d’Henri III, sa chambre reflète le deuil par la décoration noire et les peintures macabres.
– Diane de Poitiers : mobilier du XVIIème et tapisseries des Flandres du XVIème siècle.
– Catherine de Médicis : meubles et tapisseries du XVIIème siècle, plafond en bois à caissons carrés peints et dorés où l’on retrouve le blason des Médicis : le « C » et le « H » de Catherine et d’Henri II entrelacés.
– Chambre des 5 Reines : rend hommage aux deux filles et aux trois belles-filles de Catherine de Médicis : la reine Margot (Marguerite de Valois), Elisabeth de France, Marie Stuart, Elisabeth d’Autriche et Louise de Lorraine.
– César de Vendôme : chambre du Duc de Vendôme, fils du roi Henri IV, qui devient propriétaire de Chenonceau en 1624.
– Gabrielle d’Estrées : chambre de la favorite et grand amour d’Henri IV

Nous poursuivons notre visite à travers les salons décorés de portraits du XVIIème siècle et de cheminées : la plus belle est située au Salon François Ier, le Cabinet Vert où Catherine de Médicis dirigeait le Royaume de France, et les cuisines aux tables regorgeant de pots de fleurs, plantes et autres succulentes, à mon plus grand bonheur !

 

La galerie

Erigée à la demande de Catherine de Médicis, elle s’appuie sur la façade sud du logis et sur le pont. Elle était utilisée pour les réceptions et les bals organisés par la reine. J’en tombe amoureuse ! Caractéristiques parfaites d’une pièce à la fois romantique et noble : le sol carrelé blanc et noir donne une belle profondeur à la galerie longue de 60 mètres, l’alternance de la végétation (sapinettes posées dans les frontons courbés) et la luminosité qui émane des 18 fenêtres me font penser aux édifices de l’Antiquité. A chaque extrémité, se trouve deux grandes cheminées Renaissance dont l’une n’est qu’un décor.

Hôpital durant la Première Guerre Mondiale, puis lors de la Seconde Guerre Mondiale la galerie permit à la Résistance de faire passer de nombreuses personnes en zone libre. Le Cher matérialisait la ligne de démarcation. L’entrée du château (rive droite) se trouvait dans la zone occupée et les Allemands se tenaient prêts à détruire Chenonceau à tout moment.

 

Les jardins

Le Château de Chenonceau est entouré de deux magnifiques jardins à la française : celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis. Ce dernier est de loin mon préféré, l’aménagement des plants est plus chaleureux et intime : laurier-thym, rosier, lavande, buis…
Juste à côté du pré des ânes se trouve le potager des fleurs : endroit incontournable pour les amoureux du jardinage. Malgré le temps maussade et un printemps timide, quelques plantes commencent à fleurir : tulipe, jacinthe, narcisse et quelques variétés de légumes. D’ici quelques semaines les parterres risquent d’être magnifiques sous le soleil !

 

Chenonceau fût une étonnante découverte malgré les photos et les reportages que j’avais pu voir régulièrement. On se laisse transporter hors du temps, en arpentant les pièces du château et en marchant sur les pas de grandes Dames de l’Histoire. Un ensemble très romantique qui invite à la promenade, entre jardins fleuris et salles historiques.

Informations pratiques

Tarif : 14 €
Attention il existe plusieurs Pass Châteaux de la Loire que vous pouvez acheter dans les Offices de Tourisme, ils sont souvent très avantageux !
 
Ouverture : ouvert toute l’année, horaires disponibles sur le site internet du château
 
Parking : gratuit
 
Durée de visite : environ 2h
 
Espace restauration et salon de thé à l’Orangerie (restaurant gastronomique) et boutique sur place.