ITALIE | LA LIGURIE : LA RÉGION EN PLEINE MONTAGNE

Comment ne pas résister au fait de passer la frontière pour aller en Italie quand on fait étape à Nice ? Pour ma part je ne me suis pas posée 36 questions, un rapide coup d’oeil sur le GPS et me voilà partie en quête de nouveaux paysages italiens.

Mes séjours en Italie commencent à être nombreux et j’ai toujours autant d’engouement pour ce pays. Il m’aura fallu à peine 30 minutes pour m’y retrouver une nouvelle fois. L’année 2020 débute plutôt bien. Ravie d’être de retour « à la maison » comme je me suis laissée penser, je décide d’arpenter les petites routes de montagne de la région de Ligurie, sans réel objectif.

Le relief devient plus abrupte, les montagnes parsemées de feuillus et de champs d’oliviers s’élèvent progressivement devant moi. Après plusieurs kilomètres à travers la route sinueuse, je choisis de faire étape à Apricale en voyant au loin le petit village perché au sommet d’une colline.

C’est la première fois que je vais l’Italie en période hivernale et je découvre avec surprise la même convivialité que l’on retrouve durant l’été. J’explore les minuscules ruelles médiévales bordées de maisons traditionnelles en pierre, aux volets vert sapin et bois. Un des charmes d’Apricale : les passages arqués et les escaliers qui font du village un vrai labyrinthe. A mon plus grand bonheur, cactus, succulentes et autres plantes exotiques arborent les devantures des habitations. J’arrive sur la place du village où plusieurs locaux discutent en se réchauffant autour d’un grand feu de bois, une tradition dans la région. Je retrouve la typicité de l’Italie que j’aime tant : les maisons colorées aux tons ocres et roses, les touches de doré, les façades de style Renaissance, les portes en bois massives, l’accent chantant, la vue sur les montagnes, l’atmosphère chaleureuse où on ressent qu’il fait bon vivre. L’église de Santa Maria degli Angeli située au-dessous de la partie principale du village vaut le détour pour son fronton et ses fresques du XVème siècle. Apricale est classé parmi les plus beaux villages italiens et c’est largement mérité !

Je reprends la route en direction d’Isolabona, un joli village situé au confluent de la Nervia et du Rio Merdanzo. L’accès principal au quartier historique se fait par un pont médiéval où l’on peut apercevoir le massif du Monte Toraggio.

A ne pas manquer : les fontaines du XVème siècle parsemées un peu partout, la Piazza Piccola, l’intérieur rococo de l’église et les pittoresques ruelles surnommées « carrugi » semblables à celles d’Apricale.

Je fais une dernière étape à Dolceacqua avant de repartir vers la France. Je suis agréablement surprise par la beauté de la ville. Son château en ruine, construit sur un promontoire rocheux, attire immédiatement mon regard ainsi que les façades colorées des maisons le long de la rivière. Une très belle vue d’ensemble !
Je traverse la Nervia en empruntant le pont médiéval à l’architecture atypique pour arpenter les vieilles ruelles pavées et savourer encore quelques instants de l’atmosphère italienne.

Ces villages nichés au coeur des montagnes sont des petits pépites patrimoniales, qui ont gardé tout leur charme historique et leur ambiance chaleureuse, loin de effervescence de la côte Méditerranéenne. Encore une jolie découverte italienne !  

ITALIE | TURIN : LES SITES INCONTOURNABLES

J’ai séjourné 2 jours à Turin en septembre dernier lors de mon road-trip. Passer un peu de temps dans une ville italienne et découvrir ses atouts culturels me plaît toujours autant. Voilà quelques sites phares immanquables que j’ai beaucoup aimé.

1 | Prendre de la hauteur au Musée National du Cinéma

C’est LE monument emblématique de la ville ! Impossible de le rater avec son célèbre dôme, sa flèche à 167 mètres de haut et sa base aux multiples vitres.

A l’origine un temple pour la communauté juive a commencé à être construit mais les travaux jugés trop coûteux sont suspendus en 1868. La municipalité rachète le bâtiment et relance le chantier pour y installer un musée. Ce n’est qu’en 2000 que le Musée du Cinéma prend possession des lieux.

 Le billet d’entrée comprend la visite du musée (tous les étages) et en supplément vous pouvez accéder à l’ascenseur panoramique. J’ai choisi cette option.

Pour les personnes qui ont le vertige, qui ont peur du vide et des ascenseurs ce n’est pas une super idée. Bien évidemment j’en fais partie mais j’ai quand même décidé de tenter le coup. Ce n’est bien sûr qu’une fois à l’intérieur (petit groupe de 10 personnes) que je me rends compte que l’ascenseur est entièrement en verre. Je décide de fermer les yeux mais ma curiosité prend le dessus et je les réouvre en plein milieu du trajet, suspendue en plein vide. Encore une fois, ce n’était pas une bonne idée. Je tente péniblement de garder mon calme et mon sang froid, les yeux de nouveau clos jusqu’en haut. 85 mètres d’ascension c’est long. Mais une fois arrivée en haut, la vue incroyable sur Turin et les Alpes en arrière plan récompense mon courage.

Une fois de retour en bas je débute la visite du musée en passant à travers un grand rideau rouge, histoire de se mettre dans l’ambiance cinématographique. Le parcours de visite retrace la genèse du cinéma : théâtre d’ombre, effet d’optique, dispositifs de prise de vue et de tournage à travers le temps… La collection est très riche et les explications sont assez ludiques et interactives.
J’arrive au 3ème étage, au « tempio della Mole », la pièce phare du musée située en plein coeur de la coupole. Cette fois-ci mes pieds sont bien accrochés au sol ! Je vois au centre l’ascenseur en verre qui fait des aller-retours incessants et je me rends encore plus compte de cette vertigineuse hauteur. C’est tout de même assez fascinant ! J’ai l’impression d’être dans une cathédrale : cette grande nef avec ses petites chapelles aménagées et décorées sur des thématiques cinématographiques : western, peplum, science fiction, cartoon…
Des fauteuils de cinéma ont été installés tout autour, face à de grands écrans qui diffusent des petits films. Il ne manque plus que le pop-corn.
Les deux derniers étages abordent l’aspect technique du cinéma : effets spéciaux, son, montage, costume, dessin et même une story-board de Star Wars. La visite se clôture par une galerie d’affiches de films.

Cet endroit est certes très fréquenté mais on comprend très vite pourquoi une fois sur les lieux. La vue et le changement rapide d’écosystèmes sont immanquables dans votre découverte de la région !

Informations pratiques

Ouvert du mercredi au lundi de 9h à 20h

Tarif : 16,50€ musée + ascenseur
Billet coupe-file sur internet

2 | Visiter le Palazzo Reale

Ancien lieu de résidence de la Maison de Savoie après qu’Emmanuel-Philibert de Savoie transfère son duché à Turin en 1563. Le complexe abrite le palais résidentiel, l’armurerie, la Galleria Sabanda, le musée d’archéologie, des bibliothèques et des jardins à la française.

La visite commence par un majestueux escalier d’honneur entouré de dorures et de peintures murales à outrance. Je suis toujours émerveillée devant de telles œuvres grandioses même si je n’adhère pas pour la déco de chez moi ! Pour le coup la visite débute très bien.
J’accède à une succession de grandes salles, toutes aussi chargées les unes que les autres et assez ressemblantes : le salle du trône, celle à danser, à manger, du Conseil, les chambres… Un look classique pour un château du XVIème siècle.
Le salon de la Garde Suisse aura retenu toute mon attention avec son sol en damier et la grande cheminée, donnant à la pièce un air de films fantastiques. Vous aussi vous imaginer Harry Potter ?
La visite se poursuit dans la salle d’armes et d’armures, joliment disposées en trophée. J’étais assez emballée jusqu’à ce que je me rende compte que les dizaines de chevaux empaillés étaient des vrais.
Je quitte les lieux rapidement en passant dans les jardins réaménagés au XVIIème siècle par le célèbre Le Nôtre (Versailles), en direction de la biblioteca reale. Plus de 200 000 livres y sont conservés dont des chefs d’œuvre tels que l’autoportrait ou le codex de Turin de Léonard de Vinci. Seul hic, une visite privée était déjà sur place et je n’ai pas eu accès à toute la bibliothèque, à mon grand regret.

A voir également la galleria sabando qui possède une collection de tableaux des écoles piémontaises du XVème siècle et des maîtres italiens : Botticelli, Véronèse, Tintoret, Bellini… et d’Europe du Nord : Van Eyck, Van Dyck, Rubens et Rembrandt.

Le musée d’archéologie se trouve au sous-sol mais je n’ai pas eu le temps d’y jeter un œil.

Si vous souhaitez faire l’ensemble des sites il faut bien compter 3h de visite !

Informations pratiques

Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 9h à 19h

Tarif : 12 € pour accéder à tous les sites

3 | Tomber sous le charme de l’Eglise San Lorenzo

Ma passion pour l’architecture des églises m’a amené bien évidemment à celle de San Lorenzo, adossée au Palais Royal. Incontournable et discrète, ses façades austères du XVIIème siècle (qui ne ressemblent pas du tout à une entrée d’église traditionnel en passant) ne laissent aucun soupçon sur son intérieur plus qu’éblouissant. Le décor en marbres polychromes, les cascades de dorures et les sculptures raffinées me laissent sans voix. Le plus surprenant ? La coupole en forme de fleur à 8 pétales à 50m. Lors des équinoxes de printemps et d’automne à midi la lumière du soleil éclaire les fresques des chapelles latérales qui restent dans l’ombre tout le restant de l’année. Cette prouesse souligne l’ingéniosité de l’architecte qui était féru d’astronomie.

Leçon à retenir : même si une église ne paye pas de mine de l’extérieur, ne jamais hésiter à aller jeter un petit coup d’oeil, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber !

4 | Découvrir un des monuments les plus anciens

Située juste derrière le Palais Royal, c’est l’un des monuments les plus anciens de Turin et ce fût l’une des quatre portes d’accès à la ville lors de la période romaine. Elle possède deux grandes arches pour le passage des chars et deux latérales plus petites pour les piétons.
Les deux tours avec des créneaux ont été rajoutées au Moyen-Âge.
La couleur des briques rouges du monument contraste avec les bâtiments construits autour, ce qui redonne à l’endroit un peu plus de ferveur.

Si vous passez dans le quartier, n’oubliez pas de passer au Mercato Centrale !

5 | Se promener sur la Piazza San Carlo

Petit coup de coeur pour cette jolie place italienne, à l’architecture typique turinoise, située à quelques mètres en face du Palais Royal.

Les deux églises symétriques Santa Cristina et San Carlo attirent mon regard alors que je passe devant l’imposante statue équestre d’Emmanuel-Philibert de Savoie, duc de Savoie et Prince de Piémont de 1553 à 1580.

6 | Admirer le coucher de soleil sur Turin et les Alpes

Le meilleur spot pour shooter le soleil couchant ? Direction le couvent des Capucins, accessible à pieds en une vingtaine de minutes depuis le centre ville. Il faut traverser le Pô pour atteindre l’autre rive et grimper jusqu’au couvent. Au même endroit se trouve également le musée de la montagne.

Arrivée tout en haut, bien à l’avance, j’ai profité de la vue panoramique sur la ville avec le contrefort des Alpes au loin pendant une bonne heure. Les dernières lueurs dorées s’évaporent des façades des monuments pour laisser place au crépuscule. Je suis fascinée face aux montagnes teintées de rouge telles embrasées par le soleil. Un spectacle magique.

ITALIE | LES LACS ANTRONA ET CAVALLI

Basée quelques jours à Domodossola en Italie, j’ai profité de l’occasion pour aller découvrir le Parc Naturel de l’Alta Valle Antrona. Situé à la frontière suisse-italienne, le site était une ancienne zone d’exploitation minière qui aujourd’hui est préservée.

La route pour y accéder est sinueuse et assez étroite, quelques passing places ont été installés pour faciliter le croisement des voitures. Plus je me rapproche du parc plus le panorama est magnifique, alternant entre forêts, pâturages et petits villages de montagne. Les sommets qui m’entourent culminent jusqu’à 3 654m d’altitude avec notamment la Punta d’Andolla.

Je fais une première étape au lac Antrona et décide de faire une petite randonnée autour de ses eaux bleues marines. Le cheminement est sans difficulté particulière et dure une heure. Par endroit je dévie par des petits sentiers escarpés pour prendre un peu de hauteur et admirer le lac en contre-bas.
Le parcours présente un tronçon équipé de passerelles suspendue qui permettent de passer derrière la somptueuse cascade du rio Sajont. C’est surement la plus belle vue sur le lac ! Je retrouve par moments des airs pyrénéens sur la silhouette de certaines montagnes et me sent chez moi.

A savoir, le lac s’est créé en 1642 par un gigantesque glissement de terrain : 12 millions de m3 de roches se sont détachées du somment de la Cima di Pozzuoli, sur le versant gauche de la vallée. Une catastrophe naturelle qui recouvrit sur 2 km plusieurs villages. 

Prochaine étape : le lac Cavalli. Ancien lac de montagne glaciaire, il a disparu à cause de l’érosion de la cordelette moraine qui formait sa rive naturelle pour devenir une plaine verte en partie marécageuse. Un barrage a été construit en 1926 à l’endroit où le torrent avait profondément gravé le cordon de la moraine.

Arrivée devant le lac, je reste subjuguée par la beauté des lieux. Encore vu nulle part ailleurs, la couleur de son eau est saisissante : un bleu turquoise brillant sous les rayons du soleil. La fonte du glacier Sonnighorn se déverse directement dans le lac, d’où cette couleur si pure.
J’emprunte le chemin qui longe le lac jusqu’au torrent et profite de cette vue enchantée, presque irréelle. Je savoure chaque pas et capte les détails et les bruits qui m’entourent. Je me sens encore une fois privilégiée d’admirer un tel spectacle, dans ce lieu si peu connu et fréquenté.

Le Parc Naturel de l’Alta Valle Antrona est un petit bijou méconnu qui équivaut aux grands sites naturels des Alpes pour sa biodiversité, ses paysages à couper le souffle et ses nombreux sentiers de randonnée qui relient l’Italie et la Suisse.
J’en garde un très bon souvenir et n’hésiterais pas à revenir pour continuer mon exploration de ses montagnes et de ses lacs pittoresques.

ITALIE | 10 CHOSES INCONTOURNABLES A FLORENCE

Lors de mon séjour en Toscane, j’ai logé toute la semaine à Florence, en plein cœur du centre historique. Cette situation idéale m’a permis de visiter la ville à mon rythme et de dénicher quelques endroits incontournables et insolites. Retour sur les 10 choses à faire à Florence !

 

1 | Découvrir la Cathédrale Santa-Maria del Fiore 

Monument emblématique de la ville, la cathédrale Santa-Maria del Fiore  est resplendissante. Au détour des ruelles, on aperçoit sa silhouette imposante, qui grandit à vue d’œil plus on s’approche d’elle.
L’ensemble architectural est remarquable entre son duomo, son campanile et son baptistère, tous réunis au cœur de la piazza del Duomo. Mon regard est interpellé par l’harmonie des couleurs du marbre de sa façade de style gothique, verte, blanche et rose, ainsi que des mosaïques qui laissent une impression de légèreté, de pureté et de puissance, sans lourdeur. 

Un peu d’histoire : La cathédrale a été construite sur les fondations de l’église Santa Reparata à partir de 1294 par Arnolfo di Cambio, puis les travaux furent poursuivis par Giotto, Andrea Pisano et Francesco Talenti. Elle fut consacrée en 1436 par le Pape Eugène IV, au terme des travaux de la coupole menés par Brunelleschi. Les grands noms d’artistes italiens se succèdent !
La façade, encore inachevée, fut démolie en 1578. Le choix pour sa reconstruction ne fut jamais réglé malgré de nombreux concours. C’est seulement en 1871, que le projet d’Emilio de Fabris fut accepté. En 1887, 600 ans après le début de sa construction, la cathédrale de Santa Maria del Fiore est enfin achevée.  

L’intérieur de la cathédrale est assez surprenant par sa sobriété. Plan en croix latine, les murs, les voûtes et la nef sont très simples, les couleurs neutres, sans extravagance, et contrastent beaucoup avec l’extérieur ! Mais une fois arrivés sous la coupole, vous restez bouche bée ! Les peintures murales qui couvrent son intérieur présentent la scène du Jugement Dernier. Le diamètre du cadre octogonal de la voûte atteint 45,4m et sa hauteur atteint 70m (107m avec la lanterne). Vertigineux ! Sa construction, par Brunelleschi, fut innovante, sans l’utilisation d’échafaudages et marque le début de la Renaissance.
463 marches vous permettent de monter au sommet et d’admirer au plus prêt le détail de la coupole et vous êtes récompensés par une vue panoramique sur Florence ! 

Concernant le campanile, dessiné par Giotto mais achevé par Francesco Talenti, il est décoré de bas-reliefs et de statues, œuvres des plus grands maîtres de la Renaissance, dont les originaux se trouvent au musée du Duomo. Les couleurs du marbre reprennent les teintes de la façade de la cathédrale, ce qui donne une impression de complémentarité parfaite.
L’accès au sommet (414 marches) offre également une vue remarquable sur Florence.

J’ai terminé ma visite par le baptistère. Sa coupole aux couleurs dorées illumine le reste de l’intérieur plutôt sombre. Sa composition en mosaïque au style byzantin dévoile des scènes de la Genèse, du Jugement Dernier et la vie de Saint Jean Baptiste. 

Cette cathédrale est une richesse culturelle et architecturale à elle seule, il est impossible de passer à côté lors de votre séjour à Florence !

Informations pratiques

Horaires de la cathédrale : Ouvert tous les jours de 10h à 17h. De 10h à 16h30 le jeudi, de 10h à 16h45 le samedi, de 13h30 à 16h45 le dimanche. 

Tarif de la cathédrale : Gratuit

 

Horaire de la coupole : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h, le samedi de 8h30 à 17h40 et le dimanche de 13h à 16h.
Tarif de la coupole : Payant. La réservation de la visite de la coupole est obligatoire en amont.

Horaires du campanile : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h.
Tarif du campanile : Payant

 

Tarif global : 15 € pour le billet combiné incluant la coupole, le baptistère, le campanile, la crypte de Santa Reparata et le musée dell’Opera del Duomo (l’accès à la cathédrale est gratuit). Il est valable 48h.

2 | Manger au Mercato Centrale

Concept déjà testé lors de mon séjour à Lisbonne, il me tardait d’essayer le mercato centrale de Florence ! Pour rappel, vous avez différents stands de chefs cuisiniers qui proposent des plats à savourer autour de grandes attablées.
Il y a un marché (mercato) quotidien au rez-de-chaussée (pain, poisson frais, fruits et légumes, viandes et salamis, mozzarella de bufflonne, fromages, chocolat, crème glacée, pâtes fraîches, vins, lampredotto et sandwiches) et la partie restaurant au premier étage. Ici les matières premières des plats viennent du mercato lui-même.

J’ai testé les pizzas de Stefano Callegari mais j’ai été légèrement déçu, ça n’a pas été les meilleures pizzas du séjour ! Par contre, je vous conseille les yeux fermés les pâtes de la Pasta Fresca du chef Raimondo Mendolia. Un vrai régal ! Que ça soit les pâtes au pesto ou à la carbonara (les meilleures au monde), votre palet explose ! Pour vous dire, j’y suis retournée trois autres fois pendant le séjour…

L’attente peut parfois être un peu longue, il faut arriver un peu tôt pour ne pas trop patienter et trouver une place assise.

En tout cas l’ambiance est très conviviale, le cadre impressionnant, en particulier l’architecture du mercato, et niveau gastronomie vous en avez pour tous les goûts !

Informations pratiques

Horaires : Ouvert tous les jours de 10h à minuit

Tarif : Les pâtes sont à 12 €

3 | Se promener au bord de l’Arno

Que serait Florence sans son célèbre Ponte Vecchio ? C’est à la fois le pont, la rue piétonne et la galerie marchande les plus anciens de la ville. Son origine remonte à l’an 120 pour permettre le passage de la via Cassia (une voie romaine antique) sur l’Arno. Les crues du fleuve détruisaient régulièrement les ouvrages d’art jusqu’à la construction en 1345 d’un pont entièrement en pierre qui permit l’installation d’échoppes. 
En 1593, incommodé par les odeurs qui montaient des boutiques (bouchers, poissonniers, tanneurs), Ferdinand Ier n’y autorisa plus que les arts nobles.
C’est encore aujourd’hui un haut lieu de la joaillerie et de l’orfèvrerie de luxe de la ville et de l’Italie. Son architecture à trois arches et ses échoppes colorées sont totalement typiques et incontournables, malgré la foule de touristes qu’il peut y avoir notamment lors des couchers de soleil.

C’est aussi très sympathique de se promener le long de l’Arno pour admirer de loin le Ponte Vecchio et les façades des habitations et monuments. Vous êtes bien plus souvent au calme et les vues sont toutes aussi belles !

4 | Monter sur le duomo de la Cathédrale

Comme je vous le disais un peu plus haut, il est possible de monter au sommet du duomo de la Cathédrale Santa Maria del Fiore. J’ai pris mon courage à deux mains et je suis partie conquérir ce fameux duomo ! 

Pour une fois les nombreuses préconisations étaient justes : « Cardiaques ou non-sportifs, personnes assujetties au vertige et à la claustrophobie s’abstenir ». Je n’ai pas fait ma maligne lorsque j’étais si proche des peintures de la coupole puis quand il a fallu grimper presque à quatre pattes le dernier escalier raide et tant le plafond était bas !
Après tous ces efforts, et surtout ces 463 marches, la vue panoramique m’a fait oublier ces petits instants peureux. 

Une vue à 360° sur Florence : on distingue très bien les monuments de la ville, la configuration des rues et des quartiers, les toits orangés, et on aperçoit même les prémices de la campagne toscane qui nous entoure avec les silhouettes des cyprès à l’horizon. Juste à côté s’élève le campanile qui semble moins imposant quand on se trouve au même niveau !

Bref, Florence est encore plus belle vue d’en haut !

Informations pratiques

Horaires : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h, le samedi de 8h30 à 17h40 et le dimanche de 13h à 16h.

Tarif : 15 € pour le billet combiné incluant la coupole, le baptistère, le campanile, la crypte et le musée dell’Opera del Duomo (l’accès à la cathédrale est gratuit). Valable 48h.
La réservation de la visite de la coupole est obligatoire en amont.

5 | Admirer le coucher de soleil depuis la Piazzale Michelangelo

Le spot pour photographier Florence se situe à la Piazzale Michelangelo, sur les hauteurs de la ville. Son nom tient de la statue située au centre de la place, une réplique du David de Michel Ange.
J’ai décidé d’y aller pour le coucher de soleil et voir les derniers instants lumineux sur Florence. De magnifiques tons dorés et ocres se reflétaient sur les monuments. Ce fût un très chouette moment et je me suis bien amusée à photographier les différentes teintes et les lueurs du soir, notamment sur les villas perchées sur les collines et sur la cathédrale Santa Maria del Fiore si imposante !

Comptez une demie-heure de marche depuis le centre historique pour s’y rendre. Bien évidemment le lieu, connu de tous, attire un grand nombre de personnes tout au long de la journée et surtout le soir. Il faut faire des pieds et des mains pour trouver une place. Allez-y bien une heure avant le coucher de soleil !

6 | Explorer le Palazzo Pitti

Situé juste à côté de mon appartement, le Palazzo Pitti est un musée à lui seul. Son architecture extérieur, de style militaire, attire l’œil dès que l’on passe devant. C’est le plus grand palais de Florence avec ces 205m de long

Un peu d’histoire : Luca Pitti, marchand et banquier florentin, décida en 1458 de construire ce palais, de l’autre côté de l’Arno, pour contrer la montée de la famille des Médicis. Son palais devait comporter sept fenêtres sur deux étages, mais il fit de mauvaises affaires et les travaux du palais s’arrêtèrent. C’est la duchesse Éléonore de Tolède, l’épouse du Duc Cosimo Ier de Médicis qui acheta ce palais en 1549 avec l’intention d’en faire la résidence des Médicis à la place du Palazzo Vecchio. Les travaux se terminèrent en 1618 pour aboutir au palais actuel et ses jardins qui l’entourent. Durant le XIXe siècle Napoléon l’utilisa comme résidence durant son règne en Italie et il y a encore sa salle de bain de visible.

Le palais abrite aujourd’hui de nombreux tableaux, sculptures et objets d’art. La collection de tableaux (la galerie Palatine) occupe une vingtaine de salles décorées de fresques et de stucs en trompe-l’œil vraiment magnifiques. J’aime beaucoup quand il y a des explosions de couleurs dans ces intérieurs Renaissance. Pour le coup, je suis comblée entre toutes ses dorures et ses représentations colorées sur chaque pan de mur et chaque plafond !
Certaines œuvres exposées sont dignes de la Galerie des Offices avec des artistes tels que Filippo Lippi, Le Titien, Rubens, Le Caravage, Van Dyck, Le Tintoret ou encore Raphaël.
L’avantage ? Beaucoup moins de monde et l’entrée est moins chère.

Il y a également dans une des ailes du palais le Musée de la Mode qui retrace les grands mouvements stylistiques du pays avec l’exposition de grands créateurs comme Chanel, Yves Saint-Laurent, Dior…
A voir aussi : le musée de l’Argenterie et le musée de la Porcelaine.

Informations pratiques

Horaires : tous les jours de 8h15 à 18h50.
Fermé le lundi pour la galerie Palatine et d’art moderne, ouvert pour les autres musées.
 
Tarif : Billet jumelé galerie Palatine + galerie d’art moderne à 8,50 €

7 | Manger végétarien à BRAC

Lors de la préparation du voyage, j’ai recherché quelques adresses gourmandes sur les sites d’avis et les blogs voyages et je suis tombée sur BRAC. Les points de vue sont unanimes et très positifs : il ne faut pas passer à côté !
Le cadre est complètement atypique : on est dans une librairie, avec des ouvrages plutôt contemporains (art, photographie, voyage, culture…), et qui propose également de boire un verre ou de manger (cuisine 100% végétarienne et bio) tout en feuilletant les revues. Principe que je valide entièrement ! 

De l’extérieur, la librairie ne paye pas de mine et elle est un peu difficile à trouver. BRAC est inscrit en tout petit sur la porte et il y a aucune indication quand le store de la devanture est fermé !
L’intérieur est décoré avec goût, c’est très épuré et le mobilier est vintage, comme j’adore ! La partie restaurant se trouve dans une jolie salle, juste après un patio cocooning. 

Niveau plat c’est assez varié : pizza, pâtes, riz, poisson, lasagnes, salade… Après il faut aimer les légumes ! Mais même les non-végétariens trouveront facilement leur bonheur. Vous avez la possibilité de choisir trois plats, le tout dans une assiette unique pour la modique somme de 15€ ! La légère attente en vaut la peine : mes plats étaient succulents et les portions généreuses !  Un très bon rapport qualité-prix.
Côté dessert, le cheese-cake est particulièrement savoureux !

En plus, la playlist diffusée pendant le repas était extra et collait parfaitement au cadre : Lauryn Hill, Amy Winehouse, la B.O de Django Unchained, Wycley Jean, les Fugees…

Bref, une immense réussite pour ce concept original que je vous recommande les yeux fermés si vous êtes de passage à Florence !

Informations pratiques

BRAC
Via dei Vagellai 18/R 

Horaires : du lundi au samedi de 12h à 16h et de 19h à minuit et le dimanche de 19h à minuit

Assiette de 3 plats : 15 €

8 | Se rafraîchir aux Jardins de Boboli et Bardini

C’est sous une chaude après-midi que j’ai décidé de me promener un peu plus au frais dans les jardins de Boboli et de Bardini, situés à deux pas de l’appartement.

Situé derrière le Palazzo Pitti, le jardin de Boboli est le plus grand espace vert de Florence avec une superficie de 45 000 mètres carrés.
L’histoire du parc commence lorsque la famille de Médicis a acquis le Palazzo Pitti en 1550. Au début, le parc était uniquement compris entre le palais et le Forte di Belvedere. C’est au XVIIe siècle que le jardin a été étendu vers le sud-ouest. Ce charmant jardin fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Vous y découvrirez des grottes, des fontaines, un petit lac et des centaines de statues en marbreC’est dans son amphithéâtre que les premiers opéras de l’histoire ont été joués ! C’est également dans ces jardins qu’on cultivera pour la première fois la pomme de terre. On y trouve aussi des mûriers, des poiriers nains et d’autres fruits exotiques ramenés du monde entier.

Juste à côté se trouve les jardins de Bardini, plus petits, mais qui possèdent une magnifique vue sur tous les monuments de la ville. Ce jardin ancien est divisé en trois parties : le verger à l’est, l’escalier baroque au centre et le jardin anglais à l’ouest. 
Les variétés de fleurs et de plantes sont nombreuses : arbres fruitiers, rosiers noisette et bourbon, hortensias, glycines, iris, oliviers… On y trouve aussi des jeux d’eau, des grottes et un canal, une rareté dans les jardins florentins anciens. Le jardin porte le nom du célèbre antiquaire Stefano Bardini qui fût le dernier propriétaire.

Ce fût très agréable de se poser avec un bon livre sur les hauteurs de la ville, entourés de cette belle végétation ! 

Informations pratiques

Jardins de Boboli
Piazza Pitti

Horaires : De novembre à février : de 8h15 à 16h30. Mars et octobre : de 8h15 à 17h30. Avril, mai et septembre : de 8h15 à 18h30. Juin, juillet et août : de 8h15 à 19h30.
Le jardin ferme le premier et le dernier lundi de chaque mois.

Tarif : 10 €

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Jardins de Bardini
Costa S. Giorgio

Horaires : Du mardi au dimanche 10h-19h

Tarif : 10 €

9 | Visiter la plus grande basilique franciscaine au monde

La Basilique Santa Croce est la plus grande église franciscaine au monde avec ses 115m de long et 38m de large ! Je ne pouvais pas passer à côté !

Un peu d’histoire : La construction de la basilique commença en mai 1294 sur les fondations d’une petite église franciscaine érigée en 1252. Au cours du temps elle a connu de nombreux remaniements, et fut un laboratoire artistique : d’abord humaniste, puis Renaissance où de nombreux artistes, théologiens, religieux et hommes politiques se sont rencontrés.

Son extérieur est particulièrement raffiné et ses façades en marbre blanc et vert rappellent celles de la cathédrale Santa Maria del Fiore. Je tombe directement sous le charme ! De style gothique, elle représente une grande partie de l’histoire de l’art florentin avec ses grandes fresques et la présence d’œuvres de Giotto, Brunelleschi ou Donatello.
La nef est si large qu’il était impossible de soutenir l’ensemble de la basilique par les traditionnelles voûtes en pierre. La couverture est assurée par une charpente de bois, joliment peinte, qui donne une impression de grandeur. Une fois à l’intérieur, on se sent tout petit.

Egalement Panthéon de Florence, la basilique Santa Croce renferme près de 300 tombes dont celles de Michel-Ange, Machiavel, Galilée ou encore Rossini. J’ai été déçu qu’il n’y ait pas plus d’information concernant les artistes et les scientifiques, et qu’il y ait pas d’explication sur les décors des tombeaux, tous très symboliques. J’ai fait mes propres interprétations sans assurance…

La basilique est composée aussi d’une belle sacristie ainsi que de deux cloîtres.

Informations pratiques

Horaires : Du lundi au samedi : de 9h30 à 17h. Dimanche et jours fériés : de 14h à 17h.

Tarif : 8 €
L’entrée comprend la visite de l’église, de chapelles, de deux cloîtres, d’un petit musée et d’autres petites salles.

10 | Visiter de nuit le Palazzo Vecchio

Centre politique et symbole de la ville, le Palazzo Vecchio est un monument de grande importance artistique et historique à Florence. J’ai choisi de le découvrir de nuit pour clôturer en beauté mon séjour italien. Vous ne pouvez pas le manquer avec sa tour de 94m de haut !

Un peu d’histoire : Le palais a été construit entre 1299 et 1314 pour servir de lieu de résidence et de travail aux fonctionnaires de la république. Tout au long des siècles, le palais a pris différents noms : initialement appelé Palazzo della Signoria, il a pris par la suite le nom de Palazzo Vecchio lorsque la Cour a été transférée au Palais Pitti.
Il abrite aujourd’hui le Conseil Municipal de Florence.

J’entre dans le palais en passant par une magnifique cour intérieure, décorée par des vues des villes sur lesquelles s’étendait le pouvoir autrichien, suite au mariage de François de Médicis avec Jeanne d’Autriche. Le résultat est remarquable.

Je décide de monter en haut de la tour pour admirer le coucher de soleil, cette fois-ci face au Ponte Vecchio. Ce fût très probablement l’un des plus beaux de ma vie : le ciel a pris de splendides teintes orangées. Nous étions quelques photographes a capturé cet instant magique, nous laissant la place à tour de rôle. Ce n’est pas la même ambiance qu’à la Piazzale Michelangelo ! J’ai savouré ce moment de tranquillité et de beauté jusqu’à la tombée de la nuit pour ensuite redescendre visiter l’intérieur du palais.

Je me  dirigée en premier vers la salle des cartes, endroit que je voulais absolument voir. Je n’ai pas été déçue : cette salle comprend des cartes du monde peintes entre 1563 et 1584. C’est un témoignage des connaissances géographiques de l’époque et l’on se rend compte de l’immense différence avec aujourd’hui. Certains dessins sont assez caricaturaux notamment l’Afrique et l’Asie et les villes ne se situent pas au bon endroit.
Avec le globe central vous aurez encore plus l’impression d’avoir fait un saut dans le temps ! 

S’enchaîne ensuite une succession de salles et d’appartements, tous décorés de fresques et de peintures, qui m’amènent à la salle des Cinq Cents. Mesurant 54m de long par 23m de large, pour une hauteur de 18m, elle symbolise la puissance de la République florentine. Elle devait accueillir les 500 membres du Conseil. Cette institution travaillait avec le Consiglio Maggiore, formé de citoyens de la cité, en ayant pour but de distribuer le pouvoir à la population.
Ce sont Léonard de Vinci et Michel-Ange qui ont orné la salle de fresques célébrant les victoires de la République, à la gloire des Médicis et de Florence. Le plafond à caissons et les peintures sont particulièrement impressionnants. 

Informations pratiques

Horaires : Du 1er avril au 30 septembre : Du vendredi au mercredi de 9h à 23h. Jeudi de 9h à 14h. Du 1er octobre au 31 mars : Du vendredi au mercredi de 9h à 19h. Jeudi de 9h à 14h.

Tarif : 10 €

J’espère que ses recommandations de visites vous ont donné envie d’aller à Florence, si riche et diversifiée ! En tout cas, la ville m’a complètement conquise et me laisse un très bon souvenir !

ITALIE | LES SITES INCONTOURNABLES EN TOSCANE

La Toscane c’est de vastes étendues, des collines, des allées de cyprès et de pins parasols et des villages médiévaux. Voilà quelques sites incontournables à voir si vous êtes de passage dans ma région préférée d’Italie.

1 | Montefioralle

Je suis partie à travers les routes sinueuses de la région viticole du Chianti pour me rendre dans l’un des plus anciens villages d’Italie : Montefioralle. 
Situé sur un promontoire, il est inscrit dans la liste des bourgs italiens les plus beaux. Dès que je suis arrivée sur les lieux, j’ai vite compris pourquoi !

Au Moyen-Âge, Montefioralle était l’un des plus grands centres militaires et administratifs de la région. Sa première mention date de 1085.
Aujourd’hui ses murs d’origine sont toujours présents. Son unique rue circulaire est bordée de maisons, certaines en forme d’arches, et de tours médiévales. Au point le plus haut du village, vous pouvez visiter l’église de San Stefano, reconstruite au XVIIIème siècle. 
Le navigateur et explorateur Amerigo Vespucci, qui donna son nom à l’Amérique, est né dans l’une de ces maisons, reconnaissable au V des Vespucci sur la façade. La porte d’entrée est particulièrement magnifique et imposante !

A mon plus grand bonheur, les ruelles sont parsemées de cactus, succulents, aromates et autres plantes. Une petite touche végétale rend tout de suite un village plus accueillant et charmant !
Il s’y dégage une atmosphère apaisante mais aussi intimidante : l’ancienneté du village se ressent et c’est assez incroyable qu’il soit si bien conservé ! On fait un joli saut au temps du Moyen-Age !

Je me suis ensuite aventurée à travers le vignoble, par des petits chemins, hors des sentiers battus pour avoir une vue différente pour faire d’autres photographies. 

Informations pratiques

Itinéraire 

Depuis Florence : prendre la route SR222 en direction de Greve in Chianti, passer dans Grassina puis dans Strada in Chianti.
40 minutes de route.

Parking gratuit en bas du village, circulation interdite en ville pour les non-résidents

 

Où manger ?

Cafe Montefioralle
Località Castello di Montefioralle, 57

Seul café du village, il propose des petites douceurs pour les gourmands : boissons, paninis, gâteaux, pâtisseries…
L’extérieur est très charmant et attire tout de suite l’oeil ! 

2 | Sienne

Sienne fait parti de mes gros coups de coeur. Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en tant qu’extraordinaire ville médiévale, Sienne est tout simplement splendide. Le temps semble s’être arrêté aux environs du XIIIème siècle, quand la ville a commencé à s’enrichir de son patrimoine artistique et architectural.

Que faire à Sienne ?

 

1 | La Piazza del Campo et la Torre del Mangia

En prenant la ruelle principale qui mène au centre historique de Sienne, je tombe face à l’immense Piazza del Campo, la place principale de la ville. Elle se différencie par sa forme incurvée et son inclinaison en forme d’amphithéâtre.

La Torre del Mangia attire tout de suite le regard, imposante et gigantesque. Datant du XIVe siècle, elle domine la place avec ses 102 mètres de haut. Sa hauteur correspond à celle du Dôme, en symbolisant l’équilibre entre le ciel et la terre.
La tour est ouverte au public : il y a plus de 400 marches à monter pour atteindre le sommet, d’où on peut admirer une vue magnifique sur Sienne.

C’est aussi sur cette place que se déroule le célèbre Palio, la fête la plus grande de la tradition senoise. C’est une course de chevaux, qui se tient deux fois par an, le 2 juillet et le 16 août où chaque couple cavalier/cheval représente un des dix-sept quartiers de la ville.

Informations pratiques

Horaires : d’octobre à février – tous les jours de 10h à 16h & de mars à septembre – tous les jours de 10h à 19h

Tarif : 20 € Torre del Mangia + Museo Civico + Santa Maria della Scala

2 | La Cathédrale et son duomo

Dominant la ville au sommet de la colline, la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (ou Santa Maria Assunta), construite de 1136 à 1382, fait partie d’un ensemble de l’Opera della Metropolitana di Siena.

Un peu d’histoire : Une première église a été construite sur l’actuelle cathédrale. Dès le IXème siècle, elle est agrandie et on y ajoute une coupole. Mais la cathédrale est jugée trop petite comparé à ceux de Pise et Florence. Un projet très ambitieux est lancé pour l’élaboration d’un nouveau dôme afin d’elle soit l’une des plus grandes églises d’Italie. Cependant, la peste se propage dans toute la Toscane et les travaux sont interrompus. Aussi, les fondations ont commencé à s’effondrer et le projet est définitivement abandonné en 1355. L’agrandissement prévoyait la construction d’une gigantesque nef perpendiculaire au mur côté campanile (la nef actuelle devenant juste le transept, ça donne une petite idée de l’ampleur).
Aujourd’hui, on peut encore apercevoir les vestiges du grand mur de pierres avec arcades et la façade inachevée de l’ex-future nef, le facciatone, laissé tel quel.

De style gothique italien, la majestueuse et raffinée architecture du duomo m’a plus particulièrement marqué. La façade est véritablement somptueuse avec son marbre polychrome blanc, vert et rose. Au-dessus de l’impressionnante porte centrale en bronze, les trois portails sont très finement sculptés avec des motifs végétaux et des statues. La ressemblance avec le duomo de Florence est frappante ! Sur le côté, le campanile, de style roman, mesure 77 mètres. L’ensemble est décoré d’une alternance de lignes de marbre blanc et vert foncé, que l’on retrouve aussi à l’intérieur. Les ouvertures sur 6 niveaux, gagnant une fenêtre à chaque étage, créent un joli dynamisme. 

L’intérieur de la cathédrale est tout aussi somptueux et gigantesque : les fresques, les plafonds, les vitraux, la profusion des détails ornementaux. La nef s’étend sur 89 mètres, la perspective est brouillée par le jeu de superposition des lignes noires et blanches des piliers. En levant la tête sur les arches, on aperçoit la photo de famille ecclésiastique avec 171 bustes en stuc figurant les différents papes. Le plafond de la nef ressemble à un ciel étoilé, rempli d’astres dorés.
Le pavement d’une surface de 3000 m² comporte 37 marqueteries de marbre représentant les sibylles.

Le baptistère San Giovanni, situé sous l’abside, est accessible au niveau inférieur de la rue, sur la Piazza San Giovanni. Sa grande façade gothique en marbre polychrome semble oppressée dans un si petit espace. L’intérieur est ici confidentiel avec deux rangées de trois nefs et les murs sont richement décorés par les fresques.

Je vous conseille aussi de descendre à la crypteredécouverte en 2002, pour y voir les fondations de l’ancienne cathédrale et les anciennes peintures murales admirablement bien conservées car elles étaient ensevelies sous le sable pendant des siècles !
Le spectacle est incroyable et très impressionnant : le plafond est si haut qu’on ne se rend pas compte qu’il y a la cathédrale actuelle juste au dessus de nos têtes !

J’ai accédé par le Musée dell’Opera del Duomo au sommet de la façade du facciatone qui offre une vue époustouflante à 360° sur les toits de Sienne, la Piazza del Campo et la campagne environnante. 
Bémol : juste un petit groupe de personnes peut monter et les roulements sont rapides. J’y suis juste restée quelques minutes le temps de prendre des photos. 

Informations pratiques

Horaires : de mars à octobre : tous les jours, de 10h30 à 19h (sauf dimanche et jours fériés : 13h30-18h) & de novembre à février : tous les jours, de 10h30 à 17h30 (sauf dimanche et jours fériés : 13h30-17h30)

Opa Si Pass : 12 € en été et 8 € en hiver, qui donne accès à la Cathédrale (Duomo), le Baptistère, la Crypte, le Musée dell’Opera et le Facciatone. 

3 | Se promener hors du centre historique

Sienne a un côté négatif : le monde. C’est pire qu’à Florence à cause de ses rues plus étroites ! Après avoir visité le duomo, j’ai décidé de partir à la découverte de places, de ruelles et de petites églises, si charmantes, aux célèbres couleurs terre de sienne et surtout sans touriste.
En me laissant guider tranquillement, j’ai pu profiter du calme et de la sérénité.

Informations pratiques

Comment se rendre à Sienne ?

Depuis la gare routière de Florence, j’ai pris une ligne de bus qui fait un trajet direct en 1h30. La route est assez agréable, on parcourt les vignobles et la campagne toscane. Il y a des départs toutes les 30 minutes.
Le bus m’a déposé dans le centre qui se visite exclusivement à pied, la ville est plutôt petite !

Compagnie : Tiemme SPA (131R pour la ligne rapide)

Tarif : 7,80 € l’aller

3 | Montepulciano

Je continue mon périple jusqu’au village de Montepulciano situé à 60 kilomètres au Sud de Sienne. Il niche sur la crête d’une colline de tuf, à 605 mètres d’altitude. Petite cité de caractère et typiquement de style Renaissance, elle a gardé son âme moyenâgeuse : splendides demeures, remparts du XVIème siècle, palais, charmantes ruelles… La brique et la pierre sont omniprésentes.

J’arrive sur la Piazza Grande qui est l’une des plus belles places médiévales italiennes. Elle est entourée de la cathédrale, du palais Contucci, du palais de Nobili-Tarugi et du palais communal reconnaissable par sa grande tour et le haut de sa façade crénelée.
Après avoir arpenté les ruelles, je suis montée en haut de la tour du Palazzo Comunale pour admirer la vue sur la ville et le panorama sur le paysage toscan. Je suis restée bouche-bée face au tableau se dessinant sous mes yeux. La luminosité matinale qui se reflète sur les cyprès et les champs d’oliviers est absolument magnifique ! La perspective de la ville de plus haut est aussi très intéressante. On peut bien contempler le plan des rues et ruelles qui se rejoignent toutes vers la place centrale. Un peu plus loin j’aperçois la basilique San Biagio, en contre-bas de la colline, si imposante avec son dôme et sa structure en croix grecque. 

Montepulciano est également la capitale incontestée du « vino nobile » couleur de rubis, un des crus les plus cotés de Toscane. Vous trouverez un peu partout dans la ville des cavistes qui proposent des dégustations de vin. 

Informations pratiques

Itinéraire : Depuis Florence prendre l’autoroute E35 en direction d’Arezzo et de Rome. Sortie Valdichiana puis suivre les panneaux vers Montepulciano.
1h30 de route.

Parking à l’entrée du village, circulation interdite en ville

 

Où manger ?

La Corte Dell’ Ulivo
Via di S. Donato, 11

En regardant à l’intérieur par les vitres, j’ai vite été conquise ! Des gâteaux, des pâtes, des pains briochés, des parts de pizzas partout !
Je me suis installée en extérieur sur la terrasse au calme. Service très rapide et rapport qualité/prix irréprochable. Les pâtes étaient très savoureuses.

Tarif : 8 € les pâtes à la bolognaise

4 | Les routes du Val d’Orcia

J’ai décidé de partir à l’aventure, hors des sentiers battus, au coeur du Val d’Orcia. Le dépaysement est assuré à travers ces petits chemins vallonnés, entre les champs d’oliviers, les rangs de vignes, la terre aride orangée et la symétrie presque parfaite des cyprès : un paysage de carte postale typique du Val d’Orcia. Au loin j’aperçois des petits villages nichés sur leur colline et au détour d’un virage je tombe régulièrement face à de jolies bâtisses et anciennes tours crénelées. 

Leurs routes communales sont en fait des chemins blancs avec beaucoup de cailloux et de trous. Le temps et les distances ne sont alors plus du tout les mêmes. Je voulais faire une grande boucle puis au final j’ai dû faire demi-tour pour ne pas rater le coucher de soleil sur la chapelle Madonna di Vitaleta. 

5 | La Chapelle Madonna di Vitaleta

Vous avez deux spots sympathiques pour admirer la célèbre petite chapelle Madonna di Vitaleta, perdue en plein milieu de la campagne toscane !

De style Renaissance, elle a été construite en 1590 puis restaurée en 1884. Elle a été la maison de la Renaissance de la statue de la Vierge sculptée par l’artiste, Andrea della Robbia. La statue a été déplacée dans une église de San Quirico, la ville voisine.
La chapelle est aujourd’hui classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Je m’y suis rendue dans un premier temps à son pied. Après avoir emprunté de nouveau un chemin blanc, Je me suis garée sur une étendue d’herbe juste avant que la route ne s’arrête. De toutes façons, j’ai suivi l’amas de voitures qui y était déjà stationné. J’ai ensuite marché 10 minutes jusqu’à la chapelle.
Méprenez-vous, j’ai réussi à faire des photos sans qu’il y ait personne dessus mais en réalité nous étions bien une quinzaine (avant que des mariés arrivent également…). J’ai du prendre mon mal en patience pour faire les clichés que je souhaitais et attendre qu’il n’y ait plus personne devant la chapelle pendant de longues minutes.
Je suis ensuite repartie en direction de la route principale (SP 146) pour le deuxième spot pour photographier le coucher de soleil sur la chapelle d’un peu plus loin pour avoir plus de la profondeur !  Le spectacle fût incroyable. 
Les touches de nuances vertes et dorées à cette heure de la journée sont vraiment magiques sur le paysage toscan et elles varient si vite ! Ça restera un de mes plus beaux moments du voyage.

6 | San Gimignano

Situé à 56 km au sud de Florence et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, San Gimignano m’a comblé. Perché sur une colline, on l’aperçoit au loin avec ses hautes tours imposantes entouré du vignoble et des oliviers.

Les familles nobles qui contrôlaient la ville avaient bâti 72 maisons-tours, certaines allant jusqu’à 50 m de hauteur, un symbole de leurs richesses et de leur pouvoir. Aujourd’hui il ne reste que 14 de ces tours mais la ville a conservé son ambiance et son apparence féodale avec plusieurs palais remarquables des XIIème et XIVème siècles.

C’est un vrai régal de se promener au cœur la ville, un pur décor médiéval ! Entre les places, les rues, les maisons, les palais, les tours, les puits et les fontaines, on ne sait plus où donner de la tête tant il y a de belles choses à voir ! Je me suis amusée à me perdre dans les ruelles pavées adjacentes aux deux rues principales pour dénicher des pépites architecturales.
Le décor est typiquement italien, le linge pend aux fenêtres, les maisons sont végétalisées (cactus, succulents, lierres, vignes…) et leurs façades en pierre éclairées par un doux soleil matinal sont chaleureuses.
J’ai eu une petite préférence pour la Piazza del Duomo : quand vous vous mettez au centre de la place, vous avez un magnifique 360° de tours et d’anciens palais qui vous entourent !

J’ai eu la chance d’arriver tôt dans la matinée et j’ai pu arpenter le cœur historique pratiquement seule. Une très bonne chose à faire et à ne pas négliger car oui, dès midi, des hordes de bus touristiques arrivent et envahissent les lieux.

7 | Volterra
 
Après quelques kilomètres, j’arrive à Volterra culminant à 545 mètres d’altitude, au milieu des collines et de la forêt. 
La ville survient à partir du 7ème siècle av. JC avec l’installation des étrusques. Volterra fondait son importance sur les mines de sel et le commerce de ces produits avec les grecs, les phéniciens ou encore les égyptiens. Ses murailles, déjà connues dans son époque, sont le reflet de son pouvoir.
 
J’ai parcouru la ville en long en large et en travers pour ne rien rater : places, ruelles médiévales, maisons-tours, amphithéâtre (théâtre, temples et thermes), la Cathédrale et son duomo et le Palais des Priori, du 13ème siècle, sobre, presque austère avec sa tour crénelée rebâtie après le tremblement de terre de 1856.
J’ai particulièrement apprécié les ruines de l’amphithéâtre dont une partie de la scène, plusieurs colonnes et une partie de l’orchestra en marbre sont très bien conservées. 
La partie haute de Volterra permet de profiter des vues panoramiques de la ville et de ses environs.