PYRÉNÉES | LEVER DE SOLEIL À NÉOUVIELLE

Zoom sur une randonnée lever de soleil dans la Réserve Naturelle de Néouvielle depuis la Hourquette d’Aubert. Un panorama à 360° incroyable sur les lacs et les sommets alentours !

 

Toujours en quête de la luminosité idéale pour faire des photos, je me suis donnée le challenge d’aller capturer les premières lueurs du soleil dans la réserve naturelle de Néouvielle située dans la vallée d’Aure à côté de Saint-Lary Soulan.

 

Néouvielle c’est un peu le paradis pyrénéen des randonneurs et des photographes. C’est plus de 70 lacs aux eaux limpides, des pins à crochets battant des records de longévité et d’altitude, 5 refuges, une biodiversité unique, d’imposants massifs aux arêtes granitiques… de quoi en satisfaire plus d’un !

Je suis déjà venue randonner trois fois dans la réserve, j’ai voulu jouer la sécurité en partant de nuit sur un itinéraire que j’avais déjà emprunté. J’ai décidé de retourner à la Hourquette d’Aubert pour avoir une vue panoramique sur les lacs et quelques grands sommets. J’aime énormément cet endroit, en particulier à cette période de l’année quand les couleurs sont chaudes. 

 

Réveil à 4h30. Je chausse mes chaussures de randonnée, j’affile mon sac à dos et ma frontale et je débute la randonnée depuis le Lac d’Aubert. Il fait complètement noir et j’ai la chance d’avoir au dessus de moi un ciel étoilé absolument merveilleux. Je m’accorde plusieurs pauses pour admirer les étoiles filantes, les planètes et les constellations. La Lune apparaît progressivement derrière une crête et laisse apparaître son fin croissant.

L’ascension se fait en douceur dans l’obscurité, l’avantage : je ne vois pas le dénivelé devant moi. J’ai finalement plus de facilité à gravir un sentier quand il fait encore nuit qu’en pleine journée, comme quoi tout est une question de mentale ! Tout est calme et serein autour de moi, je perçois au loin le clapotis de l’eau du lac d’Aubert en contre-bas et le vent dans les branches des conifères. La nuit les sens sont complètement différents et plus en éveil. Uniquement éclairée par ma frontale, mes pas suivent la lueur qui s’en échappe. Mon seul guide dans la pénombre. J’apprécie cette sensation, être livrée à moi-même, le dépassement de soi et je ressens beaucoup de motivation sachant ce qu’il m’attend au sommet. 

Après 1h de montée et le D+500 avalé, j’arrive au sommet de la Hourquette d’Aubert. Il fait encore nuit alors je décide de poursuivre encore un peu plus haut pour avoir une meilleure vue. 10 minutes plus tard je suis en place au Clôt Dets Coubous, satisfaite de l’endroit. Je sors tout mon matériel photo et quelques instants plus tard, le spectacle commence.

La vue à 360° se dévoile et est juste incroyable. Je suis entourée par les célèbres sommets : le Pic du Midi de Bigorre, le Pic de Néouvielle, le Ramougn, le Col de Madaméte, le Pic de Bugatet. En contre-bas les lacs d’Aumar et Aubert, encore dans l’ombre des montagnes, forment de parfaits miroirs d’eau et offrent un joli contraste avec la lumière dorée rasante sur les sommets. De l’autre côté, les lacs de l’Oueil Nègre, Det Mail, de la Mourèle, de Coume Escure, d’Astazou et de la Glère se réveillent doucement sous la lumière du jour.
Quelques nuages viennent sublimer le ciel qui passe du rosé au doré. Le Ramougn et sa colonne vertébrale en arêtes pointues et le Pic de Néouvielle sont encore plus resplendissants sous cette luminosité.

 

Je ressens une grande satisfaction et de la reconnaissance de pouvoir admirer une telle magie. Je redescends tranquillement par le même itinéraire avec de superbes images gravées en mémoire.

 

PYRÉNÉES | LE LAC DE MONTAGNON

C’est lors d’une douce journée ensoleillée que je suis allée randonner avec une amie au Lac de Montagnon dans les Pyrénées-Atlantiques. Le célèbre lac en forme de coeur se mérite car le parcours est assez difficile par endroit.

Nous prenons la route vers les Pyrénées aux aurores afin de profiter au maximum de notre journée. Après trois bonnes heures de route, nous arrivons par un petit sentier jusqu’au point de départ de la randonnée.
Le ciel est dégagé et il ne fait pas trop chaud, c’est un temps idéal pour crapahuter dans les montagnes ! Nous nous équipons de nos chaussures de randonnée, de tenues légères et nous remplissons nos gourdes avant le départ de notre aventure.

Le sentier débute à travers une grande forêt de feuillus et de conifères. Nous enjambons un cours d’eau avant de nous enfoncer un peu plus dans les bois. L’odeur de la rosée du matin sur la végétation enivre nos narines. Pendant une demie-heure nous serpentons sur le chemin avant de déboucher sur une grande plaine d’alpage. Nous découvrons les différentes montagnes aux silhouettes rocheuses et la beauté du paysage. Cette partie-ci grimpe progressivement jusqu’aux cabanes de Cure Deth Cam, idéales pour faire une pause pique-nique et remplir nos gourdes d’eau fraîche.
Après le déjeuner avalé, nous continuons notre route jusqu’au Col de la Taillandère. Le paysage montagnard autour de nous illumine nos regards et nous donne du courage pour entamer l’ultime montée. Cette partie rocailleuse est particulièrement coriace, il faut bien suivre les traces du sentier pour éviter des passages plus dangereux. Par endroits, l’usage des mains est obligatoire ! 
Nos efforts seront vite récompensés à l’arrivée, face au cirque enneigé et au lac encore gelé. Nous admirons la vue tout en reprenant notre souffle.

Je décide de grimper jusqu’au Pic de Montagnon pour faire la fameuse photo du coeur et profiter du panorama. Après une vingtaine de minutes, le sommet est atteint et m’offre une vue imprenable sur la chaîne des Pyrénées. Le Pic du Midi d’Ossau, notre Jean-Pierre national, me fait face avec sa dent encore enneigée. De toute sa splendeur et sa robustesse, il paraît invulnérable. C’est définitivement mon sommet préféré. En contre bas, je devine la forme en coeur à travers la glace. Elle commence à se fendre à certains endroits et dévoile une couleur bleue nuit presque irréelle. 
Je profite quelques instants du calme et de ce silence si précieux, propre à la montagne, avant de redescendre au pied du lac.

Le retour par le même chemin se fait rapidement. Nous enchaînons quelques glissades sur la partie rocailleuse, alors que le sol est sec, donc prudence. Les kilomètres de descente à travers la plaine se font aisément et nous accueillons avec bonheur la fraîcheur des bois avant d’arriver au parking. Nous avons mis 1h30 alors que nous ne nous sommes pas pressées. 

Une randonnée pas si simple que ça mais qui vaut largement le détour et l’effort.
Ce petit lac en forme coeur est si atypique et le panorama incroyable !

Informations pratiques

Distance : 9km

Durée : 5h (3h30 de montée et 1h30 de descente)

Dénivelé : 1000 D+ et 300 D+ jusqu’au pic de Montagnon

 

Parking : depuis Aydius, suivre la direction Les Salars par un petit chemin sur 6km.

Terrain un peu caillouteux mais praticable en voiture.

PYRÉNÉES | LE PLO DEL NAOU

De retour dans les Pyrénées pour une randonnée au départ du col d’Aspin pour rejoindre le Plo del Naou à 1754m dans la neige.

L’appel du grand air qui me titillait depuis plusieurs semaines est enfin arrivé. C’est sous une superbe journée ensoleillée, aux températures printanières presque affolantes pour un mois de février, que je suis partie en direction des montagnes.
Rouler sous les lumières dorées du soleil à travers la brume des Landes n’a pas de prix. Ni le panorama face aux Pyrénées qui se dessinent et grandissent devant mes yeux au fil des kilomètres parcourus.

Une fois passé Lannemezan puis Arreau, j’emprunte la D918 pour atteindre le Col d’Aspin. La route serpente à travers les versants des montagnes, je prends rapidement de la hauteur. A chaque virage, le décor change et offre une vue imprenable sur la vallée verdoyante et les sommets enneigés. Le contraste est assez frappant, surtout à cette période de l’année où tout devrait être recouvert de neige.

Arrivée en haut du Col d’Aspin (1489m), le Pic du Midi de Bigorre (2876m) trône face à moi. Je me gare sur le grand parking, m’équipe (vu le peu de neige, j’enfile uniquement mes hautes chaussures de randonnée, mais les raquettes sont conseillées l’hiver) et me voilà partis pour deux heures de marche.

Le sentier est très bien balisé (balisage jaune). Il démarre plein sud, à travers une forêt, sur une pente un peu abrupte, histoire de bien se mettre en jambe !
Après avoir passé cet effort, le terrain devient plus plat et je peux profiter de la vue à travers les arbres sur le Pic du Midi.
Je laisse des abreuvoirs sur la gauche pour continuer tout droit et contourner la Crête de Bidour (possibilité de l’emprunter pour rallonger un peu la randonnée) dans un sous-bois. Les rayons de soleil matinaux illuminent d’une douce lumière les arbres et la neige. En ressortant du bois, une croupe raide me fait face : l’ultime montée !

Une fois arrivée au sommet du Plo del Naou, le vaste plateau d’alpage enneigé offre une vue à 360° sur la vallée d’Aure, le Pic du Midi, le Massif de Néouvielle, l’Arbizon et en contre-bas le lac de Payolle. Un panorama juste magnifique !

Le retour se fait par le même sentier.
Une bonne remise en jambe pour préparer une nouvelle saison randonnée dès le printemps ! Une randonnée facile, accessible à tous, été comme hiver (avec raquettes si trop de neige), avec une vue magnifique !

Informations pratiques

Distance : 6km

Durée : 2h

Dénivelé : +300m 

Attention : En cas de fort enneigement des corniches se forment sur le bord gauche du Plo del Naou. Prévoir des raquettes l’hiver.