Le Nord-Ouest de l’Islande regorge de pépites. Entre fjords, glaciers, volcans et océan, les paysages sont sauvages, variés et magnifiques.
Je rêve d’aller en Islande depuis plusieurs années et ça y est, cela s’est réalisé ! Je suis partie avec Benjamin pendant 14 jours à la conquête des fjords sauvages du Nord-Ouest en 4×4 aménagé. Nous avons été très chanceux au niveau de la météo et des conditions climatiques : du ciel bleu 80% du temps et presque pas de vent.
Nous avons coché pas mal de choses :
– l’ascension du glacier Drangajökull
– des aurores boréales au dessus de nos têtes dans la péninsule de Snaegellsnes
– des phoques, un orque, des baleines et un renard polaire
– des hot spots
– des randos sur des volcans rouges, noirs, verts fluos et multicolores
– des cascades et des fjords à gogo
– des plages de sable blanc, rouge et noir
– des sources d’eau chaude
– le volcan Fagradalsfjall qui était en éruption en août
– Reykjavik & ses petits salons de thé cosy aux scones succulents
Voilà un premier retour sur notre itinéraire et notre carnet de bord journalier dans le pays où l’eau et le feu ne font qu’un.
Les photos aériennes et certaines au sol sont réalisées par Benjamin.
Sommaire
- Jour 1 : arrivée en Islande
- Jour 2 : Péninsule Snaefellsnes – Sud/Ouest/Nord
- Jour 3 : Péninsule Snaefellsnes – Nord/Est
- Jour 4 : les fjords du Strandir
- Jour 5 : le glacier Drangajokull
- Jour 6 : les fjords du Nord
- Jour 7 : le point le plus au Nord de l’Islande
- Jour 8 : la cascade Dynjandi
- Jour 9 : départ des fjords du Nord par le Sud
- Jour 10 : les Hautes Terres pour Kerlingarfjoll
- Jour 11 : le Landmannalaugar
- Jour 12 : rando dans le Landmannalaugar & le Sud
- Jour 13 : Reykjavik et le volcan Fagradalsfjall
- Jour 14 : retour en France
jour 1 : arrivée en islande
Après 3h de vol, nous sommes arrivés à destination : Reykjavik, Islande ! Un ciel bien couvert et de fraîches températures nous mettent dans l’ambiance du pays.
Nous récupérons à l’agence de location Kukucamper notre véhicule, un 4×4 Defender, pour notre road-trip de 14 jours. Il est aménagé avec quelques rangements, un canapé-lit dépliable et un petit frigo. Nous l’avons choisi avant tout pour sa facilité à franchir des gués et à rouler sur les f-roads cabossées.
Passage au supermarché du coin pour faire de plein de nourriture pour les prochains jours puis nous prenons la route en direction du Nord.
La route offre déjà de très beaux points de vue avec les montagnes volcaniques plongeant dans la mer. Nous rejoignons notre couple d’amis Arnaud et Claire qui font le voyage avec nous à Borgarnes.
Pour le premier repas islandais, nous prenons une soupe au poisson excellente dans le restaurant du Musée des Vikings. Puis nous nous posons au camping situé au bord de la mer pour la nuit.
jour 2 : péninsule snaefellsnes – sud/ouest/nord
Après quelques aléas techniques avec notre Defender, nous prenons la route en direction de la péninsule Snaefellsnes. La route 54 permet de faire tout le tour de la péninsule et de découvrir de belles pépites !
Nous nous arrêtons à la cascade Bjarnarfoss qui se jette à 80m sur les falaises de basalte et à la célèbre église noire de Budir. Malgré le nombre de touristes important, les sites sont splendides. A savoir, tout au long de notre voyage nous allons passer devant de nombreuses petites églises méconnues au fin fond de fjords qui sont tout aussi belles que celle de Budir !
Nous empruntons la f-road 570 vers Olafsvik. De nouveau seuls au monde, nous surplombons l’océan et traversons un décor lunaire à moitié dans la brume, entre roches volcaniques et mousses vertes fluorescentes.
A la fin de la route, nous arrivons sur le Kirkjufell, la célèbre montagne en forme triangulaire, pile pour le coucher du soleil. Elle est située juste au bord de la mer, du haut de ses 463m et donne l’impression d’être plantée dans l’océan. Les roches viennent des différentes ères glacières et de l’ensemble volcanique de Lýsuskarð. Le sommet est en tuf, roche formée par l’accumulation de projections volcaniques. Pendant les périodes glacières, la montagne était coincée entre deux glaciers. C’est l’érosion qui a sculpté sac forme au fil des siècles.
C’est le site le plus photographié d’Islande, nous comprenons vite pourquoi ! D’ailleurs pour les fans de Game of Thrones, c’est un des lieux de tournage pour la saison 7.
Un très bel instant avec des touches rosées dans les nuages et une magnifique lumière dorée traversant la baie.
Mais le spectacle ne fait que commencer : nous admirons nos premières aurores boréales ! Le phénomène se produit de mi-septembre à mi-mars, nous ne pensions pas en voir, et encore moins d’aussi incroyables. Elles étaient juste au dessus de nos têtes. La danse a opéré pendant 3h, nous laissant le temps d’admirer chaque ondulation et couleur. Les tonalités étaient d’un vert fluo dominant mais par moment le bas des aurores avait des teintes violettes. Nous en profitons pour les photographier avec le Kikjufell !
Nuit au camping à Grundarfjordur.
jour 3 : péninsule snaefellsnes – nord/est
Nous continuons la route 54 pour l’Est de la péninsule. Nous empruntons la f-road Budardalur qui nous mène au bord des lacs Oddassaovatn. L’endroit idéal pour se poser un moment et contempler le paysage.
Nous découvrons sur la route le volcan Raudhals. Sa couleur rouge bordeaux attire tout de suite l’oeil. Sans discussion, nous chaussons nos chaussures de randonnée et nous grimpons jusqu’à son sommet. La vue panoramique sur les volcans alentours est merveilleuse. Le cratère du Raudhals nous fait face avec sa coulée de lave solidifiée par le temps.
Puis nous poursuivons la route Budardalur pour quitter la péninsule et nous diriger vers Holmavik puis à Drangsnes.
Après une grosse journée en 4×4 et un peu d’exercice, nous sommes ravis de gouter au plaisir du hot spot du village. Mon tout premier bain chaud islandais et je dois avouer que cela fait un bien fou ! C’est si agréable d’être dans une eau chaude naturelle alors qu’il fait froid à l’extérieur. 40° avec vue sur la mer et l’île de Grimsey sous le soleil couchant, c’est plutôt pas mal !
Le camping de Drangsnes nous accueille pour passer la nuit en surplomb de la ville.
HOT SPOT
C’est un bassin extérieur où l’eau d’une source chaude se déverse. Cette eau provient de glaciers, de la neige et de la pluie. Elle s’infiltre dans le sol à plusieurs mètres de profondeur et rencontre la chaleur du magma. Elle remonte ensuite à la surface pour se déverser dans les rivières.
Les islandais ont sauté sur l’occasion pour fabriquer divers bassins, jacuzzis et piscines.
C’est une véritable tradition dans le pays où les locaux se retrouvent et discutent autour d’une bière Viking !
jour 4 : les fjords du strandir
Sous une belle journée ensoleillée, nous prenons la direction de la région côtière du Strandir par les routes 645 et 643. C’est la partie la plus sauvage des fjörds de l’Ouest. Nous rencontrons bien plus de moutons que d’habitants. Ici le peu de maisons que nous voyons sont généralement des fermes. Elles sont composées de 3-4 bâtisses et d’une petite église colorée en rouge et blanc. Aussi, elles sont implantées au bout des baies des fjords.
On trouve de nombreux bois échoués sur les plages venus de Sibérie, ce qui accentue un peu plus le côté désertique et mystique de la région où la sorcellerie a été le plus pratiquée en Islande.
Nous passons à Djupavik, surnommée la baie profonde. Le village était réputé pour son centre de pêche aux harengs. Aujourd’hui l’activité a pratiquement disparu et l’usine est fermée. Un des anciens bateaux de pêche est ancré à l’entrée du village. Ils logeaient les hommes qui travaillaient à l’usine alors que les femmes étaient dans le bâtiment principal. L’hôtel est le seul endroit de vie.
Un peu plus loin nous apercevons nos premiers phoques, se relaxant sur des bancs d’algues au soleil.
Nous décidons de rouler encore un peu pour faire une petite randonnée entre montagnes et laquets. L’ascension nous permet d’admirer encore mieux les fjords qui nous entourent. Nous sommes complètement seuls. La route se termine pas très loin, le nord du Strandir n’est pas accessible en véhicule.
Sur la route inverse en direction d’Holmavik, nous décidons de pousser dans les plateaux pour s’installer pour une nuit en bivouac. Les larges plateaux offrent une très belle vue sur les fjords au loin et les sommets du Strandir. Le chemin d’accès nécessite obligatoirement un 4×4.
Un beau coucher de soleil doré apparait pour clôturer la journée.
jour 5 : le glacier drangajokull
Après un joli lever de soleil nous reprenons la route en passant par les 643, 61 et 635.
Notre objectif du jour : l’ascension du Drangajokull, la seule immense calotte glacière des fjords du Nord-Ouest avec ses 160km2 de glace.
Nous arrivons sur le parking du site un peu avant midi. Une fois équipés en alpinistes, nous entamons notre exploration glacière. Les conditions météorologiques et nivologiques sont parfaites : grand ciel bleu, pas de vent, températures pas trop froide. 5% de chance que ça arrive sur ce glacier.
La marche d’approche est très longue (4kms), entre ruisseaux et moraines à traverser. Nous arrivons enfin au pied du Drangajokull après 1h de marche. Arnaud est guide de haute montagne et a apporté avec lui tout l’équipement nécessaire pour faire l’ascension en toute sécurité. Nous sommes encordés, casqués et cramponnés.
L’ascension fût à la fois incroyable (ma toute première sur un glacier!) et éprouvante. Le dôme du glacier donne une impression de désert de glace avec aucun point de repère à l’horizon. Plus on avance, plus il n’y a rien. Même pas une trace de pas. Le mental va jouer énormément. Nous sommes aux aguets pour éviter les crevasses, avoir le pied sur et rester bien encordés.
Finalement le sommet rocheux se révèle et nous l’atteignons après 4h de marche dans la glace et la neige.
Les nerfs lâchent face au spectacle qui nous entourent : des fjords sauvages accessibles qu’en alpi, un océan de glace…
Nous avons l’impression d’être sur une autre planète, complètement seuls au monde. Il dégage une telle forte du glacier ! Et en même temps nous nous rendons compte de sa fragilité en ayant évité de nombreuses crevasses et zones de dégel sur le chemin.
Le retour sera physiquement difficile et long mais aussi splendide avec les couleurs dorées du coucher du soleil sur la glace. L’escapade nous aura pris 10h (2h de moins que les précisions dans les guides!).
Cela reste mon meilleur souvenir du voyage.
Nous dressons notre bivouac au parking du glacier pour une nuit réparatrice.
jour 6 : les fjords du nord
Au petit matin nous quittons le glacier pour aller vers les fjords du Nord par la route 61. Nous suivons les courbes des différents fjords et baies aux eaux turquoises par la belle piste 633 avant Eyri. Elle passe par Kleifarkot, Heydalur et autour du fjord Mjoifjordur.
Les montagnes et les volcans sont gigantesques, nous nous sentons tellement petits face à eux. Nous sommes toujours aussi seuls. Nous imaginons le paysage en plein hiver sous la neige et la tempête et nous nous rendons compte que cela doit être très rude et compliqué.
Nous profitons d’un hot spot implanté au milieu de nul part, au bord d’une plage pour relaxer nos muscles et se détendre. Une bonne heure dans l’eau chaude face à une telle vue, c’est plutôt pas mal !
En fin de journée, la route nous mène jusqu’à Isafjordur, une jolie ville portuaire. Les maisons ont toutes des façades colorées avec aux bords des fenêtres des objets déco et des plantes vertes. La mode scandinave cocooning et épurée même !
Nous apercevons même un orque dans le port !
La nuit se passe au camping Tungudalur sous quelques aurores boréales.
OÙ MANGER ?
Isafjordur possède 3-4 restaurants. Ils sont souvent vite complets, il vaut mieux arriver tôt ou réserver à l’avance. Nous avons choisi de dîner au restaurant Husid situé à l’entrée de la ville face au port et à la station N1.
Au menu : poisson du jour et burgers, pour finir par de succulents gâteaux au chocolat.
jour 7 : le point le plus au nord de l’islande
Juste à côté du camping se trouve la jolie cascade Bunarfoss. Nous y jetons un coup d’oeil avant de reprendre la route. Un sentier fléché permet d’atteindre le haut de la cascade.
Aujourd’hui nous allons au point le plus au Nord accessible en voiture par la route 630. Quelques pépites se trouvent sur notre chemin.
Nous nous arrêtons à la montagne Bolafjall avec ses falaises gigantesques et l’ancienne station radar américaine. À 634m c’est le point le plus haut d’Islande atteignable avec un véhicule. La vue à 360° est époustouflante sur les fjords de Ísafjarðardjúp et de Jokulfirdir. Elle couvre également la baie d’Isafjardardjup, le Hornstrandir et l’horizon en direction de l’arctique. Un pas dans le vide est aménagé pour mieux admirer les falaises sous nos pieds.
Un peu plus loin la route se termine sur la très belle plage Minnibakki de sable noir. Quelques maisons colorent le paysage de rouge et de blanc. On se sent au bout du monde et avec la météo brumeuse cela donne une jolie ambiance mystique !
Les moutons ont élu domicile sur la plage et ont creusé des abris sous les dunes herbeuses.
Sur le retour nous passons par Osvor pour admirer son phare orange et l’écomusée de pêche traditionnelle avec ses cabanes de pêcheurs aux toits recouverts d’herbe.
Ce sont des reconstitutions mais il en existe encore quelques unes authentiques à travers le pays. Il est construit à l’origine pour servir de lieux de tournage pour des documentaires. On trouve à l’intérieur du poisson séché, des cordes, filets et autres équipements pour la pêche.
Après une pause pique-nique à Isafjordur, nous nous dirigeons jusqu’à la plage de sable blanc de Flateyri.
Puis la route 60 nous mène à Pingeyri. La ville est décorée de nombreux tags sur les façades des maisons et bâtiments. Elle vit principalement de son port.
Nous bivouaquons au dessus de la ville au sommet du Sandafell (362m) pour la nuit. Un magnifique coucher de soleil colore les fjords de doré. 4×4 obligatoire pour monter.
jour 8 : la cascade dynjandi
Réveil matinal pour un lever de soleil timide. Nous redescendons tranquillement pour petit-déjeuner copieusement à l’hôtel Sandafell dans le village.
Nous reprenons la route 60 pour traverser la presqu’île et descendre à Dynjandi. Nous apercevons au loin deux petites baleines dans les eaux turquoises du fjords !
Après plusieurs kilomètres, au fond de l’Arnafjordur, nous arrivons à la célèbre cascade de Dynjandi. Surnommée le voile de la mariée, la chute d’eau descend de 100m de haut en épousant la forme de la montagne et en se séparant en plein de petites cascades. Elle est ultra impressionnante et bruyante ! Un sentier permet de grimper au 2/3 de la cascade.
Nous nous arrêtons à un hot spot sur la route 60 : 2 piscines face à l’océan. L’eau brulante se déverse dans la première partie de la piscine. Dans la seconde l’eau est plus fraîche car elle est mélangée à de l’eau froide.
Le passage d’une piscine à l’autre permet de supporter un peu plus la chaleur.
Encore une fois, la vue sur les montagnes et l’océan en contre-bas est plutôt agréable !
Les pistes 63 et 614 nous permettent de rejoindre les falaises de Látrabjarg et Raudisandur avec son banc de sable rouge/orangée. La couleur est unique et varie selon la luminosité. De plus, le contraste de l’eau peut viré du bleu nuit au bleu turquoise. L’ensemble produit un effet magnifique ! La lagune et la plage s’étendent sur environ 10 kilomètres.
Nuit pluvieuse et venteuse au camping Melanes face à la plage.
jour 9 : départ des fjords du nord par le sud
Nous prenons la route 60 par le sud pour quitter les fjords du Nord en longeant la côte.
Nous allons à la rencontre des chevaux islandais qui sont sur notre passage. Les petits poulains aux crinières en brosse sont adorables. Malgré leur petite taille ils sont puissants et résistants au rude climat. Ils sont dociles et affectueux, à peine sorti de la voiture ils accourent tous !
Juste avant de sortir de la presqu’île, nous décidons de randonner jusqu’au volcan Vaðalfjöll aux grandes colonnes basaltiques couvertes par endroits de mousses vertes.
Une f-road mène au plus proche du volcan puis nous poursuivons à pied. Nous décidons de le contourner par la droite et de rester à son pied. Un champ de lave solidifié en forme de pierre est répandu tout autour. Niveau panorama nous sommes pas mal, la vue sur les fjords alentours est superbe !
A savoir, une randonnée passe entre les deux bosses et permet d’accéder au sommet du volcan.
Un dernier arrêt dans le hot spot de Laugar. L’endroit pour se changer ressemble à une maison elfique avec son toit herbé et les symboles sculptées sur le bois à l’entrée.
Le bassin est littéralement bouillant. Pas d’eau froide pour baisser la température.
Nous prenons la direction de Budardalur pour manger au restaurant et dormir au camping.
jour 10 : les hautes terres pour kerlingarfjoll
Nous quittons les fjords pour aller à Kerlingarfjoll, le site géothermique exceptionnel, en passant par les hautes terres. Les routes F566 et 1 nous mènent à travers de petits canyons et gués jusqu’à Hvammstangi.
Après un arrêt courses à Hvammstangi, nous poursuivons notre itinéraire par les pistes 731, 732 et la célèbre 35 qui traverse le désert de Kjölur pour atteindre Kerlingarfjoll. La piste était déjà empruntée par les Vikings à l’an 1000 pour rallier le Nord au Sud. Ici il n’y a rien. Les glaciers Langjökull et Hofsjökull, les plus gros d’Islande, nous guident à l’horizon.
Sur le trajet nous découvrons Hveravellir, un oasis géothermal au milieu de Kjölur. On y trouve des petits geysers, des fumerolles et autres sources chaudes à plus de 100°C au bleu cristallin. Des passerelles sont aménagées pour admirer de près les phénomènes.
La F-347 nous conduit jusqu’à la grosse cascade Gygjarfoss qui se dessine dans la brume.
C’est dans la pluie et le brouillard complet que nous arrivons au parking le plus haut de Kerlingarfjoll. Nous établissons notre camp pour la nuit dans l’espoir que la météo soit plus clément le lendemain pour admirer le paysage.
Kerlingarfjoll est une chaine de montagnes volcaniques de 100km² perdues au milieu de nul part. C’est la zone des fissures qui traverse le pays du sud-est au nord-ouest. Le point culminant est le mont Snækollur (1488 m). De nombreuses randonnées permettent d’arpenter ce site incroyable.
C’est une bonne excuse pour revenir en Islande et retenter notre chance pour le voir !
jour 11 : le landmannalaugar
Le brouillard est toujours présent à Kerlingarfjoll alors nous prenons la route plus tôt en direction du Landmannalaugar.
Nous empruntons la route 35 qui nous sort du mauvais temps. Nous profitons du soleil levant sur le Langjokull, le 2ème glacier le plus grand d’Islande.
Petit arrêt à l’énorme et puissante cascade Gullfoss pour faire quelques photos souvenirs.
Surnommées les chutes d’or d’Islande, la rivière Hvítá se jète en deux étapes dans une fissure étroite et profonde de 32m. Le débit du cours d’eau atteint en moyenne 130m2 par seconde.
La puissance de l’eau est tout aussi incroyable que le monde qu’il y a… Des cars de touristes, un accueil ressemblant plus à un centre commercial avec un restaurant/cafétaria, des boutiques de vêtements, une immense boutique de souvenirs. Bref nous ne nous y attardons pas.
Nous continuons par les routes 30, 32, 26 et F208 pour arriver au Landmannalaugar. Ces dernières sont coriaces : beaucoup de secousses, trous, gués… mais le paysage volcanique autour de nous est juste incroyable ! Je tombe complètement sous le charme de l’endroit.
Nous décidons de faire quelques pauses le long de la route pour capturer les volcans colorés. J’ai notamment beaucoup aimé le Hnausapollur avec son lac.
Après deux gros gués à passer, nous nous installons au camping du Landmannalaugar pour la nuit.
LE LANDMANNALAUGAR, le paradis des volcans islandais
C’est des volcans, montagnes, vallées, lacs, rivières ou encore étendues de cendres à perte de vue.
La zone géothermique est perdue sur les hautes terres du sud dans la réserve naturelle de Fjallabak. Cette réserve naturelle a été créée en 1979 et s’étend sur près de 500 km². Elle est composée de montagnes vertes et noires puis plus au centre de montagnes de rhyolite : une roche volcanique de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue.
Le volcan Torfajökull et ses différentes éruptions est à l’origine de ce paysage fantastique. Les éruptions sont très anciennes et les roches que l’on trouve datent de 8 à 10 millions d’années. L’éruption la plus récente s’est déroulée en 1480 et a donné naissance à la coulée de lave de Laugahraun ainsi qu’au cratère Ljótipollur.
Le 4×4 est obligatoire pour traverser les nombreux gués et rouler sur des routes au sol capricieux.
jour 12 : rando dans le landmannalaugar & le sud
Nous nous levons très tôt pour admirer le lever du soleil puis partir en randonnée.
Nous suivons le cheminement Bláhnúkur qui permet de faire un grand tour de 7 kms (3h30 – D+420m) à travers le Landmannalaugar. Le circuit permet de faire un très beau tour et de voir différents types de volcans.
Nous gravissons deux gros volcans noirs. Au sommet du plus grand, le Bláhnúkur, nous avons une vue magique sur tous les volcans colorés alentours. Surnommé le « pic bleu », il culmine à 940m et est littéralement spectaculaire avec ses tons bleus, gris et noir qui contraste avec le paysage orangé du Landmannalaugar.
Nos yeux ne savent plus où regarder tellement les couleurs sont fascinantes. Du rouge, du multicolore, du sable, du vert, du noir, du rhyolite… une explosion de couleurs et de contraste dans un paysage lunaire ! Nous avons l’impression d’être devant une peinture.
A la fin, nous passons devant une grande source d’eaux chaudes fumante avant de rejoindre le camping par un immense champ de lave, entre pierres basaltiques et mousses fluorescentes.
La route 208 nous mène vers le sud à travers les volcans noirs et tapissés de mousses fluos. Nous passons plus d’une quinzaine de gués, plus ou moins larges et profonds.
Nous croisons très peu de véhicules, la route étant assez difficile. Mais quel paysage merveilleux ! Nous sommes sur une autre planète !
Nous passons rapidement à Vik puis à Reynisfjara, la célèbre plage de sable noir. Au pied de la plage, la montagne Reynisfjall est surprenante avec ses colonnes de basalte carrées. Encore un mystère de la nature. Au large nous apercevons les pics rocheux de Reynisdrangar qui sortent des eaux. Prudence car la mer est très dangereuse avec de forts courants, une eau très froide et des vagues qui vous mouillent vite les pieds même au bord en ayant pris de la distance !
Puis nous allons jusqu’à la cascade de Skogafoss de 62m de haut, coincée entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. Encore un site de tournage de Game of Thrones avec une scène avec Khaleesi et Jon Snow, les deux personnes principaux de la série. Ne vous étonnez donc pas du monde !
Nous roulons le plus possible pour se rapprocher au mieux de Reykjavik. Nous dormons au camping de Selfoss.
jour 13 : reykjavik et le volcan fagradalsfjall
Ce matin nous visitons Reykjavik, entre ruelles aux maisons colorées, petites boutiques, cafés & salons de thé cosy, et église. Je suis agréablement surprise par la ville. Elle a l’air dynamique et très agréable à vivre.
La décoration scandinave cocooning des cafés donnent envie d’entrer et de s’installer au chaud autour d’une bonne tasse de thé !
Je vous prépare un article plus complet sur la belle capitale islandaise.
OÙ GRIGNOTER À REYKJAVIK ?
Nous avons suivi les conseils du Guide du Routard et nous sommes allés bruncher chez Emily & the Cool Kids. La décoration est superbe et la propriétaire parle français !
Le salon de thé propose des menus complets avec des beagles, des scones, des skirs, des muffins, du muesli, des smoothies et des jus de fruit maison.
Nous avons testé un bagel au saumon et un scone tomate basilic à tomber par terre ! Le muffin au chocolat est du même niveau !
Nous reprenons la route pour découvrir la péninsule Sud par les routes 42 et 427. Nous passons devant de jolies falaises et nous arrêtons aux sources d’eaux chaudes de Seltun.
Le site possède une activité géothermique très importante. Elle est composée de nombreux fumerolles, bains de boue bouillonnants, mais aussi une terre de couleur rouge, orange, gris, blanc ou jaune. Les eaux sortent de terre à environ 100°C et elles atteignent même jusqu’à 200°C à quelques centaines de mètres sous la surface.
Il y a de nombreuses activités sismiques sur le site depuis plusieurs années avec des conséquences plus ou moins importantes : l’éruption du volcan Geldingadalur, le lac de Kleifarvatn vidé de 20%… C’est beau mais dangereux.
Étant juste à côté, nous bifurquons pour aller voir le volcan Fagradalsfjall qui était en éruption en août dernier. Après une courte marche, nous sommes au pied de la lave déjà solidifiée. Les formes sculptées sont splendides. Par endroit nous apercevons de la fumée de chaleur sortir de la lave.
Avec le drone, nous pouvons apercevoir 2 coulées différentes, plus ou moins récentes. La plus claire correspond à l’éruption de l’an dernier et la plus foncée et rougeâtre à celle d’août.
C’est vraiment spectaculaire ! La prochaine fois nous espérons voir une éruption !
Nous rendons notre Defender à l’agence de location puis nous nous rendons à notre hôtel Artic Wild situé à quelques kilomètres de l’aéroport.
jour 14 : retour en france
Réveil à 4h et direction l’aéroport pour rentrer en France.
Depuis notre hublot nous apercevons en contre-bas le volcan Fagradalsfjall et son cratère. Une belle image de fin pour clôturer ce voyage riche en surprise et en émerveillement.
Notre raodtrip s’achève ! Nous sommes conscients de la chance, quasi improbable, d’avoir coché tous ses sites dans des conditions exceptionnelles. Entre fjords sauvages, glaciers, volcans multicolores, je suis désormais tombée complètement sous le charme magique de l’Islande.
Bien évidemment, nous nous projetons déjà dans un prochain voyage sur les terres islandaises pour continuer son exploration.
J’espère que cet article vous a donné envie de partir vous aussi à la découverte de ce pays incroyable d’eau et de feu !
liens utiles
– Conditions volcaniques sur Volcanoweather.is
– Prévisions météos sur Météoblue
– État des routes en temps réel sur Road.is
– Réservation d’un parking ou d’un camping sur Parka.is
Retrouvez toutes mes aventures en Europe dans cette rubrique
sur pinterest ?
Pensez à épingler l’article pour le retrouver plus facilement et abonnez-vous à mon compte !
Tres bea u reportage. Merci pour ces be photos.
A tres vite pour un autre reportage!
Merci Marie-Noelle ! Ravie de t’avoir fait voyager !