ALPES | DÉCOUVERTE DU CHÂTEAU DE MIOLANS

C’est lors d’un séjour dans le Massif des Bauges que je suis partie à la découverte du Château de Miolans : une visite incontournable en Savoie pour son histoire et sa vue panoramique.

Entouré par la Dent de l’Arclusaz et la chaîne de la Lauzière, le château médiéval est perché à 550 mètres d’altitude sur un promontoire rocheux.
Depuis sa construction au XIIème siècle, il occupe une position stratégique d’un point de vue commercial et militaire. Il est idéalement situé au carrefour de l’ancienne voie vers l’Italie, face à la Combe de Savoie, la Maurienne et la Vallée du Gelon.

La forteresse de 800m² servait à protéger la région des attaques dauphinoises. Il reste encore aujourd’hui de nombreux éléments défensifs très bien conservés : enceintes, fossés, tours, remparts, meurtrières, ou encore galeries, visibles pendant la visite.

Il doit son surnom de la « Bastille savoyarde » à sa transformation en prison d’État pendant deux siècles à partir de 1564. Aujourd’hui il reste encore les emplacements des cellules et quelques inscriptions.

Très endommagé, il est sauvé au XIXème siècle par le préfet de la Savoie, Eugène Guiter qui entame sa restauration.

 

L’élément qui m’a tout de suite interpellé fût cet imposant donjon, mesurant plus de 20 mètres et profitant d’une vue incroyable. Les terrasses et l’accès aux tours offrent un magnifique panorama que les montagnes autour, le Mont-Blanc, les massifs de la Chartreuse et des Bauges et en contre-bas la vallée de l’Isère.

J’ai également beaucoup apprécié le cheminement à travers le jardin d’inspiration médiévale composé de multiples fleurs et plantes aromatiques et médicinales. Cet espace se complète plutôt bien avec la nature luxuriante alentour et donne une impression d’unité, les pierres des remparts se mêlant au décor végétal.

La puissance du Château de Miolans se ressent dès qu’on aperçoit son ensemble. Rien que pour son architecture, ses jardins et la vue sur les massifs, il fait partie des sites à ne pas manquer de la région !

Informations pratiques

04 79 28 57 04
Site internet 

Ouverture : tous les jours de 10h00 à 19h00 en juillet/août
Consulter le site internet du château pour les autres périodes de l’année

Tarif : 9€

CROATIE | TOP 8 DES INCONTOURNABLES A SPLIT

C’est lors d’un beau mois de juin que je suis partie une semaine en Croatie à Split avec ma soeur. Située en Dalmatie centrale, sur les bords de l’Adriatique, la ville a été aménagée dans l’enceinte d’un palais romain datant du IIIème siècle. Autant vous dire que Split regorge de petits endroits pittoresques. 

Ville balnéaire et historique, chacun y trouve son compte ! Et pour les fans de Game of Thrones, la ville a servi de lieu de tournage pour certaines scènes de la saison 5 (ruelles et au Palais de Dioclétien où Daenerys garde ses dragons). 

Petite rétrospective sur mon séjour à Split et sur ses incontournables !

 

1 | Le Palais de Dioclétien, l’emblème de la ville

Érigé en 300 par l’empereur Dioclétien, c’est l’un des édifices romains les mieux conservés au monde. Initialement le palais mesurait 250 mètres sur 180 mètres et possédait quatre grandes tours aux angles (il n’en reste plus que trois). Construit tel une villa romaine de campagne, Dioclétien avait souhaité que l’ensemble architectural corresponde à l’idéologie tétrarchique : une belle demeure, son mausolée, son temple, accolé à un camp militaire.
La partie sud du Palais était prévue pour l’empereur avec ses appartements et les édifices religieux et la partie nord était destinée à la garde impériale.
Au fil des siècles, l’intérieur du palais fût progressivement occupé par les populations : habitations et commerces remplirent les lieux puis s’étendirent au delà des murailles de l’édifice. 
Aujourd’hui, situé en plein coeur de centre historique de Split et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le monument a conservé la partie principale du palais. Les façades restantes et leurs décors sont somptueux !
Les visites à ciel ouvert sont libres tout au long de l’année.

2 | Découvrir le Temple de Jupiter

Situé dans le Palais de Dioclétien, le temple de Jupiter a été érigé à la fin IIIème siècle lors de la construction du palais de Dioclétien.
A l’extérieur se trouve un des sphinx en granit que Dioclétien a fait venir d’Egypte. Une fois à l’intérieur du temple, on se retrouve face à la statue du roi croate Zvonimir, la plus ancienne représentation d’un roi européen datant du Moyen-Age.

Le lieu a été transformé en baptistère pour la cathédrale Saint Domnius à la fin du IXème siècle et abrite d’imposants fonts baptismaux. Le plafond, orné de masques romains et de motifs floraux, est particulièrement beau.

Informations pratiques

Le temple est tout petit, la visite est très rapide (10 minutes maximum). 

Ouverture :  tous les jours de 8h30 à 19h

Tarif : 10 kn soit 1,35 €

3 | Se promener le long de la côte vers les plages à l’Ouest

Au départ de la marina de Split vous pouvez suivre un sentier aménagé le long de la côte. Il donne accès aux différentes plages situées sur le bras de terre à l’Ouest de la ville et permet également de contourner le parc. 
La promenade est très agréable : un joli port, une eau turquoise, une vue panoramique sur les îles croates, des cactus par milliers, du sable fin, des criques.
Un climat typique méditerranéen qui permet de sortir un peu de la ville et de trouver un peu d’air « frais » marin.

4 | Boire un verre ou se restaurer Place de la République

Appelée également les Procuraties, la Place de la République a été construite au milieu du XIXème. De style néo-Renaissance, les trois imposants bâtiments en forme de U reflètent l’influence artistique italienne : les arcades, les bas-reliefs des fenêtres et cette couleur rouge-orangée recouvrant les façades. Il y a un air de la Place Saint-Marc à Venise vous ne trouvez pas ?

La place est ouverte uniquement sur le côté sud, offrant une magnifique vue vers le port et le quai de Split
Un endroit idéal pour se rafraîchir à la terrasse d’un café ou se restaurer après une chaude après-midi.

5 | Prendre un peu de hauteur au Marjan Park

Pour les amateurs de vue panoramique et qui souhaitent prendre un peu de recul pour admirer la ville autrement, je ne peux vous conseiller que le Marjan Park !
Au départ de la marina, prenez la direction du parc en passant par le quartier Veli Varos, anciennement habité par les pêcheurs de Split et qui a conservé son atmosphère pittoresque. Les petites ruelles escarpées vous emmèneront au pied d’une jolie chapelle avec vue sur mer et sur Split, puis à travers le parc.
La vue de Split au pied des montagnes est particulièrement belle !

6 | Se relaxer sur les plages paradisiaques de Kasjuni et Jezinac Beach

Qui dit vacances, dit repos. Après avoir découvert une grande partie de la ville, nous avons souhaité profiter un peu du soleil et de la mer. Direction les deux sublimes plages (mais hélas connues) de Kasjuni et Jezinac situées à l’Ouest pour un bain de fraîcheur !

Le cadre est digne d’une carte postale : eau turquoise (et chaude !), plage de galets et de sable fin, une vue splendide sur les îles alentours.
Nous avons eu une préférence pour Kasjuni Beach (la plus éloignée et la moins fréquentée) pour ses falaises rocheuses et son décor plus naturel.

7 | Monter au sommet du clocher de la Cathédrale Saint-Domnius

Située dans le coeur historique de Split, au pied du palais de Dioclétien, la Cathédrale Saint-Domnius est un des monuments emblématiques de la ville.
À l’origine, il s’agissait du mausolée de Dioclétien. 350 ans après, l’archevêque Jean de Ravenne transforma la tombe en église catholique romaine. Puis au fil des siècles furent ajoutés un campanile (XIIème siècle) et une abside dans le choeur (XVIIème siècle).

Nous avons décidé de vaincre notre peur du vertige et de grimper tout en haut du clocher (57 mètres). Une bonne décision de notre part car la vue est incroyable : les toits orangés des maisons, la vue infinie sur la mer, les bateaux de croisière voguant vers les îles, le quartier historique imposant ou encore les chaines de montagnes au loin vers l’Est.

Informations pratiques

Ouverture : de 8h à 20h pour la cathédrale et de 9h à 19h pour le campanile.

Tarif : 5 kn soit 0.67 €

8 | Manger au Papas Split pendant le coucher de soleil

Cadre magnifique au bord de l’eau, dans la marina qui vaut le détour à lui seul. Nous avons savouré de très bons cocktails puis de délicieux burgers face au coucher de soleil.
Les tarifs du Papas Split sont très raisonnables, un très bon rapport qualité-prix avec vue ! L’avantage en Croatie est qu’on mange bien pour une somme ridicule par rapport à l’euro !

Informations pratiques

Ouverture : tous les jours de 11h30 à minuit

Tarif : à partir de 5kn soit 0,67 €

La Croatie est une très belle découverte ! Elle possède une richesse culturelle fabuleuse et un environnement naturel d’une beauté sans pareil. Prochaine étape ? Découvrir Dubrovnik !

LOIRE | VISITE DE LA FORTERESSE DE CHINON

Lors de notre road-trip « Châteaux de la Loire », avec ma sœur nous n’avons pas pu nous empêcher de nous arrêter visiter la forteresse royale de Chinon. Des souvenirs d’enfance ont refait surface et nous avons eu une totale admiration pour ce lieu chargé d’Histoire, si bien conservé.

Un peu d’histoire

Le site de la forteresse est occupée depuis 3000 ans. A l’époque gallo-romaine Chinon est un petit bourg puis, dans le contexte de la fin de l’Empire Romain, le promontoire est fortifié et devient un castrum jusqu’aux époques mérovingienne et carolingienne. 

Au Xème siècle, la forteresse est tenue par les comtes de Blois, grands vassaux du Roi de France. Le premier et le plus puissant d’entre eux, Thibaud Ier dit « le tricheur » devient comte en 942 et fait édifier la première tour en pierre de la forteresse.
Chinon est au centre des possessions continentales du roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, devenu en 1154 maître d’un empire s’étendant de l’Ecosse aux Pyrénées. Il y entrepose une partie du trésor royal, y séjourne fréquemment et y meurt en 1189. Richard Coeur de Lion devient roi. 

Dès 1200, Jean Sans Terre qui a conscience de l’importance stratégique de Chinon prépare la forteresse à la guerre. A l’automne 1204, les armées du roi de France mettent le siège devant la forteresse. Philippe Auguste prend le château après un siège de neuf mois et y construit la grande tour circulaire du Coudray.

En 1308, une lutte de pouvoir entre le roi du France Philippe Le Bel et le pape Clément V fait rage dans la forteresse.
Puis, Chinon accueille Jeanne d’Arc en 1429. Elle loge dans le donjon du Coudray. 

Au fil des siècles la forteresse est abandonnée au profit de châteaux plus modernes. En 1840 la municipalité demande la démolition des bâtiments en ruine. L’intervention de l’écrivain et historien Prosper Mérimé sera décisive et marquera le début des travaux de restauration.

 

La visite

Passage obligatoire par l’espace boutique/billetterie pour payer nos billets d’entrée, puis nous accédons dans la forteresse. La visite est libre avec un livret que l’on vous remet à l’entrée. Il existe également des visites guidées gratuites ou bien équipées d’un iPad qui comprend différents parcours de visite avec jeux, plan, commentaires historiques et vidéos  pour 3€ supplémentaire.
Pour les gameurs, la forteresse propose également un escape-game « La Chapelle Oubliée » toute l’année !

L’ensemble de la forteresse est relativement bien conservé, nous pouvons arpenter les tours et les anciennes salles. Ces dernières ont été réaménagées avec des diffusions de micro films historiques sur l’histoire de Chinon, des objets d’époque (armures, arbalètes, bijoux…) ainsi que des animations ludiques idéales pour découvrir le site en famille.

J’ai particulièrement apprécié la visite autonome dans l’enceinte de la forteresse, à dénicher des passages « secrets », grimper en haut des tours et admirer la magnifique vue sur la ville et la campagne environnante.

Visiter ce type de châteaux au mois de mars a bien un grand avantage : vous êtes pratiquement seul ! 

Informations pratiques

Horaires : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h (jusqu’à 18h et 19h pendant la saison estivale)
 
Tarif : plein tarif 9€ – tarif réduit : 7€

LOIRE | CHEVERNY, VISITE DU CHÂTEAU INSPIRANT HERGÉ

Nous avons décidé de commencer nos visites des Châteaux de la Loire avec celui de Cheverny, le « palais enchanté » aux multiples facettes. A l’orée de la Sologne, c’est un bel exemple architectural construit sous le règne de Louis XIII mais aussi un lieu emblématique dans la bande dessinée, des jardins richement semés et fleuris et un chenil d’une centaine de chiens !

Un peu d’histoire

Cheverny est une propriété seigneuriale qui appartient à la même famille depuis six siècles : les Hurault, une famille de financiers et d’officiers qui se sont illustrés au service de plusieurs rois de France. Cependant le château échappe deux fois à la famille. Une première fois au XVIème quand Diane de Poitiers en fit l’acquisition après avoir été évincée du château de Chenonceau puis une seconde au XVIIIème siècle lorsque les héritiers se désintéressent du bien. Cheverny sera racheté par Anne-Victor Hurault, Marquis de Vibraye en 1825.

 

Le château

Inspiré par le Palais du Luxembourg à Paris, le plan général de Cheverny avec des pavillons d’angle et son décor de pierre en lignes superposées sur les façades sont des nouveautés pour l’époque. La façade sud, la plus célèbre, est ornée de bustes d’empereurs romains, en vogue depuis la Renaissance. 
La silhouette du château de Cheverny a fait le tour du monde grâce au dessinateur Hergé. Il s’est inspiré de sa partie centrale pour créer le château de Moulinsart, résidence du Capitaine Haddock dans les célèbres bandes dessinées « Les Aventures de Tintin« . Dans un bâtiment annexe, une exposition interactive « Les Secrets de Moulisart » a été aménagée autour de l’univers de Tintin.

Une fois la porte d’entrée franchie, j’ai tout de suite l’impression d’être « chez moi ». L’atmosphère des différentes pièces que je parcours laisse un sentiment chaleureux et doux : couleurs murales et décoratives jaunes, rouges et orangés, mobiliers fleuris, lambris, portraits et photographies de la famille du Marquis de Vibraye. Seules, avec le son du parquet qui craque sous nos pas, nous déambulons à travers le château, émerveillées par les intérieurs si conviviaux :
– la salle à manger et sa table décorée pour les fêtes de Pâques
– les appartements privés où l’on peut voir la robe de mariée de la Marquise de Vibraye
– la salle d’armes et l’authentique malle d’Henri IV recouverte de cuir de Cordoue et qui pèse 70kg vide
– la chambre du roi avec ses lambris et son plafond à caissons qui retracent certains passages de la Mythologie
– la chapelle et ses clefs de voûtes à trois étages (très rare!)
– les salons et leurs portraits, harpe et tapisseries
– la bibliothèque et ses 2 000 ouvrages

 

Les jardins

Le domaine regorge de verdure : séquoias, cèdres et tilleuls dans le parc à l’anglaise, légumes, aromates et fleurs dans le jardin potager ou encore plus de 100 000 bulbes de tulipes qui, à mon grand regret, n’étaient pas encore fleuries. Des espaces idéals pour se promener en pleine nature et découvrir l’extérieur du château !

 

Les chenils

Haut lieu de vénerie, les chenils du Château de Cheverny abritent plus de 100 Fox Houng anglais croisés au Poitevins français. Tous les jours à 11h30 vous pouvez assister à leur soupe quotidienne qui est très impressionnante !

 

 

Malgré le froid et la bruine, la visite de Cheverny reste un de nos meilleurs souvenirs tant il correspond à nos goûts culturels et architecturaux et notre attrait à la nature. Un lieu à ne pas manquer lors de votre séjour dans la Loire !

Informations pratiques

Tarif : 11,50 € pour la visite du château et des jardins et 16 € avec l’exposition
 
Ouverture : tous les jours de 10h à 17h
 
Parking : gratuit
 
Durée de la visite : 1h à 2h30

LOIRE | VISITE D’AZAY-LE-RIDEAU, LE CHÂTEAU ROMANTIQUE

Nous profitons de cette belle journée ensoleillée pour découvrir le Château d’Azay-le-Rideau, construit sur un îlot entre deux bras de la rivière de l’Indre, situé entre Tours et Chinon.

Comme pour la plupart des Châteaux de la Loire, nous sommes accueillies par une petite allée d’arbres qui dévoile progressivement Azay-le-Rideau au fil de nos pas. Une atmosphère romantique se dégage entre l’architecture du château, considéré comme un chef d’œuvre de la Renaissance, son miroir d’eau et son magnifique parc arboré !

Un peu d’histoire : Vers 1510, Gilles Berthelot, conseiller du roi Louis XII, achète la forteresse médiévale d’Azay. Il fait abattre une partie pour ériger un château et unit habilement l’art de bâtir français et les influences italiennes et flamandes. Cependant, Berthelot est au cœur de malversations financières, si bien que François Ier saisit le château et l’offre à un de ses fidèles, Raffin. Puis en 1791, le château est acquis par Charles de Biencourt qui entreprend d’importants travaux de restauration.

Le château

Dès l’entrée du château, nous pouvons admirer de nombreux décors et symboles tels que la salamandre, emblème de François Ier ou bien l’hermine de Claude de France. Les façades témoignent elles-même du symbole d’une Renaissance « rêvée » : grandes baies, hautes lucarnes, mâchicoulis, chemins de ronde ou encore la tour d’angle à encorbellement.

Nous commençons la visite en empruntant l’escalier d’honneur. Il s’agit d’une construction aux inspirations italiennes : escalier à paliers, composé d’un plafond à caissons sculptés à l’effigie des souverains français et d’ouvertures sur l’extérieur : les Loggias qui offrent une jolie vue sur la cour. Il est aussi le premier escalier droit, intérieur et central dans le royaume de France. 

Nous découvrons de nombreuses salles :
– le salon Biencourt et son ambiance feutrée
– la chambre Renaissance et son mobilier du XVIème siècle
– la chambre du roi où Louis XIII passa quelques nuits en 1619
– la chambre de Psyché et ses murs recouverts de tapisseries en laine et en soie
– la grande salle où se tenait les festins et les bals
– les cuisines, la salle de billard, l’antichambre…

Dernier château en lice, nous avons déjà visité cinq châteaux : nous sommes devenues de vraies amatrices de décoration Renaissance, du coup nos critiques sont un peu plus prononcées ! Après une visite assez express de ma part, mon avis est vite tranché : je suis déçue de cet intérieur sombre. Mon esprit les compare à ceux que j’ai vu et apprécié à Chenonceau ou à Cheverny par exemple, qui sont plus raffinés ou chaleureux. 
Je garde malgré tout un point gros positif sur l’architecture extérieure remarquable, notamment ce plan en L dissymétrique et sur l’escalier d’honneur.

Le parc

Lorsqu’il achète le château en 1791, Charles de Biencourt, passionné de botanique, souhaite transformer le jardin régulier en parc paysager. Des arbres, d’espèces exotiques pour l’époque sont plantés dans le parc : Séquoia, Cèdre de l’Atlas, Tulipier de Virginie, Ginkgo Biloba, Cyprès Chauve.
Des allées sinueuses serpentent entre les bosquets et les plans d’eau et offrent de jolis points de vue sur le château. Tout au long de la promenade des petits écriteaux racontent l’histoire de chaque espèce végétale. Un vrai bonheur pour les amateurs de plantes et d’arbres comme moi !

Inventé au XXème siècle, le célèbre miroir d’eau d’Azay-le-Rideau était avant une terrasse. Le bras de l’Indre a été élargi de façon à ce que l’eau borde les fondations du château et ralentisse le courant. 

Azay-le-Rideau est une très belle découverte pour son extérieur : le rayonnement même de la Renaissance romantique ! Le cadre est vraiment agréable, entre l’imposante architecture et ses pieds dans l’eau, et ce parc verdoyant. C’est aussi un endroit idéal pour se ressourcer et se détendre avec un bon livre, à l’ombre de cet immense Cèdre de l’Atlas, avec vue sur le château !

Informations pratiques

Tarif : 10,50 €
Attention il existe plusieurs Pass Châteaux de la Loire que vous pouvez acheter dans les Offices de Tourisme, ils sont souvent très avantageux !
 
Ouverture : ouvert tous les jours, toute l’année
 
Parking : gratuit dans le centre-ville ou juste à côté du château (actuellement en construction lors de notre visite)
 
Durée de la visite : 2h – visite guidée possible

LOIRE | L’INCONTOURNABLE CHÂTEAU DE CHAMBORD

C’est lors de notre petit road-trip des Châteaux de la Loire entre sœurs que nous avons fait un arrêt (presque obligatoire) au château de Chambord. Édifié à partir de 1519 à la demande de François Ier, Chambord est aujourd’hui devenu l’emblème de la Renaissance française à travers le monde. 

Un peu d’histoire

François Ier, tout jeune roi, ordonne la construction du château de Chambord au cœur des terres marécageuses de Sologne. Le château n’est pas conçu pour être une résidence permanente, François Ier n’y passe que quelques semaines. C’est une véritable œuvre architecturale que le roi se plaît à montrer à des souverains et ambassadeurs comme un symbole de son pouvoir inscrit dans la pierre. 

Il faut attendre le règne de Louis XIV pour que l’édifice soit enfin achevé. Le Roi Soleil réside à plusieurs reprises dans le monument en compagnie de sa cour. Ces séjours sont l’occasion de grandes parties de chasse et de divertissements. Molière présente pour la première fois à Chambord sa célèbre comédie le Bourgeois gentilhomme, en 1670.

Au XVIIIe siècle, des travaux sont entrepris afin d’aménager l’intérieur du château. Louis XV en dispose pour loger successivement son beau-père Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, puis le maréchal de Saxe. La nécessité d’apporter chaleur et confort à l’édifice pousse les différents occupants à meubler de façon permanente le château et à faire aménager dans les appartements boiseries, parquets, faux-plafonds et petits cabinets.

Chambord est relativement épargné par la Révolution : le château est pillé, le mobilier est vendu mais le monument échappe à la destruction. Il connaît ensuite une longue période d’abandon avant que Napoléon n’en fasse don en 1809 au maréchal Berthier en remerciement de ses services. L’ensemble du domaine de Chambord est ensuite offert par une souscription nationale au duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X. Il fait administrer le domaine par un régisseur, entreprend de grandes campagnes de restaurations et ouvre officiellement le château au public. Après sa mort, le domaine passe par héritage aux princes de Bourbon Parme, ses neveux.

Le château et le parc sont propriétés de l’État depuis 1930 et ils figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981.

 

Architecture

L’énigme de l’identité de l’architecte de Chambord n’est pas encore levée. Un mystère qui s’explique par l’absence presque totale d’archives concernant le chantier royal, celles-ci ayant été dispersées ou détruites à la fin du XVIIIe siècle. Sa création architecturale reste cela dit exceptionnelle, influencé par le travail de Léonard de Vinci.

Les façades du château de Chambord offrent une grande lisibilité du plan du château depuis l’extérieur. Les niveaux habitables sont visuellement séparés par un bandeau mouluré sur toute la largeur de la façade. Dans le sens vertical, le rythme est donné par des pilastres. La disposition de ces éléments forme un quadrillage à l’italienne régulier. 
Les pilastres, les médaillons, les façades ou encore les lucarnes sont traités avec une grande liberté formelle, bouleversant les traditions italiennes pour les adapter au goût français.
Le plan en croix intérieur dans le donjon détermine quatre quartiers d’habitation absolument similaires à chaque étage. La géométrie du plan du château de Chambord est unique car elle n’a pas été contrainte par des accidents de terrain ou des constructions antérieures conservées.

 

Les incontournables

Si vous souhaitez faire une visite rapide du château de Chambord, voici les pièces à ne pas manquer : 

              – L’escalier à doubles révolutions : l’élément architectural le plus marquant du château. Visible que de l’intérieur, il est placé au centre de l’immense donjon carré. Léonard de Vinci avait fait les esquisses de l’escalier. Les deux rampes s’enroulent l’une au-dessus de l’autre pour desservir les étages principaux de l’édifice. On peut monter de chaque côté sans jamais se rencontrer tout en se suivant des yeux : une magie architecturale fascinante !

         – Les voûtes : au second étage du donjon, la salle en croix est surprenante. Ses bras sont couverts d’une immense voûte à caissons, ornés des emblèmes de François Ier : le monogramme « F», des salamandres et des cordelières à nœud. Répétés des centaines de fois, elles témoignent de la volonté du roi de marquer son empreinte partout dans le château jusqu’aux derniers plafonds du donjon. 

         – Les terrasses : une fois tout en haut, une vision à 360° s’offre à vous sur le parc de Chambord et la forêt. Le spectacle est magnifique ! Les toitures des pavillons y sont hérissées de tourelles d’escalier, de souches de cheminée et de lucarnes. Au centre, prolongeant l’escalier à doubles révolutions, la tour lanterne s’élève à 56 mètres (point culminant du château) dont le sommet est orné de la fleur de lys.

          – Les jardins : ils sont composés de plus de 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers et 15 250 plantes sur 18 874 m² de pelouses. Amateurs de jardin à la française vous serez ravis !

 

La visite

Nous avons suivi la visite insolite avec une guide du château qui nous a permis d’accéder à certaines parties fermées habituellement comme les pièces d’entresols, les escaliers de service et les combles du château. La guide était dynamique et son discours très accessible : pas de succession de dates impossibles à retenir mais plutôt des petites anecdotes !  
Il existe également des visites découvertes, ludiques ou approfondies pour connaître tous les secrets du château de Chambord.

Malgré le froid glacial, nous nous sommes armées de courage pour ne pas geler pendant la visite. L’hiver n’est pas forcément la période idéal pour découvrir Chambord, sachant qu’il n’est pas du tout chauffé et qu’il y a beaucoup de courants d’air. Du coup, nous avons compris rapidement pourquoi les  personnes qui ont possédé le château ne venaient y séjourner que l’été !

Coup de coeur pour l’immense boutique où vous ne pouvez qu’y trouver votre bonheur (livres, accessoires, rayon jeunesse, produits du terroir dont certains du domaine, papeteries, vaisselles, vêtements…).

 

Le château de Chambord reste un lieu incontournable et féerique. Nous avons été ravies de cette visite qui nous a permise de voir l’envers du décor et d’avoir des explications complètes.

Informations pratiques

Ouverture : du 29 octobre au 30 mars : de 9h à 17h & du 31 mars au 28 octobre : de 9h à 18h
 
Tarif : 14,50 € (château + jardins)
Visite guidée insolite : 7€ (en sus du droit d’entrée)

LOIRE | VISITE DE CHENONCEAU, LE CHÂTEAU DES DAMES

Je débute cette série d’articles sur les Châteaux de la Loire avec l’un de mes coups de cœur durant le séjour : le romantique Château de Chenonceau. Un hasard ? Sûrement pas ! Il est surnommé le Château des Dames et ce n’est pas pour rien !

Un peu d’histoire

Le Château de Chenonceau est marqué par les femmes qui en furent les propriétaires et les bâtisseuses depuis le XVIème siècle. Il est édifié dans le lit du Cher, sur les piliers d’un moulin fortifié et du château fort racheté à la famille des Marques. Le corps du logis carré est construit en 1521 par Thomas Bohier, Intendant Général des Finances de François Ier. A sa mort en 1535, François Ier récupère le château.
Puis, Henri II l’offre à sa célèbre favorite Diane de Poitiers qui aménage sur la rive droite du Cher un jardin à son nom et un pont reliant la rive gauche.
A la disparition d’Henri II, Catherine de Médicis, devenue Régente, contraignit Diane, sa rivale dans le cœur du roi, à restituer Chenonceau à la couronne. Elle édifie sur le pont de Diane une galerie.
Au XVIIIème siècle, Louise Dupin y reçoit les plus grands érudits, philosophes ; Voltaire, Fontanelle, Marivaux, Montesquieu ou encore Buffon dans son fameux salon littéraire. Elle est la première à écrire un code des Droits de la Femme avec Rousseau.
En 1913 la famille Menier rachète le château.

 

L’avant-cour et la Tour des Marques

Une longue allée arborée nous accueille et dévoile progressivement le château. Une fois arrivé dans la cour, se dresse sur la droite la tour des Marques, le seul vestige de l’ancien château médiéval. En construisant le Château de Chenonceau au XVIème siècle, Thomas Bohier et son épouse Katherine Briçonnet ont rasé le château-fort et le moulin fortifié de la famille des Marques et n’ont gardé que ce donjon qu’ils ont transformé dans le style Renaissance. L’avant-cour reproduit le plan de l’ancien château médiéval délimité par les douves.

 Juste à côté, le château de Chenonceau est si imposant que mes yeux s’écarquillent ! Son célèbre pont à cinq arches qui enjambe le Cher est majestueux. Il y règne un sentiment d’apaisement et de quiétude avec le ruissellement de l’eau, la forêt environnante et les deux jardins à la française (celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis) qui entourent le château. Mais il émane aussi de l’architecture du monument un sentiment de puissance et de pouvoir. Un beau contraste ! La porte d’entrée du château est monumentale : d’époque François Ier, elle est en bois sculpté et représente les armes de Thomas Bohier et celles de son épouse, surmontées de la salamandre, symbole de François Ier.

 

Le logis et les chambres

Une fois à l’intérieur du château, l’émerveillement continue. Nous sommes accueillies dans la salle des Gardes par un réconfortant feu de cheminée. Nous commençons la visite du logis et découvrons les différentes chambres de style Renaissance toutes aussi fournies et généreuses en tapisseries, mobiliers d’époque, cheminées admirablement sculptées et portraits :

– Louise de Lorraine : veuve d’Henri III, sa chambre reflète le deuil par la décoration noire et les peintures macabres.
– Diane de Poitiers : mobilier du XVIIème et tapisseries des Flandres du XVIème siècle.
– Catherine de Médicis : meubles et tapisseries du XVIIème siècle, plafond en bois à caissons carrés peints et dorés où l’on retrouve le blason des Médicis : le « C » et le « H » de Catherine et d’Henri II entrelacés.
– Chambre des 5 Reines : rend hommage aux deux filles et aux trois belles-filles de Catherine de Médicis : la reine Margot (Marguerite de Valois), Elisabeth de France, Marie Stuart, Elisabeth d’Autriche et Louise de Lorraine.
– César de Vendôme : chambre du Duc de Vendôme, fils du roi Henri IV, qui devient propriétaire de Chenonceau en 1624.
– Gabrielle d’Estrées : chambre de la favorite et grand amour d’Henri IV

Nous poursuivons notre visite à travers les salons décorés de portraits du XVIIème siècle et de cheminées : la plus belle est située au Salon François Ier, le Cabinet Vert où Catherine de Médicis dirigeait le Royaume de France, et les cuisines aux tables regorgeant de pots de fleurs, plantes et autres succulentes, à mon plus grand bonheur !

 

La galerie

Erigée à la demande de Catherine de Médicis, elle s’appuie sur la façade sud du logis et sur le pont. Elle était utilisée pour les réceptions et les bals organisés par la reine. J’en tombe amoureuse ! Caractéristiques parfaites d’une pièce à la fois romantique et noble : le sol carrelé blanc et noir donne une belle profondeur à la galerie longue de 60 mètres, l’alternance de la végétation (sapinettes posées dans les frontons courbés) et la luminosité qui émane des 18 fenêtres me font penser aux édifices de l’Antiquité. A chaque extrémité, se trouve deux grandes cheminées Renaissance dont l’une n’est qu’un décor.

Hôpital durant la Première Guerre Mondiale, puis lors de la Seconde Guerre Mondiale la galerie permit à la Résistance de faire passer de nombreuses personnes en zone libre. Le Cher matérialisait la ligne de démarcation. L’entrée du château (rive droite) se trouvait dans la zone occupée et les Allemands se tenaient prêts à détruire Chenonceau à tout moment.

 

Les jardins

Le Château de Chenonceau est entouré de deux magnifiques jardins à la française : celui de Diane de Poitiers et celui de Catherine de Médicis. Ce dernier est de loin mon préféré, l’aménagement des plants est plus chaleureux et intime : laurier-thym, rosier, lavande, buis…
Juste à côté du pré des ânes se trouve le potager des fleurs : endroit incontournable pour les amoureux du jardinage. Malgré le temps maussade et un printemps timide, quelques plantes commencent à fleurir : tulipe, jacinthe, narcisse et quelques variétés de légumes. D’ici quelques semaines les parterres risquent d’être magnifiques sous le soleil !

 

Chenonceau fût une étonnante découverte malgré les photos et les reportages que j’avais pu voir régulièrement. On se laisse transporter hors du temps, en arpentant les pièces du château et en marchant sur les pas de grandes Dames de l’Histoire. Un ensemble très romantique qui invite à la promenade, entre jardins fleuris et salles historiques.

Informations pratiques

Tarif : 14 €
Attention il existe plusieurs Pass Châteaux de la Loire que vous pouvez acheter dans les Offices de Tourisme, ils sont souvent très avantageux !
 
Ouverture : ouvert toute l’année, horaires disponibles sur le site internet du château
 
Parking : gratuit
 
Durée de visite : environ 2h
 
Espace restauration et salon de thé à l’Orangerie (restaurant gastronomique) et boutique sur place.