CHARENTE-MARITIME | DÉCOUVRIR L’ESTUAIRE DE LA GIRONDE

Je suis partie, le temps d’une journée en famille, en direction de la Charente-Maritime vers un lieu qui nous était inconnu : l’estuaire de la Gironde. Malgré la proximité avec notre département, nous avions pour habitude d’aller plutôt vers La Rochelle ou l’Ile de Ré. Cette fois-ci nous avons voulu innover et découvrir un peu plus cette belle région diversifiée !

L’estuaire de la Gironde est le plus grand d’Europe : 75 kilomètres de long pour 12 kilomètres de large à son embouchure. Il est commun à deux fleuves, la Dordogne et la Garonne qui se rejoignent au Bec d’Ambès avant de rejoindre l’Océan Atlantique.

 

1 | Les carrelets de Port Maran

Cabanes sur pilotis avec un carrelet (filet de pêche) suspendu au dessus de l’eau, ces petites habitations de pêcheur se succèdent les unes aux autres le long de l’estuaire de la Gironde riche en poissons. En effet, la confluence entre l’eau douce des fleuves et l’eau salée de l’océan et également l’influence des marées entraînent la prolifération de nombreuses espèces aquatiques : lamproie, anguille, bar, sole…

Quelques carrelets sont classées, d’autres à l’abandon (surtout vers Bordeaux) mais ici, en Charente-Maritime, ils sont restaurés et toujours utilisés. Pour les amateurs de pêche, il est même possible de réserver un carrelet toute la journée pour pêcher. 

J’ai particulièrement eu un coup de cœur pour les carrelets du Port Maran, situés dans la commune de Meschers-sur-Gironde, avec leurs jolies couleurs blanches et bleues.

2 | Meschers-sur-Gironde et ses grottes troglodytes

Refuges lors de la Préhistoire, anciennes cachettes de pirates, habitations et même guinguettes, les grottes troglodytes de Meschers-sur-Gironde (Regulus et Matata) sont très pittoresques ! Situées à flanc de falaises calcaires, les grottes possèdent une vue  imprenable sur l’estuaire !

Réaménagées en musées, nous avons visité les grottes de Matata (les plus éloignées depuis le parking) avec un audio-guide qui nous explique leur évolution au fil des siècles. Matata a été réagencée avec du mobilier, objets et illustrations d’époque. Nous avons été un peu déçu de l’aspect assez vieillissant de la visite même si le contenu historique était intéressant. L’ensemble extérieur me fait plus penser à une disneylandisation qu’à un lieu naturel : aménagements anthropiques, beaucoup de touristes dans un lieu assez confiné et la forme des falaises et des grottes semblent artificielles (impression due à la couleur du calcaire).

Surplombant l’estuaire, un hôtel et une crêperie se sont également installés dans les grottes de Matata. Pour les gourmands, les crêpes sucrées sont succulentes.

Regulus, qu’en à elle, est un musée géré par la ville et qui est uniquement accessible lors de visite guidée.

En tout cas, ces lieux atypiques valent le coup d’oeil, principalement pour la vue depuis les falaises et pour l’histoire des grottes.

Informations pratiques

Les grottes de Matata

Tarif : 5 € par adulte

Horaires : 7j/7 du 31 mars jusqu’au 30 septembre 2018 de 10h à 19h
7j/7 du 1er octobre jusqu’au dernier jour des vacances de la Toussaint de 10h à 12h et de 14h à 18h.

3 | Talmont-sur-Gironde, l’un des villages les plus labellisés de France

Petite Cité de Caractère, Plus beau village de France, Village Préféré des Français en 2013, Village fleuri, Village de Pierres & d’Eau de Charente Maritime, Terre Saine certifiée sans pesticides… les labels n’en finissent plus à Talmont-sur-Gironde ! Et il les mérite !

Pour ceux qui connaissent un peu la Charente-Maritimes, le village ressemble grandement à ceux de l’Ile de Ré ou de l’Ile d’Oléron : les traditionnelles roses trémières, les murs blanchis à la chaux contrastés aux dégradés de bleu des portes et volets des maisons, les tuiles orangées, les petites ruelles pavées fleuries ou encore les boutiques artisanales.

Juchée sur un promontoire rocheux et dominant l’estuaire, Talmont est une ancienne bastide médiévale, édifiée en 1284 par Edouard Ier d’Aquitaine. Aujourd’hui il ne reste que quelques pans de remparts. Construite au XIIème siècle, l‘église Sainte-Radegonde est imposante par sa situation en bord de falaise, son volume et son portail richement sculpté.
La façade ouest de l’édifice fut reconstruite en style gothique au XVème siècle après qu’une travée de la nef soit tombée à la mer lors d’une tempête. 

4 | Profiter d’une promenade en calèche pour découvrir la rivière de Chauvignac

Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés au bord de la rivière de Chauvignac située sur la commune de Barzan.
Ce qui nous a interpellé ? Ce petit pôle nature (Natura 2000) qui propose du canoë ainsi que des promenades en calèche ! Nous sommes tout de suite séduits par la fraîcheur et la beauté des paysages. Tout est calme, apaisant et relaxant. 

C’est sous le rythme des sabots du beau « Colosse », cheval de trait de 20 ans, que nous partons à la découverte de cette jolie rivière. Le long du sentier nous apercevons notamment quelques nids de cigognes et vestiges romains.

ECOSSE | ÎLE DE SKYE : LES INCONTOURNABLES

Skye, la plus grande île des Hébrides intérieures, est incontournable si vous séjournez en Ecosse ! Les paysages y sont emblématiques, magiques, diversifiés et magnifiques : entre vallons verdoyants, petites maisons colorées en bord de mer, kilomètres de côtes et montagnes rocheuses sortant de la brume, il y en a pour tous les goûts. 

Lors de mon périple en terres écossaises, j’ai passé une journée complète sur l’île et ce fût l’une de mes plus belles étapes.
Voilà les 5 lieux à ne pas manquer et qui raviront tous vos sens !

 

1 | Blackhill waterfall : la petite cascade de Marsco  

C’est par hasard, en me dirigeant vers Portree, que je suis tombée nez à nez avec la petite cascade de Blackhill. Visible depuis la route, vous pouvez vous garer un peu plus loin pour rejoindre le lieu. La chute d’eau vient de la montagne Marsco, situé juste en arrière plan, et elle continue son chemin jusqu’au loch Ainort. La couleur brune de l’eau est due au mélange de la roche granite et de la tourbe par lesquelles l’eau s’écoule.

De l’autre côté de la route, le panorama sur le loch Ainort est vertigineux et me donne un bel aperçu pour la suite de mon périple sur l’île !

Pour les amateurs de cascades n’hésitez pas à vous rendre également aux Fairy Pools au centre-ouest de l’île.

2 | Portree : le port coloré  

Concentrée autour d’une anse naturelle, Portree doit son nom à la visite du roi Jacques V : « le port du roi » en gaélique.
Capitale de Skye, son principal atout réside dans les maisons colorées longeant la baie. Toutes aussi charmantes les unes que les autres, elles donnent une jolie touche de couleur qui égaille le paysage.

Au cœur de la ville, vous trouverez plusieurs magasins, galeries et boutiques d’artisans pour dénicher un petit souvenir.

3 | Old Man of Storr : la randonnée incontournable

Old Man of Storr c’est le spot immanquable à Skye ! S’il ne fallait faire qu’une seule randonnée, c’est bien celle-ci ! Le lieu est célèbre pour son menhir de 50 mètres de haut qui se dresse sur le massif de Storr à 719 mètres d’altitude.

Pour y accéder, un sentier de randonnée a été aménagé. Il faut compter 1h pour monter. La première partie est un peu décevante : toute la forêt de culture a été rasée pour laisser place à un sol recouvert de souches, de branches et de feuilles. 
À un moment le chemin se sépare en deux, vous pouvez opter soit pour l’option plus longue avec une montée plus douce (sur la gauche), soit couper au plus court et grimper un peu plus droit la côte. J’ai choisi la deuxième option. Le dénivelé est un peu fort mais l’effort en vaudra la peine : une fois arrivés en haut vous découvrirez une vue panoramique incroyable sur les montagnes et les lochs voisins. La luminosité est merveilleuse, mêlée de bruine et d’un doux soleil. L’ambiance est complètement mystique. J’aurai pu y rester des heures à admirer ce spectacle. 

Essayez d’arriver un peu tôt ou en fin journée pour accéder au site en toute tranquillité. Je n’ai pas eu cette chance, hélas, et ce fût difficile par moment de se suivre les uns derrière les autres, en particulier sur la première partie du sentier. Une fois sur les hauteurs, les gens se dispersent un peu partout.

Prévoyez de bonnes chaussures et des vêtements chauds pour votre ascension car il fait vite froid et il y a beaucoup de vent !

4 | Kilt Rock : la cascade qui se jette dans la mer 

La route pour redescendre sur la côte est surprenante. J’ai suivi les nombreux lacets, encore une fois, face à un paysage merveilleux : entre le massif du Storr qui se dessine à l’horizon d’un côté, et de l’autre les vues infinies sur la mer

Je me suis arrêtée à Kilt Rock et sa spectaculaire cascade Mealt Falls. L’eau glisse sur la falaise de basalte et tombe directement dans la mer après un saut de 90 mètres. La chute est approvisionnée par le Loch Mealt qui se trouve de l’autre côté de la route. J’ai eu de la chance, le débit de l’eau était puissant car il venait de pleuvoir. Le bruit était assourdissant ! 
Kilt Rock est également reconnu pour les colonnes de basalte verticales de ses falaises qui donnent l’impression d’être les plis d’un kilt écossais. D’où l’origine de son nom !

Un parking est situé juste à la sortie de route et il faut à peine marcher 20 mètres pour se rendre sur le site.
Et comme pour Old Man of Storr, il faudra s’armer de patience et attendre son tour pour s’approchez de la barrière et admirer la vue.

5 | Quiraing : une magie verdoyante  

Sur la route qui monte au point de vue de Quiraing, il y a déjà de très belles vues sur la crête de Trotternish. Cette dernière est le résultat d’épaisses couches de basalte qui se sont déposées sur des sédiments fragiles de la période du Jurassique. Leur poids a déclenché la création de failles et un énorme glissement de terrain. Le mouvement continue de nos jours mais plus doucement.
Le panorama à perte de vue est une nouvelle fois somptueux. A l’horizon, quand la météo est clémente, vous pourrez apercevoir la mer et quelques lochs.
Ici tout est vert, sauf les petits points blancs : des centaines de moutons ! 

La boucle de Quiraing fait 7km (3h car assez technique). Hélas je n’ai pas eu assez de temps pour la faire. Je me suis aventurée seulement sur quelques mètres.

Pour le stationnement, ne vous arrêtez pas dans la montée à la petite zone qui ressemble à un parking. Continuez un peu plus haut, il y a un grand parking sur le plateau.

Hélas par manque de temps, je n’ai pas pu faire toute la partie ouest de Skye, notamment le célèbre Nest Point mais ce n’est que partie remise.
Je suis tombée amoureuse de cette île si spectaculaire, variée et étonnante, je compte bien y retourner pour continuer à la découvrir !

ITALIE | 10 CHOSES INCONTOURNABLES A FLORENCE

Lors de mon séjour en Toscane, j’ai logé toute la semaine à Florence, en plein cœur du centre historique. Cette situation idéale m’a permis de visiter la ville à mon rythme et de dénicher quelques endroits incontournables et insolites. Retour sur les 10 choses à faire à Florence !

 

1 | Découvrir la Cathédrale Santa-Maria del Fiore 

Monument emblématique de la ville, la cathédrale Santa-Maria del Fiore  est resplendissante. Au détour des ruelles, on aperçoit sa silhouette imposante, qui grandit à vue d’œil plus on s’approche d’elle.
L’ensemble architectural est remarquable entre son duomo, son campanile et son baptistère, tous réunis au cœur de la piazza del Duomo. Mon regard est interpellé par l’harmonie des couleurs du marbre de sa façade de style gothique, verte, blanche et rose, ainsi que des mosaïques qui laissent une impression de légèreté, de pureté et de puissance, sans lourdeur. 

Un peu d’histoire : La cathédrale a été construite sur les fondations de l’église Santa Reparata à partir de 1294 par Arnolfo di Cambio, puis les travaux furent poursuivis par Giotto, Andrea Pisano et Francesco Talenti. Elle fut consacrée en 1436 par le Pape Eugène IV, au terme des travaux de la coupole menés par Brunelleschi. Les grands noms d’artistes italiens se succèdent !
La façade, encore inachevée, fut démolie en 1578. Le choix pour sa reconstruction ne fut jamais réglé malgré de nombreux concours. C’est seulement en 1871, que le projet d’Emilio de Fabris fut accepté. En 1887, 600 ans après le début de sa construction, la cathédrale de Santa Maria del Fiore est enfin achevée.  

L’intérieur de la cathédrale est assez surprenant par sa sobriété. Plan en croix latine, les murs, les voûtes et la nef sont très simples, les couleurs neutres, sans extravagance, et contrastent beaucoup avec l’extérieur ! Mais une fois arrivés sous la coupole, vous restez bouche bée ! Les peintures murales qui couvrent son intérieur présentent la scène du Jugement Dernier. Le diamètre du cadre octogonal de la voûte atteint 45,4m et sa hauteur atteint 70m (107m avec la lanterne). Vertigineux ! Sa construction, par Brunelleschi, fut innovante, sans l’utilisation d’échafaudages et marque le début de la Renaissance.
463 marches vous permettent de monter au sommet et d’admirer au plus prêt le détail de la coupole et vous êtes récompensés par une vue panoramique sur Florence ! 

Concernant le campanile, dessiné par Giotto mais achevé par Francesco Talenti, il est décoré de bas-reliefs et de statues, œuvres des plus grands maîtres de la Renaissance, dont les originaux se trouvent au musée du Duomo. Les couleurs du marbre reprennent les teintes de la façade de la cathédrale, ce qui donne une impression de complémentarité parfaite.
L’accès au sommet (414 marches) offre également une vue remarquable sur Florence.

J’ai terminé ma visite par le baptistère. Sa coupole aux couleurs dorées illumine le reste de l’intérieur plutôt sombre. Sa composition en mosaïque au style byzantin dévoile des scènes de la Genèse, du Jugement Dernier et la vie de Saint Jean Baptiste. 

Cette cathédrale est une richesse culturelle et architecturale à elle seule, il est impossible de passer à côté lors de votre séjour à Florence !

Informations pratiques

Horaires de la cathédrale : Ouvert tous les jours de 10h à 17h. De 10h à 16h30 le jeudi, de 10h à 16h45 le samedi, de 13h30 à 16h45 le dimanche. 

Tarif de la cathédrale : Gratuit

 

Horaire de la coupole : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h, le samedi de 8h30 à 17h40 et le dimanche de 13h à 16h.
Tarif de la coupole : Payant. La réservation de la visite de la coupole est obligatoire en amont.

Horaires du campanile : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h.
Tarif du campanile : Payant

 

Tarif global : 15 € pour le billet combiné incluant la coupole, le baptistère, le campanile, la crypte de Santa Reparata et le musée dell’Opera del Duomo (l’accès à la cathédrale est gratuit). Il est valable 48h.

2 | Manger au Mercato Centrale

Concept déjà testé lors de mon séjour à Lisbonne, il me tardait d’essayer le mercato centrale de Florence ! Pour rappel, vous avez différents stands de chefs cuisiniers qui proposent des plats à savourer autour de grandes attablées.
Il y a un marché (mercato) quotidien au rez-de-chaussée (pain, poisson frais, fruits et légumes, viandes et salamis, mozzarella de bufflonne, fromages, chocolat, crème glacée, pâtes fraîches, vins, lampredotto et sandwiches) et la partie restaurant au premier étage. Ici les matières premières des plats viennent du mercato lui-même.

J’ai testé les pizzas de Stefano Callegari mais j’ai été légèrement déçu, ça n’a pas été les meilleures pizzas du séjour ! Par contre, je vous conseille les yeux fermés les pâtes de la Pasta Fresca du chef Raimondo Mendolia. Un vrai régal ! Que ça soit les pâtes au pesto ou à la carbonara (les meilleures au monde), votre palet explose ! Pour vous dire, j’y suis retournée trois autres fois pendant le séjour…

L’attente peut parfois être un peu longue, il faut arriver un peu tôt pour ne pas trop patienter et trouver une place assise.

En tout cas l’ambiance est très conviviale, le cadre impressionnant, en particulier l’architecture du mercato, et niveau gastronomie vous en avez pour tous les goûts !

Informations pratiques

Horaires : Ouvert tous les jours de 10h à minuit

Tarif : Les pâtes sont à 12 €

3 | Se promener au bord de l’Arno

Que serait Florence sans son célèbre Ponte Vecchio ? C’est à la fois le pont, la rue piétonne et la galerie marchande les plus anciens de la ville. Son origine remonte à l’an 120 pour permettre le passage de la via Cassia (une voie romaine antique) sur l’Arno. Les crues du fleuve détruisaient régulièrement les ouvrages d’art jusqu’à la construction en 1345 d’un pont entièrement en pierre qui permit l’installation d’échoppes. 
En 1593, incommodé par les odeurs qui montaient des boutiques (bouchers, poissonniers, tanneurs), Ferdinand Ier n’y autorisa plus que les arts nobles.
C’est encore aujourd’hui un haut lieu de la joaillerie et de l’orfèvrerie de luxe de la ville et de l’Italie. Son architecture à trois arches et ses échoppes colorées sont totalement typiques et incontournables, malgré la foule de touristes qu’il peut y avoir notamment lors des couchers de soleil.

C’est aussi très sympathique de se promener le long de l’Arno pour admirer de loin le Ponte Vecchio et les façades des habitations et monuments. Vous êtes bien plus souvent au calme et les vues sont toutes aussi belles !

4 | Monter sur le duomo de la Cathédrale

Comme je vous le disais un peu plus haut, il est possible de monter au sommet du duomo de la Cathédrale Santa Maria del Fiore. J’ai pris mon courage à deux mains et je suis partie conquérir ce fameux duomo ! 

Pour une fois les nombreuses préconisations étaient justes : « Cardiaques ou non-sportifs, personnes assujetties au vertige et à la claustrophobie s’abstenir ». Je n’ai pas fait ma maligne lorsque j’étais si proche des peintures de la coupole puis quand il a fallu grimper presque à quatre pattes le dernier escalier raide et tant le plafond était bas !
Après tous ces efforts, et surtout ces 463 marches, la vue panoramique m’a fait oublier ces petits instants peureux. 

Une vue à 360° sur Florence : on distingue très bien les monuments de la ville, la configuration des rues et des quartiers, les toits orangés, et on aperçoit même les prémices de la campagne toscane qui nous entoure avec les silhouettes des cyprès à l’horizon. Juste à côté s’élève le campanile qui semble moins imposant quand on se trouve au même niveau !

Bref, Florence est encore plus belle vue d’en haut !

Informations pratiques

Horaires : Ouvert tous les jours de 8h30 à 20h, le samedi de 8h30 à 17h40 et le dimanche de 13h à 16h.

Tarif : 15 € pour le billet combiné incluant la coupole, le baptistère, le campanile, la crypte et le musée dell’Opera del Duomo (l’accès à la cathédrale est gratuit). Valable 48h.
La réservation de la visite de la coupole est obligatoire en amont.

5 | Admirer le coucher de soleil depuis la Piazzale Michelangelo

Le spot pour photographier Florence se situe à la Piazzale Michelangelo, sur les hauteurs de la ville. Son nom tient de la statue située au centre de la place, une réplique du David de Michel Ange.
J’ai décidé d’y aller pour le coucher de soleil et voir les derniers instants lumineux sur Florence. De magnifiques tons dorés et ocres se reflétaient sur les monuments. Ce fût un très chouette moment et je me suis bien amusée à photographier les différentes teintes et les lueurs du soir, notamment sur les villas perchées sur les collines et sur la cathédrale Santa Maria del Fiore si imposante !

Comptez une demie-heure de marche depuis le centre historique pour s’y rendre. Bien évidemment le lieu, connu de tous, attire un grand nombre de personnes tout au long de la journée et surtout le soir. Il faut faire des pieds et des mains pour trouver une place. Allez-y bien une heure avant le coucher de soleil !

6 | Explorer le Palazzo Pitti

Situé juste à côté de mon appartement, le Palazzo Pitti est un musée à lui seul. Son architecture extérieur, de style militaire, attire l’œil dès que l’on passe devant. C’est le plus grand palais de Florence avec ces 205m de long

Un peu d’histoire : Luca Pitti, marchand et banquier florentin, décida en 1458 de construire ce palais, de l’autre côté de l’Arno, pour contrer la montée de la famille des Médicis. Son palais devait comporter sept fenêtres sur deux étages, mais il fit de mauvaises affaires et les travaux du palais s’arrêtèrent. C’est la duchesse Éléonore de Tolède, l’épouse du Duc Cosimo Ier de Médicis qui acheta ce palais en 1549 avec l’intention d’en faire la résidence des Médicis à la place du Palazzo Vecchio. Les travaux se terminèrent en 1618 pour aboutir au palais actuel et ses jardins qui l’entourent. Durant le XIXe siècle Napoléon l’utilisa comme résidence durant son règne en Italie et il y a encore sa salle de bain de visible.

Le palais abrite aujourd’hui de nombreux tableaux, sculptures et objets d’art. La collection de tableaux (la galerie Palatine) occupe une vingtaine de salles décorées de fresques et de stucs en trompe-l’œil vraiment magnifiques. J’aime beaucoup quand il y a des explosions de couleurs dans ces intérieurs Renaissance. Pour le coup, je suis comblée entre toutes ses dorures et ses représentations colorées sur chaque pan de mur et chaque plafond !
Certaines œuvres exposées sont dignes de la Galerie des Offices avec des artistes tels que Filippo Lippi, Le Titien, Rubens, Le Caravage, Van Dyck, Le Tintoret ou encore Raphaël.
L’avantage ? Beaucoup moins de monde et l’entrée est moins chère.

Il y a également dans une des ailes du palais le Musée de la Mode qui retrace les grands mouvements stylistiques du pays avec l’exposition de grands créateurs comme Chanel, Yves Saint-Laurent, Dior…
A voir aussi : le musée de l’Argenterie et le musée de la Porcelaine.

Informations pratiques

Horaires : tous les jours de 8h15 à 18h50.
Fermé le lundi pour la galerie Palatine et d’art moderne, ouvert pour les autres musées.
 
Tarif : Billet jumelé galerie Palatine + galerie d’art moderne à 8,50 €

7 | Manger végétarien à BRAC

Lors de la préparation du voyage, j’ai recherché quelques adresses gourmandes sur les sites d’avis et les blogs voyages et je suis tombée sur BRAC. Les points de vue sont unanimes et très positifs : il ne faut pas passer à côté !
Le cadre est complètement atypique : on est dans une librairie, avec des ouvrages plutôt contemporains (art, photographie, voyage, culture…), et qui propose également de boire un verre ou de manger (cuisine 100% végétarienne et bio) tout en feuilletant les revues. Principe que je valide entièrement ! 

De l’extérieur, la librairie ne paye pas de mine et elle est un peu difficile à trouver. BRAC est inscrit en tout petit sur la porte et il y a aucune indication quand le store de la devanture est fermé !
L’intérieur est décoré avec goût, c’est très épuré et le mobilier est vintage, comme j’adore ! La partie restaurant se trouve dans une jolie salle, juste après un patio cocooning. 

Niveau plat c’est assez varié : pizza, pâtes, riz, poisson, lasagnes, salade… Après il faut aimer les légumes ! Mais même les non-végétariens trouveront facilement leur bonheur. Vous avez la possibilité de choisir trois plats, le tout dans une assiette unique pour la modique somme de 15€ ! La légère attente en vaut la peine : mes plats étaient succulents et les portions généreuses !  Un très bon rapport qualité-prix.
Côté dessert, le cheese-cake est particulièrement savoureux !

En plus, la playlist diffusée pendant le repas était extra et collait parfaitement au cadre : Lauryn Hill, Amy Winehouse, la B.O de Django Unchained, Wycley Jean, les Fugees…

Bref, une immense réussite pour ce concept original que je vous recommande les yeux fermés si vous êtes de passage à Florence !

Informations pratiques

BRAC
Via dei Vagellai 18/R 

Horaires : du lundi au samedi de 12h à 16h et de 19h à minuit et le dimanche de 19h à minuit

Assiette de 3 plats : 15 €

8 | Se rafraîchir aux Jardins de Boboli et Bardini

C’est sous une chaude après-midi que j’ai décidé de me promener un peu plus au frais dans les jardins de Boboli et de Bardini, situés à deux pas de l’appartement.

Situé derrière le Palazzo Pitti, le jardin de Boboli est le plus grand espace vert de Florence avec une superficie de 45 000 mètres carrés.
L’histoire du parc commence lorsque la famille de Médicis a acquis le Palazzo Pitti en 1550. Au début, le parc était uniquement compris entre le palais et le Forte di Belvedere. C’est au XVIIe siècle que le jardin a été étendu vers le sud-ouest. Ce charmant jardin fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Vous y découvrirez des grottes, des fontaines, un petit lac et des centaines de statues en marbreC’est dans son amphithéâtre que les premiers opéras de l’histoire ont été joués ! C’est également dans ces jardins qu’on cultivera pour la première fois la pomme de terre. On y trouve aussi des mûriers, des poiriers nains et d’autres fruits exotiques ramenés du monde entier.

Juste à côté se trouve les jardins de Bardini, plus petits, mais qui possèdent une magnifique vue sur tous les monuments de la ville. Ce jardin ancien est divisé en trois parties : le verger à l’est, l’escalier baroque au centre et le jardin anglais à l’ouest. 
Les variétés de fleurs et de plantes sont nombreuses : arbres fruitiers, rosiers noisette et bourbon, hortensias, glycines, iris, oliviers… On y trouve aussi des jeux d’eau, des grottes et un canal, une rareté dans les jardins florentins anciens. Le jardin porte le nom du célèbre antiquaire Stefano Bardini qui fût le dernier propriétaire.

Ce fût très agréable de se poser avec un bon livre sur les hauteurs de la ville, entourés de cette belle végétation ! 

Informations pratiques

Jardins de Boboli
Piazza Pitti

Horaires : De novembre à février : de 8h15 à 16h30. Mars et octobre : de 8h15 à 17h30. Avril, mai et septembre : de 8h15 à 18h30. Juin, juillet et août : de 8h15 à 19h30.
Le jardin ferme le premier et le dernier lundi de chaque mois.

Tarif : 10 €

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Jardins de Bardini
Costa S. Giorgio

Horaires : Du mardi au dimanche 10h-19h

Tarif : 10 €

9 | Visiter la plus grande basilique franciscaine au monde

La Basilique Santa Croce est la plus grande église franciscaine au monde avec ses 115m de long et 38m de large ! Je ne pouvais pas passer à côté !

Un peu d’histoire : La construction de la basilique commença en mai 1294 sur les fondations d’une petite église franciscaine érigée en 1252. Au cours du temps elle a connu de nombreux remaniements, et fut un laboratoire artistique : d’abord humaniste, puis Renaissance où de nombreux artistes, théologiens, religieux et hommes politiques se sont rencontrés.

Son extérieur est particulièrement raffiné et ses façades en marbre blanc et vert rappellent celles de la cathédrale Santa Maria del Fiore. Je tombe directement sous le charme ! De style gothique, elle représente une grande partie de l’histoire de l’art florentin avec ses grandes fresques et la présence d’œuvres de Giotto, Brunelleschi ou Donatello.
La nef est si large qu’il était impossible de soutenir l’ensemble de la basilique par les traditionnelles voûtes en pierre. La couverture est assurée par une charpente de bois, joliment peinte, qui donne une impression de grandeur. Une fois à l’intérieur, on se sent tout petit.

Egalement Panthéon de Florence, la basilique Santa Croce renferme près de 300 tombes dont celles de Michel-Ange, Machiavel, Galilée ou encore Rossini. J’ai été déçu qu’il n’y ait pas plus d’information concernant les artistes et les scientifiques, et qu’il y ait pas d’explication sur les décors des tombeaux, tous très symboliques. J’ai fait mes propres interprétations sans assurance…

La basilique est composée aussi d’une belle sacristie ainsi que de deux cloîtres.

Informations pratiques

Horaires : Du lundi au samedi : de 9h30 à 17h. Dimanche et jours fériés : de 14h à 17h.

Tarif : 8 €
L’entrée comprend la visite de l’église, de chapelles, de deux cloîtres, d’un petit musée et d’autres petites salles.

10 | Visiter de nuit le Palazzo Vecchio

Centre politique et symbole de la ville, le Palazzo Vecchio est un monument de grande importance artistique et historique à Florence. J’ai choisi de le découvrir de nuit pour clôturer en beauté mon séjour italien. Vous ne pouvez pas le manquer avec sa tour de 94m de haut !

Un peu d’histoire : Le palais a été construit entre 1299 et 1314 pour servir de lieu de résidence et de travail aux fonctionnaires de la république. Tout au long des siècles, le palais a pris différents noms : initialement appelé Palazzo della Signoria, il a pris par la suite le nom de Palazzo Vecchio lorsque la Cour a été transférée au Palais Pitti.
Il abrite aujourd’hui le Conseil Municipal de Florence.

J’entre dans le palais en passant par une magnifique cour intérieure, décorée par des vues des villes sur lesquelles s’étendait le pouvoir autrichien, suite au mariage de François de Médicis avec Jeanne d’Autriche. Le résultat est remarquable.

Je décide de monter en haut de la tour pour admirer le coucher de soleil, cette fois-ci face au Ponte Vecchio. Ce fût très probablement l’un des plus beaux de ma vie : le ciel a pris de splendides teintes orangées. Nous étions quelques photographes a capturé cet instant magique, nous laissant la place à tour de rôle. Ce n’est pas la même ambiance qu’à la Piazzale Michelangelo ! J’ai savouré ce moment de tranquillité et de beauté jusqu’à la tombée de la nuit pour ensuite redescendre visiter l’intérieur du palais.

Je me  dirigée en premier vers la salle des cartes, endroit que je voulais absolument voir. Je n’ai pas été déçue : cette salle comprend des cartes du monde peintes entre 1563 et 1584. C’est un témoignage des connaissances géographiques de l’époque et l’on se rend compte de l’immense différence avec aujourd’hui. Certains dessins sont assez caricaturaux notamment l’Afrique et l’Asie et les villes ne se situent pas au bon endroit.
Avec le globe central vous aurez encore plus l’impression d’avoir fait un saut dans le temps ! 

S’enchaîne ensuite une succession de salles et d’appartements, tous décorés de fresques et de peintures, qui m’amènent à la salle des Cinq Cents. Mesurant 54m de long par 23m de large, pour une hauteur de 18m, elle symbolise la puissance de la République florentine. Elle devait accueillir les 500 membres du Conseil. Cette institution travaillait avec le Consiglio Maggiore, formé de citoyens de la cité, en ayant pour but de distribuer le pouvoir à la population.
Ce sont Léonard de Vinci et Michel-Ange qui ont orné la salle de fresques célébrant les victoires de la République, à la gloire des Médicis et de Florence. Le plafond à caissons et les peintures sont particulièrement impressionnants. 

Informations pratiques

Horaires : Du 1er avril au 30 septembre : Du vendredi au mercredi de 9h à 23h. Jeudi de 9h à 14h. Du 1er octobre au 31 mars : Du vendredi au mercredi de 9h à 19h. Jeudi de 9h à 14h.

Tarif : 10 €

J’espère que ses recommandations de visites vous ont donné envie d’aller à Florence, si riche et diversifiée ! En tout cas, la ville m’a complètement conquise et me laisse un très bon souvenir !

ITALIE | LES SITES INCONTOURNABLES EN TOSCANE

La Toscane c’est de vastes étendues, des collines, des allées de cyprès et de pins parasols et des villages médiévaux. Voilà quelques sites incontournables à voir si vous êtes de passage dans ma région préférée d’Italie.

1 | Montefioralle

Je suis partie à travers les routes sinueuses de la région viticole du Chianti pour me rendre dans l’un des plus anciens villages d’Italie : Montefioralle. 
Situé sur un promontoire, il est inscrit dans la liste des bourgs italiens les plus beaux. Dès que je suis arrivée sur les lieux, j’ai vite compris pourquoi !

Au Moyen-Âge, Montefioralle était l’un des plus grands centres militaires et administratifs de la région. Sa première mention date de 1085.
Aujourd’hui ses murs d’origine sont toujours présents. Son unique rue circulaire est bordée de maisons, certaines en forme d’arches, et de tours médiévales. Au point le plus haut du village, vous pouvez visiter l’église de San Stefano, reconstruite au XVIIIème siècle. 
Le navigateur et explorateur Amerigo Vespucci, qui donna son nom à l’Amérique, est né dans l’une de ces maisons, reconnaissable au V des Vespucci sur la façade. La porte d’entrée est particulièrement magnifique et imposante !

A mon plus grand bonheur, les ruelles sont parsemées de cactus, succulents, aromates et autres plantes. Une petite touche végétale rend tout de suite un village plus accueillant et charmant !
Il s’y dégage une atmosphère apaisante mais aussi intimidante : l’ancienneté du village se ressent et c’est assez incroyable qu’il soit si bien conservé ! On fait un joli saut au temps du Moyen-Age !

Je me suis ensuite aventurée à travers le vignoble, par des petits chemins, hors des sentiers battus pour avoir une vue différente pour faire d’autres photographies. 

Informations pratiques

Itinéraire 

Depuis Florence : prendre la route SR222 en direction de Greve in Chianti, passer dans Grassina puis dans Strada in Chianti.
40 minutes de route.

Parking gratuit en bas du village, circulation interdite en ville pour les non-résidents

 

Où manger ?

Cafe Montefioralle
Località Castello di Montefioralle, 57

Seul café du village, il propose des petites douceurs pour les gourmands : boissons, paninis, gâteaux, pâtisseries…
L’extérieur est très charmant et attire tout de suite l’oeil ! 

2 | Sienne

Sienne fait parti de mes gros coups de coeur. Classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en tant qu’extraordinaire ville médiévale, Sienne est tout simplement splendide. Le temps semble s’être arrêté aux environs du XIIIème siècle, quand la ville a commencé à s’enrichir de son patrimoine artistique et architectural.

Que faire à Sienne ?

 

1 | La Piazza del Campo et la Torre del Mangia

En prenant la ruelle principale qui mène au centre historique de Sienne, je tombe face à l’immense Piazza del Campo, la place principale de la ville. Elle se différencie par sa forme incurvée et son inclinaison en forme d’amphithéâtre.

La Torre del Mangia attire tout de suite le regard, imposante et gigantesque. Datant du XIVe siècle, elle domine la place avec ses 102 mètres de haut. Sa hauteur correspond à celle du Dôme, en symbolisant l’équilibre entre le ciel et la terre.
La tour est ouverte au public : il y a plus de 400 marches à monter pour atteindre le sommet, d’où on peut admirer une vue magnifique sur Sienne.

C’est aussi sur cette place que se déroule le célèbre Palio, la fête la plus grande de la tradition senoise. C’est une course de chevaux, qui se tient deux fois par an, le 2 juillet et le 16 août où chaque couple cavalier/cheval représente un des dix-sept quartiers de la ville.

Informations pratiques

Horaires : d’octobre à février – tous les jours de 10h à 16h & de mars à septembre – tous les jours de 10h à 19h

Tarif : 20 € Torre del Mangia + Museo Civico + Santa Maria della Scala

2 | La Cathédrale et son duomo

Dominant la ville au sommet de la colline, la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (ou Santa Maria Assunta), construite de 1136 à 1382, fait partie d’un ensemble de l’Opera della Metropolitana di Siena.

Un peu d’histoire : Une première église a été construite sur l’actuelle cathédrale. Dès le IXème siècle, elle est agrandie et on y ajoute une coupole. Mais la cathédrale est jugée trop petite comparé à ceux de Pise et Florence. Un projet très ambitieux est lancé pour l’élaboration d’un nouveau dôme afin d’elle soit l’une des plus grandes églises d’Italie. Cependant, la peste se propage dans toute la Toscane et les travaux sont interrompus. Aussi, les fondations ont commencé à s’effondrer et le projet est définitivement abandonné en 1355. L’agrandissement prévoyait la construction d’une gigantesque nef perpendiculaire au mur côté campanile (la nef actuelle devenant juste le transept, ça donne une petite idée de l’ampleur).
Aujourd’hui, on peut encore apercevoir les vestiges du grand mur de pierres avec arcades et la façade inachevée de l’ex-future nef, le facciatone, laissé tel quel.

De style gothique italien, la majestueuse et raffinée architecture du duomo m’a plus particulièrement marqué. La façade est véritablement somptueuse avec son marbre polychrome blanc, vert et rose. Au-dessus de l’impressionnante porte centrale en bronze, les trois portails sont très finement sculptés avec des motifs végétaux et des statues. La ressemblance avec le duomo de Florence est frappante ! Sur le côté, le campanile, de style roman, mesure 77 mètres. L’ensemble est décoré d’une alternance de lignes de marbre blanc et vert foncé, que l’on retrouve aussi à l’intérieur. Les ouvertures sur 6 niveaux, gagnant une fenêtre à chaque étage, créent un joli dynamisme. 

L’intérieur de la cathédrale est tout aussi somptueux et gigantesque : les fresques, les plafonds, les vitraux, la profusion des détails ornementaux. La nef s’étend sur 89 mètres, la perspective est brouillée par le jeu de superposition des lignes noires et blanches des piliers. En levant la tête sur les arches, on aperçoit la photo de famille ecclésiastique avec 171 bustes en stuc figurant les différents papes. Le plafond de la nef ressemble à un ciel étoilé, rempli d’astres dorés.
Le pavement d’une surface de 3000 m² comporte 37 marqueteries de marbre représentant les sibylles.

Le baptistère San Giovanni, situé sous l’abside, est accessible au niveau inférieur de la rue, sur la Piazza San Giovanni. Sa grande façade gothique en marbre polychrome semble oppressée dans un si petit espace. L’intérieur est ici confidentiel avec deux rangées de trois nefs et les murs sont richement décorés par les fresques.

Je vous conseille aussi de descendre à la crypteredécouverte en 2002, pour y voir les fondations de l’ancienne cathédrale et les anciennes peintures murales admirablement bien conservées car elles étaient ensevelies sous le sable pendant des siècles !
Le spectacle est incroyable et très impressionnant : le plafond est si haut qu’on ne se rend pas compte qu’il y a la cathédrale actuelle juste au dessus de nos têtes !

J’ai accédé par le Musée dell’Opera del Duomo au sommet de la façade du facciatone qui offre une vue époustouflante à 360° sur les toits de Sienne, la Piazza del Campo et la campagne environnante. 
Bémol : juste un petit groupe de personnes peut monter et les roulements sont rapides. J’y suis juste restée quelques minutes le temps de prendre des photos. 

Informations pratiques

Horaires : de mars à octobre : tous les jours, de 10h30 à 19h (sauf dimanche et jours fériés : 13h30-18h) & de novembre à février : tous les jours, de 10h30 à 17h30 (sauf dimanche et jours fériés : 13h30-17h30)

Opa Si Pass : 12 € en été et 8 € en hiver, qui donne accès à la Cathédrale (Duomo), le Baptistère, la Crypte, le Musée dell’Opera et le Facciatone. 

3 | Se promener hors du centre historique

Sienne a un côté négatif : le monde. C’est pire qu’à Florence à cause de ses rues plus étroites ! Après avoir visité le duomo, j’ai décidé de partir à la découverte de places, de ruelles et de petites églises, si charmantes, aux célèbres couleurs terre de sienne et surtout sans touriste.
En me laissant guider tranquillement, j’ai pu profiter du calme et de la sérénité.

Informations pratiques

Comment se rendre à Sienne ?

Depuis la gare routière de Florence, j’ai pris une ligne de bus qui fait un trajet direct en 1h30. La route est assez agréable, on parcourt les vignobles et la campagne toscane. Il y a des départs toutes les 30 minutes.
Le bus m’a déposé dans le centre qui se visite exclusivement à pied, la ville est plutôt petite !

Compagnie : Tiemme SPA (131R pour la ligne rapide)

Tarif : 7,80 € l’aller

3 | Montepulciano

Je continue mon périple jusqu’au village de Montepulciano situé à 60 kilomètres au Sud de Sienne. Il niche sur la crête d’une colline de tuf, à 605 mètres d’altitude. Petite cité de caractère et typiquement de style Renaissance, elle a gardé son âme moyenâgeuse : splendides demeures, remparts du XVIème siècle, palais, charmantes ruelles… La brique et la pierre sont omniprésentes.

J’arrive sur la Piazza Grande qui est l’une des plus belles places médiévales italiennes. Elle est entourée de la cathédrale, du palais Contucci, du palais de Nobili-Tarugi et du palais communal reconnaissable par sa grande tour et le haut de sa façade crénelée.
Après avoir arpenté les ruelles, je suis montée en haut de la tour du Palazzo Comunale pour admirer la vue sur la ville et le panorama sur le paysage toscan. Je suis restée bouche-bée face au tableau se dessinant sous mes yeux. La luminosité matinale qui se reflète sur les cyprès et les champs d’oliviers est absolument magnifique ! La perspective de la ville de plus haut est aussi très intéressante. On peut bien contempler le plan des rues et ruelles qui se rejoignent toutes vers la place centrale. Un peu plus loin j’aperçois la basilique San Biagio, en contre-bas de la colline, si imposante avec son dôme et sa structure en croix grecque. 

Montepulciano est également la capitale incontestée du « vino nobile » couleur de rubis, un des crus les plus cotés de Toscane. Vous trouverez un peu partout dans la ville des cavistes qui proposent des dégustations de vin. 

Informations pratiques

Itinéraire : Depuis Florence prendre l’autoroute E35 en direction d’Arezzo et de Rome. Sortie Valdichiana puis suivre les panneaux vers Montepulciano.
1h30 de route.

Parking à l’entrée du village, circulation interdite en ville

 

Où manger ?

La Corte Dell’ Ulivo
Via di S. Donato, 11

En regardant à l’intérieur par les vitres, j’ai vite été conquise ! Des gâteaux, des pâtes, des pains briochés, des parts de pizzas partout !
Je me suis installée en extérieur sur la terrasse au calme. Service très rapide et rapport qualité/prix irréprochable. Les pâtes étaient très savoureuses.

Tarif : 8 € les pâtes à la bolognaise

4 | Les routes du Val d’Orcia

J’ai décidé de partir à l’aventure, hors des sentiers battus, au coeur du Val d’Orcia. Le dépaysement est assuré à travers ces petits chemins vallonnés, entre les champs d’oliviers, les rangs de vignes, la terre aride orangée et la symétrie presque parfaite des cyprès : un paysage de carte postale typique du Val d’Orcia. Au loin j’aperçois des petits villages nichés sur leur colline et au détour d’un virage je tombe régulièrement face à de jolies bâtisses et anciennes tours crénelées. 

Leurs routes communales sont en fait des chemins blancs avec beaucoup de cailloux et de trous. Le temps et les distances ne sont alors plus du tout les mêmes. Je voulais faire une grande boucle puis au final j’ai dû faire demi-tour pour ne pas rater le coucher de soleil sur la chapelle Madonna di Vitaleta. 

5 | La Chapelle Madonna di Vitaleta

Vous avez deux spots sympathiques pour admirer la célèbre petite chapelle Madonna di Vitaleta, perdue en plein milieu de la campagne toscane !

De style Renaissance, elle a été construite en 1590 puis restaurée en 1884. Elle a été la maison de la Renaissance de la statue de la Vierge sculptée par l’artiste, Andrea della Robbia. La statue a été déplacée dans une église de San Quirico, la ville voisine.
La chapelle est aujourd’hui classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Je m’y suis rendue dans un premier temps à son pied. Après avoir emprunté de nouveau un chemin blanc, Je me suis garée sur une étendue d’herbe juste avant que la route ne s’arrête. De toutes façons, j’ai suivi l’amas de voitures qui y était déjà stationné. J’ai ensuite marché 10 minutes jusqu’à la chapelle.
Méprenez-vous, j’ai réussi à faire des photos sans qu’il y ait personne dessus mais en réalité nous étions bien une quinzaine (avant que des mariés arrivent également…). J’ai du prendre mon mal en patience pour faire les clichés que je souhaitais et attendre qu’il n’y ait plus personne devant la chapelle pendant de longues minutes.
Je suis ensuite repartie en direction de la route principale (SP 146) pour le deuxième spot pour photographier le coucher de soleil sur la chapelle d’un peu plus loin pour avoir plus de la profondeur !  Le spectacle fût incroyable. 
Les touches de nuances vertes et dorées à cette heure de la journée sont vraiment magiques sur le paysage toscan et elles varient si vite ! Ça restera un de mes plus beaux moments du voyage.

6 | San Gimignano

Situé à 56 km au sud de Florence et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, San Gimignano m’a comblé. Perché sur une colline, on l’aperçoit au loin avec ses hautes tours imposantes entouré du vignoble et des oliviers.

Les familles nobles qui contrôlaient la ville avaient bâti 72 maisons-tours, certaines allant jusqu’à 50 m de hauteur, un symbole de leurs richesses et de leur pouvoir. Aujourd’hui il ne reste que 14 de ces tours mais la ville a conservé son ambiance et son apparence féodale avec plusieurs palais remarquables des XIIème et XIVème siècles.

C’est un vrai régal de se promener au cœur la ville, un pur décor médiéval ! Entre les places, les rues, les maisons, les palais, les tours, les puits et les fontaines, on ne sait plus où donner de la tête tant il y a de belles choses à voir ! Je me suis amusée à me perdre dans les ruelles pavées adjacentes aux deux rues principales pour dénicher des pépites architecturales.
Le décor est typiquement italien, le linge pend aux fenêtres, les maisons sont végétalisées (cactus, succulents, lierres, vignes…) et leurs façades en pierre éclairées par un doux soleil matinal sont chaleureuses.
J’ai eu une petite préférence pour la Piazza del Duomo : quand vous vous mettez au centre de la place, vous avez un magnifique 360° de tours et d’anciens palais qui vous entourent !

J’ai eu la chance d’arriver tôt dans la matinée et j’ai pu arpenter le cœur historique pratiquement seule. Une très bonne chose à faire et à ne pas négliger car oui, dès midi, des hordes de bus touristiques arrivent et envahissent les lieux.

7 | Volterra
 
Après quelques kilomètres, j’arrive à Volterra culminant à 545 mètres d’altitude, au milieu des collines et de la forêt. 
La ville survient à partir du 7ème siècle av. JC avec l’installation des étrusques. Volterra fondait son importance sur les mines de sel et le commerce de ces produits avec les grecs, les phéniciens ou encore les égyptiens. Ses murailles, déjà connues dans son époque, sont le reflet de son pouvoir.
 
J’ai parcouru la ville en long en large et en travers pour ne rien rater : places, ruelles médiévales, maisons-tours, amphithéâtre (théâtre, temples et thermes), la Cathédrale et son duomo et le Palais des Priori, du 13ème siècle, sobre, presque austère avec sa tour crénelée rebâtie après le tremblement de terre de 1856.
J’ai particulièrement apprécié les ruines de l’amphithéâtre dont une partie de la scène, plusieurs colonnes et une partie de l’orchestra en marbre sont très bien conservées. 
La partie haute de Volterra permet de profiter des vues panoramiques de la ville et de ses environs.
 

CROATIE | TOP 8 DES INCONTOURNABLES A SPLIT

C’est lors d’un beau mois de juin que je suis partie une semaine en Croatie à Split avec ma soeur. Située en Dalmatie centrale, sur les bords de l’Adriatique, la ville a été aménagée dans l’enceinte d’un palais romain datant du IIIème siècle. Autant vous dire que Split regorge de petits endroits pittoresques. 

Ville balnéaire et historique, chacun y trouve son compte ! Et pour les fans de Game of Thrones, la ville a servi de lieu de tournage pour certaines scènes de la saison 5 (ruelles et au Palais de Dioclétien où Daenerys garde ses dragons). 

Petite rétrospective sur mon séjour à Split et sur ses incontournables !

 

1 | Le Palais de Dioclétien, l’emblème de la ville

Érigé en 300 par l’empereur Dioclétien, c’est l’un des édifices romains les mieux conservés au monde. Initialement le palais mesurait 250 mètres sur 180 mètres et possédait quatre grandes tours aux angles (il n’en reste plus que trois). Construit tel une villa romaine de campagne, Dioclétien avait souhaité que l’ensemble architectural corresponde à l’idéologie tétrarchique : une belle demeure, son mausolée, son temple, accolé à un camp militaire.
La partie sud du Palais était prévue pour l’empereur avec ses appartements et les édifices religieux et la partie nord était destinée à la garde impériale.
Au fil des siècles, l’intérieur du palais fût progressivement occupé par les populations : habitations et commerces remplirent les lieux puis s’étendirent au delà des murailles de l’édifice. 
Aujourd’hui, situé en plein coeur de centre historique de Split et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le monument a conservé la partie principale du palais. Les façades restantes et leurs décors sont somptueux !
Les visites à ciel ouvert sont libres tout au long de l’année.

2 | Découvrir le Temple de Jupiter

Situé dans le Palais de Dioclétien, le temple de Jupiter a été érigé à la fin IIIème siècle lors de la construction du palais de Dioclétien.
A l’extérieur se trouve un des sphinx en granit que Dioclétien a fait venir d’Egypte. Une fois à l’intérieur du temple, on se retrouve face à la statue du roi croate Zvonimir, la plus ancienne représentation d’un roi européen datant du Moyen-Age.

Le lieu a été transformé en baptistère pour la cathédrale Saint Domnius à la fin du IXème siècle et abrite d’imposants fonts baptismaux. Le plafond, orné de masques romains et de motifs floraux, est particulièrement beau.

Informations pratiques

Le temple est tout petit, la visite est très rapide (10 minutes maximum). 

Ouverture :  tous les jours de 8h30 à 19h

Tarif : 10 kn soit 1,35 €

3 | Se promener le long de la côte vers les plages à l’Ouest

Au départ de la marina de Split vous pouvez suivre un sentier aménagé le long de la côte. Il donne accès aux différentes plages situées sur le bras de terre à l’Ouest de la ville et permet également de contourner le parc. 
La promenade est très agréable : un joli port, une eau turquoise, une vue panoramique sur les îles croates, des cactus par milliers, du sable fin, des criques.
Un climat typique méditerranéen qui permet de sortir un peu de la ville et de trouver un peu d’air « frais » marin.

4 | Boire un verre ou se restaurer Place de la République

Appelée également les Procuraties, la Place de la République a été construite au milieu du XIXème. De style néo-Renaissance, les trois imposants bâtiments en forme de U reflètent l’influence artistique italienne : les arcades, les bas-reliefs des fenêtres et cette couleur rouge-orangée recouvrant les façades. Il y a un air de la Place Saint-Marc à Venise vous ne trouvez pas ?

La place est ouverte uniquement sur le côté sud, offrant une magnifique vue vers le port et le quai de Split
Un endroit idéal pour se rafraîchir à la terrasse d’un café ou se restaurer après une chaude après-midi.

5 | Prendre un peu de hauteur au Marjan Park

Pour les amateurs de vue panoramique et qui souhaitent prendre un peu de recul pour admirer la ville autrement, je ne peux vous conseiller que le Marjan Park !
Au départ de la marina, prenez la direction du parc en passant par le quartier Veli Varos, anciennement habité par les pêcheurs de Split et qui a conservé son atmosphère pittoresque. Les petites ruelles escarpées vous emmèneront au pied d’une jolie chapelle avec vue sur mer et sur Split, puis à travers le parc.
La vue de Split au pied des montagnes est particulièrement belle !

6 | Se relaxer sur les plages paradisiaques de Kasjuni et Jezinac Beach

Qui dit vacances, dit repos. Après avoir découvert une grande partie de la ville, nous avons souhaité profiter un peu du soleil et de la mer. Direction les deux sublimes plages (mais hélas connues) de Kasjuni et Jezinac situées à l’Ouest pour un bain de fraîcheur !

Le cadre est digne d’une carte postale : eau turquoise (et chaude !), plage de galets et de sable fin, une vue splendide sur les îles alentours.
Nous avons eu une préférence pour Kasjuni Beach (la plus éloignée et la moins fréquentée) pour ses falaises rocheuses et son décor plus naturel.

7 | Monter au sommet du clocher de la Cathédrale Saint-Domnius

Située dans le coeur historique de Split, au pied du palais de Dioclétien, la Cathédrale Saint-Domnius est un des monuments emblématiques de la ville.
À l’origine, il s’agissait du mausolée de Dioclétien. 350 ans après, l’archevêque Jean de Ravenne transforma la tombe en église catholique romaine. Puis au fil des siècles furent ajoutés un campanile (XIIème siècle) et une abside dans le choeur (XVIIème siècle).

Nous avons décidé de vaincre notre peur du vertige et de grimper tout en haut du clocher (57 mètres). Une bonne décision de notre part car la vue est incroyable : les toits orangés des maisons, la vue infinie sur la mer, les bateaux de croisière voguant vers les îles, le quartier historique imposant ou encore les chaines de montagnes au loin vers l’Est.

Informations pratiques

Ouverture : de 8h à 20h pour la cathédrale et de 9h à 19h pour le campanile.

Tarif : 5 kn soit 0.67 €

8 | Manger au Papas Split pendant le coucher de soleil

Cadre magnifique au bord de l’eau, dans la marina qui vaut le détour à lui seul. Nous avons savouré de très bons cocktails puis de délicieux burgers face au coucher de soleil.
Les tarifs du Papas Split sont très raisonnables, un très bon rapport qualité-prix avec vue ! L’avantage en Croatie est qu’on mange bien pour une somme ridicule par rapport à l’euro !

Informations pratiques

Ouverture : tous les jours de 11h30 à minuit

Tarif : à partir de 5kn soit 0,67 €

La Croatie est une très belle découverte ! Elle possède une richesse culturelle fabuleuse et un environnement naturel d’une beauté sans pareil. Prochaine étape ? Découvrir Dubrovnik !

BOSNIE-HERZÉGOVINE | VISITE CULTURELLE DE MOSTAR

Lors de mon voyage avec ma soeur à Split, en Croatie, nous avons décidé de passer une journée à Mostar, ville emblématique de Bosnie-Herzégovine. Un bus nous attend à la gare routière, nous embarquons pour une aventure bosniaque !
 

Le trajet en bus est très agréable. Nous longeons la côte croate et il ne faut pas avoir le vertige ! La route tournicote, coincée entre les pans rocheux désertiques des montagnes à gauche ( dont le Sveti Jure, le plus haut sommet du massif montagneux du Biokovo) et le ravin plongeant dans la mer à droite. Le panorama est à couper le souffle ! Nous nous arrêtons prendre d’autres voyageurs dans de charmants petits villages (notamment Omiš et Makarska) ou au milieu de nulle part, au bord de la route.

Nous longeons les lacs de Peračko Blato avant de passer la frontière croato-bosniaque. Le paysage est très assez aride, typiquement méditerranéen. 
Nous arrivons à Mostar en début d’après-midi. La gare routière est un peu excentrée du cœur historique (10 minutes à pied).
L’environnement est bouleversant. Les traces des guerres d’indépendance sont encore présentes partout. Les façades et les volets des maisons sont criblés d’impacts de balles. Il règne un calme absolu, j’ai tout de suite eu l’impression d’être à la fin d’un combat.

Nous décidons de grignoter un peu avant de découvrir la ville. Nous choisissons le petit restaurant « Food House » dans une ruelle commerçante et dégustons frites et brochettes de poulet avec un verre de Coca (on se méfie de l’eau plus ou moins potable là-bas afin d’éviter d’être malade). Je mange pour la première fois de ma vie du pain pita : un vrai régal !

Direction le centre historique qui renaît de ses cendres progressivement grâce à de nombreux donateurs : jolie disneylandisation, tout a été reconstruit après les guerres pour satisfaire les touristes, tourner une page et masquer la réalité du quotidien des bosniaques qui souffrent encore de leur récent passé.
Cela dit, le cadre est magnifique. Des basiliques chrétiennes du Moyen-Age se mêlent aux mosquées musulmanes. Au XVème siècle, Mostar se développe grâce aux Ottomans (Turcs) qui s’y installent pour le commerce. Nous nous dirigeons vers le fameux pont Stari Most qui relie les deux parties de la ville, passant au-dessus du fleuve Neretva. Ce pont du XVIème siècle a toute une histoire derrière lui.  Pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1993, les Croates et Bosniaques s’affrontèrent pendant un peu moins d’un an à Mostar. Le pont fut détruit par les forces croates pour interrompre les passages bosniaques. Il a été reconstruit sous l’égide de l’UNESCO en 2005.

Je tombe amoureuse du cadre et de l’art raffiné musulman. La ville est riche en patrimoine culturel et compte de nombreux monuments : mosquées, églises, pont, bains municipaux, palais… Toutes les mosquées de la ville ont toutes été reconstruites à l’identique suite aux guerres. Hélas les visites intérieures étaient impossibles.
La mosquée Karađoz-bey a été construite en 1557, on la découvre à l’entrée du centre historique. Elle est considérée comme la plus belle mosquée de toute la Bosnie-Herzégovine ! Son minaret étant le plus gros de la région (13,4×13,4m).
Située en bord du Neretva, la mosquée de Koski Mehmed-pacha est particulièrement belle, c’est la deuxième mosquée de la ville. Son minaret est pratiquement similaire à celui de Karađoz-bey, légèrement plus petit (12,4×12,4m).

Les ruelles sont remplies de boutiques de souvenirs qui vendent tout et n’importe quoi (casque militaire, mug avec le drapeau bosniaque, anciennes munitions, vases dans de vieux obus…). Nous nous installons au bord de la Neretva, en nous rafraîchissant avec une glace, pour admirer les célèbres plongeons depuis le haut du pont.

Nous décidons ensuite de nous éloigner un peu du centre historique. S’ouvrent à nous de grands buildings à la soviétique, aux intérieurs semblant vétustes. Les touristes ne se rendent pas forcément compte de l’envers du décor et préfèrent ignorer la réalité. 

Nous sommes contentes d’avoir pu voir les deux contrastes de la ville, de rencontrer les locaux, discuter avec eux et connaître leur véritable quotidien.

Une belle expérience qui fait grandir et surtout réfléchir. Le tourisme ce n’est pas que voir du beau, c’est aussi ressentir l’âme du pays, sa réalité, comprendre l’histoire et se sentir plus responsable.
Une journée mémorable, unique, avec beaucoup de souvenirs et émotions.

Informations pratiques

BUS
Le trajet en bus dure en principe 4h. Comptez un peu plus large, sachant que ça peut être très long à la frontière Croato-Bosniaque, j’ai pu en faire l’expérience… Il est aussi tout à fait normal que le chauffeur de bus s’arrête faire sa pause repas pendant 45 min !
De même que les horaires ne sont pas forcément respectés. Nous devions partir de Mostar à 21h30. Nous avons attendu plus de 2h pour le trajet du retour, avec presque 1h30 d’attente à la frontière… Avec une arrivée à Split à 5h du matin.
 
 
RESTAURANTS
Tous les restaurants sont ouverts tout au long de la journée, même pour boire juste un verre. Vous en trouverez un peu partout dans le centre historique. La cuisine bosniaque mêle des spécialités de l’ex Yougoslavie intérieure (Serbie, Macédoine) et des plats très inspirées de la gastronomie turque.
A tester :
– burek : des sortes de chaussons (pita) à pâte feuilletée d’origine turque, moelleux et fourrés de viande hachée aux oignons. 
– cevapi : des petits pains ronds et plats fourrés de boulettes ou de petites saucisses d’agneau et de bœuf, façon kebab, avec des oignons émincés et du fromage de chèvre.
 
Et niveau prix c’est très abordable. Les plats sont autour de 5 € !
 
 
MONNAIE
La Bosnie utilise le mark convertible : 1 € = 1,95 KM et 1 KM = 0,50 €. 
Le change s’effectue principalement dans les banques, les bureaux de poste et de change (aéroports, gares, stations de bus).
Nous avons réussi à échanger notre argent croate à la gare routière dès que nous sommes arrivées à Mostar.
 
 
PAPIERS
La carte d’identité ou passeport en cours de validité sont acceptés. Nous avions eu une préférence pour le passeport, par sécurité.

LOIRE | VISITE DE LA FORTERESSE DE CHINON

Lors de notre road-trip « Châteaux de la Loire », avec ma sœur nous n’avons pas pu nous empêcher de nous arrêter visiter la forteresse royale de Chinon. Des souvenirs d’enfance ont refait surface et nous avons eu une totale admiration pour ce lieu chargé d’Histoire, si bien conservé.

Un peu d’histoire

Le site de la forteresse est occupée depuis 3000 ans. A l’époque gallo-romaine Chinon est un petit bourg puis, dans le contexte de la fin de l’Empire Romain, le promontoire est fortifié et devient un castrum jusqu’aux époques mérovingienne et carolingienne. 

Au Xème siècle, la forteresse est tenue par les comtes de Blois, grands vassaux du Roi de France. Le premier et le plus puissant d’entre eux, Thibaud Ier dit « le tricheur » devient comte en 942 et fait édifier la première tour en pierre de la forteresse.
Chinon est au centre des possessions continentales du roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, devenu en 1154 maître d’un empire s’étendant de l’Ecosse aux Pyrénées. Il y entrepose une partie du trésor royal, y séjourne fréquemment et y meurt en 1189. Richard Coeur de Lion devient roi. 

Dès 1200, Jean Sans Terre qui a conscience de l’importance stratégique de Chinon prépare la forteresse à la guerre. A l’automne 1204, les armées du roi de France mettent le siège devant la forteresse. Philippe Auguste prend le château après un siège de neuf mois et y construit la grande tour circulaire du Coudray.

En 1308, une lutte de pouvoir entre le roi du France Philippe Le Bel et le pape Clément V fait rage dans la forteresse.
Puis, Chinon accueille Jeanne d’Arc en 1429. Elle loge dans le donjon du Coudray. 

Au fil des siècles la forteresse est abandonnée au profit de châteaux plus modernes. En 1840 la municipalité demande la démolition des bâtiments en ruine. L’intervention de l’écrivain et historien Prosper Mérimé sera décisive et marquera le début des travaux de restauration.

 

La visite

Passage obligatoire par l’espace boutique/billetterie pour payer nos billets d’entrée, puis nous accédons dans la forteresse. La visite est libre avec un livret que l’on vous remet à l’entrée. Il existe également des visites guidées gratuites ou bien équipées d’un iPad qui comprend différents parcours de visite avec jeux, plan, commentaires historiques et vidéos  pour 3€ supplémentaire.
Pour les gameurs, la forteresse propose également un escape-game « La Chapelle Oubliée » toute l’année !

L’ensemble de la forteresse est relativement bien conservé, nous pouvons arpenter les tours et les anciennes salles. Ces dernières ont été réaménagées avec des diffusions de micro films historiques sur l’histoire de Chinon, des objets d’époque (armures, arbalètes, bijoux…) ainsi que des animations ludiques idéales pour découvrir le site en famille.

J’ai particulièrement apprécié la visite autonome dans l’enceinte de la forteresse, à dénicher des passages « secrets », grimper en haut des tours et admirer la magnifique vue sur la ville et la campagne environnante.

Visiter ce type de châteaux au mois de mars a bien un grand avantage : vous êtes pratiquement seul ! 

Informations pratiques

Horaires : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h (jusqu’à 18h et 19h pendant la saison estivale)
 
Tarif : plein tarif 9€ – tarif réduit : 7€

LOIRE | CHEVERNY, VISITE DU CHÂTEAU INSPIRANT HERGÉ

Nous avons décidé de commencer nos visites des Châteaux de la Loire avec celui de Cheverny, le « palais enchanté » aux multiples facettes. A l’orée de la Sologne, c’est un bel exemple architectural construit sous le règne de Louis XIII mais aussi un lieu emblématique dans la bande dessinée, des jardins richement semés et fleuris et un chenil d’une centaine de chiens !

Un peu d’histoire

Cheverny est une propriété seigneuriale qui appartient à la même famille depuis six siècles : les Hurault, une famille de financiers et d’officiers qui se sont illustrés au service de plusieurs rois de France. Cependant le château échappe deux fois à la famille. Une première fois au XVIème quand Diane de Poitiers en fit l’acquisition après avoir été évincée du château de Chenonceau puis une seconde au XVIIIème siècle lorsque les héritiers se désintéressent du bien. Cheverny sera racheté par Anne-Victor Hurault, Marquis de Vibraye en 1825.

 

Le château

Inspiré par le Palais du Luxembourg à Paris, le plan général de Cheverny avec des pavillons d’angle et son décor de pierre en lignes superposées sur les façades sont des nouveautés pour l’époque. La façade sud, la plus célèbre, est ornée de bustes d’empereurs romains, en vogue depuis la Renaissance. 
La silhouette du château de Cheverny a fait le tour du monde grâce au dessinateur Hergé. Il s’est inspiré de sa partie centrale pour créer le château de Moulinsart, résidence du Capitaine Haddock dans les célèbres bandes dessinées « Les Aventures de Tintin« . Dans un bâtiment annexe, une exposition interactive « Les Secrets de Moulisart » a été aménagée autour de l’univers de Tintin.

Une fois la porte d’entrée franchie, j’ai tout de suite l’impression d’être « chez moi ». L’atmosphère des différentes pièces que je parcours laisse un sentiment chaleureux et doux : couleurs murales et décoratives jaunes, rouges et orangés, mobiliers fleuris, lambris, portraits et photographies de la famille du Marquis de Vibraye. Seules, avec le son du parquet qui craque sous nos pas, nous déambulons à travers le château, émerveillées par les intérieurs si conviviaux :
– la salle à manger et sa table décorée pour les fêtes de Pâques
– les appartements privés où l’on peut voir la robe de mariée de la Marquise de Vibraye
– la salle d’armes et l’authentique malle d’Henri IV recouverte de cuir de Cordoue et qui pèse 70kg vide
– la chambre du roi avec ses lambris et son plafond à caissons qui retracent certains passages de la Mythologie
– la chapelle et ses clefs de voûtes à trois étages (très rare!)
– les salons et leurs portraits, harpe et tapisseries
– la bibliothèque et ses 2 000 ouvrages

 

Les jardins

Le domaine regorge de verdure : séquoias, cèdres et tilleuls dans le parc à l’anglaise, légumes, aromates et fleurs dans le jardin potager ou encore plus de 100 000 bulbes de tulipes qui, à mon grand regret, n’étaient pas encore fleuries. Des espaces idéals pour se promener en pleine nature et découvrir l’extérieur du château !

 

Les chenils

Haut lieu de vénerie, les chenils du Château de Cheverny abritent plus de 100 Fox Houng anglais croisés au Poitevins français. Tous les jours à 11h30 vous pouvez assister à leur soupe quotidienne qui est très impressionnante !

 

 

Malgré le froid et la bruine, la visite de Cheverny reste un de nos meilleurs souvenirs tant il correspond à nos goûts culturels et architecturaux et notre attrait à la nature. Un lieu à ne pas manquer lors de votre séjour dans la Loire !

Informations pratiques

Tarif : 11,50 € pour la visite du château et des jardins et 16 € avec l’exposition
 
Ouverture : tous les jours de 10h à 17h
 
Parking : gratuit
 
Durée de la visite : 1h à 2h30

LOIRE | VISITE D’AZAY-LE-RIDEAU, LE CHÂTEAU ROMANTIQUE

Nous profitons de cette belle journée ensoleillée pour découvrir le Château d’Azay-le-Rideau, construit sur un îlot entre deux bras de la rivière de l’Indre, situé entre Tours et Chinon.

Comme pour la plupart des Châteaux de la Loire, nous sommes accueillies par une petite allée d’arbres qui dévoile progressivement Azay-le-Rideau au fil de nos pas. Une atmosphère romantique se dégage entre l’architecture du château, considéré comme un chef d’œuvre de la Renaissance, son miroir d’eau et son magnifique parc arboré !

Un peu d’histoire : Vers 1510, Gilles Berthelot, conseiller du roi Louis XII, achète la forteresse médiévale d’Azay. Il fait abattre une partie pour ériger un château et unit habilement l’art de bâtir français et les influences italiennes et flamandes. Cependant, Berthelot est au cœur de malversations financières, si bien que François Ier saisit le château et l’offre à un de ses fidèles, Raffin. Puis en 1791, le château est acquis par Charles de Biencourt qui entreprend d’importants travaux de restauration.

Le château

Dès l’entrée du château, nous pouvons admirer de nombreux décors et symboles tels que la salamandre, emblème de François Ier ou bien l’hermine de Claude de France. Les façades témoignent elles-même du symbole d’une Renaissance « rêvée » : grandes baies, hautes lucarnes, mâchicoulis, chemins de ronde ou encore la tour d’angle à encorbellement.

Nous commençons la visite en empruntant l’escalier d’honneur. Il s’agit d’une construction aux inspirations italiennes : escalier à paliers, composé d’un plafond à caissons sculptés à l’effigie des souverains français et d’ouvertures sur l’extérieur : les Loggias qui offrent une jolie vue sur la cour. Il est aussi le premier escalier droit, intérieur et central dans le royaume de France. 

Nous découvrons de nombreuses salles :
– le salon Biencourt et son ambiance feutrée
– la chambre Renaissance et son mobilier du XVIème siècle
– la chambre du roi où Louis XIII passa quelques nuits en 1619
– la chambre de Psyché et ses murs recouverts de tapisseries en laine et en soie
– la grande salle où se tenait les festins et les bals
– les cuisines, la salle de billard, l’antichambre…

Dernier château en lice, nous avons déjà visité cinq châteaux : nous sommes devenues de vraies amatrices de décoration Renaissance, du coup nos critiques sont un peu plus prononcées ! Après une visite assez express de ma part, mon avis est vite tranché : je suis déçue de cet intérieur sombre. Mon esprit les compare à ceux que j’ai vu et apprécié à Chenonceau ou à Cheverny par exemple, qui sont plus raffinés ou chaleureux. 
Je garde malgré tout un point gros positif sur l’architecture extérieure remarquable, notamment ce plan en L dissymétrique et sur l’escalier d’honneur.

Le parc

Lorsqu’il achète le château en 1791, Charles de Biencourt, passionné de botanique, souhaite transformer le jardin régulier en parc paysager. Des arbres, d’espèces exotiques pour l’époque sont plantés dans le parc : Séquoia, Cèdre de l’Atlas, Tulipier de Virginie, Ginkgo Biloba, Cyprès Chauve.
Des allées sinueuses serpentent entre les bosquets et les plans d’eau et offrent de jolis points de vue sur le château. Tout au long de la promenade des petits écriteaux racontent l’histoire de chaque espèce végétale. Un vrai bonheur pour les amateurs de plantes et d’arbres comme moi !

Inventé au XXème siècle, le célèbre miroir d’eau d’Azay-le-Rideau était avant une terrasse. Le bras de l’Indre a été élargi de façon à ce que l’eau borde les fondations du château et ralentisse le courant. 

Azay-le-Rideau est une très belle découverte pour son extérieur : le rayonnement même de la Renaissance romantique ! Le cadre est vraiment agréable, entre l’imposante architecture et ses pieds dans l’eau, et ce parc verdoyant. C’est aussi un endroit idéal pour se ressourcer et se détendre avec un bon livre, à l’ombre de cet immense Cèdre de l’Atlas, avec vue sur le château !

Informations pratiques

Tarif : 10,50 €
Attention il existe plusieurs Pass Châteaux de la Loire que vous pouvez acheter dans les Offices de Tourisme, ils sont souvent très avantageux !
 
Ouverture : ouvert tous les jours, toute l’année
 
Parking : gratuit dans le centre-ville ou juste à côté du château (actuellement en construction lors de notre visite)
 
Durée de la visite : 2h – visite guidée possible